Tout en restant dans le "déjà vu", comme diraient nos amis Ricains, oubliant que le terme était Français, à la base, la série n'est pas dépourvue d'un certain aspect innovant. Pour ce qui est du déjà-vu, le thème du pouvoir de la téléportation, et de la télékinésie au cinéma, a plusieurs décennies. Bien avant "Henry", les "viatores subito", ont commencé, avec "Matrix", "Dr Strange", "Harry Potter", ou "Jumper". Pour ce qui est de la télévision, "Samantha", la Sorcière Bien Aimée, de "Bewitched", a commencé ses "Voyages Du Subit", depuis les années 50. L'innovation de "Impulse", réside dans l'association du traumatisme causé par une agression sexuelle, et de la prise de conscience de "super" pouvoirs. Cette double problématique fonctionne plutôt bien jusqu'au milieu de la saison 2, lorsque le militantisme néo-féministe devient beaucoup trop ostentatoire. Un militantisme qui finit par faire un amalgame total entre agression sexuelle, et viol. Or, juger légalement ou traiter psychologiquement les deux crimes de manière indifférente serait contre-productif par rapport à l'annonce affichée à la fin de chaque épisode. En outre, il ne devient plus possible de partager le parti-pris de l'équipe des créateurs, lorsqu'ils mettent sur le même pied d'égalité les méfaits de "Henry" et ceux de son mentor. Le mentor s'acharne sur un des membres de sa famille, car il est aveuglé par la colère, d'avoir été doublement trahi. De plus, il a recours à la violence, pour obéir à ceux qu'il aime. "Henry", elle, se montre cruelle vis à vis de sa mère, et de sa meilleure amie car elle part en vrille, tout simplement. Autre élément inacceptable, le fait qu'on ne comprenne absolument rien au dernier épisode. L'existence d'une nouvelle saison, est, bien sûr évident, mais le passage de témoin est fait dans une opacité totale, sans la moindre subtilité dans les indices. Pas inintéressant, certes, mais quel gâchis!