Attention ! Si l’on vous a vendu cette série comme un très bon spin-off du film "Jumper" avec une histoire sombre et du suspense, des personnages attachants, un scénario bien ficelé etc. Passez votre chemin, vous ne trouverez rien de tel ici !
Tout d’abord il convient de préciser que cette série vise avant tout -et principalement- un public féminin jeune. Assez jeune pour se sentir concerné par un flirt d’ado qui va trop loin et qui, poussé à son paroxysme, nous donne la trame principale du scénario. Ceci est d’autant plus vrai qu’un message de lutte contre les violences sexuelles est présent à chaque début d’épisode. Et oui… si je précise ce point, ce n’est pas pour rien ! Car en réalité, il n’est question que de ça ! Le pouvoir de téléportation n’étant qu’un bon instrument pour appuyer cette campagne contre les violences sexuelles - heu je veux dire ce scénario sans intérêt.
Pas de plot twist, pas de retournement de situation, non. Chaque scène d’action, de révélations etc est complètement entendue et prévisible. On se ballade de cliché en cliché avec des personnages tous plus stéréotypés les uns que les autres, bref. La frustration grimpe et arrivé à la fin du dernier épisode, on réalise qu’à vrai dire toute la saison n’est basée que sur un seul élément :
le trauma de l’héroïne.
Ridicule.
Comme cela a déjà été dit dans une autre critique, Il y a bien une trame parallèle bien plus intéressante mais malheureusement on n’en parle que très peu (pour ne pas dire presque jamais)… c’est bien dommage.
Pour en revenir à l’histoire, on suit la vie de Henry (Henrietta) une jeune teenage rebelle
(elle fume de la weed et fait des tags avec de la peinture rose…)
sainte nitouche de 16 ans,
qui subit un acte de violence sexuelle dans la voiture de son petit copain à la main baladeuse. Et cela, juste avant de se téléporter en arrachant une partie de l’auto et (accessoirement) en rendant tétraplégique l’ex-petit ami par la même occasion.
–Et si je précise « sainte nitouche » c’est parce que l’héroïne elle-même identifie son innocence à celle d’une petite fille de 6-7 ans (épisode 8)- (ça a son importance : on comprend pourquoi y a 10 épisodes sur son trauma hein ?)
Et voilà ! La série peut commencer, rajoutez à cela
un trafic de drogue, une flic renoi, un meilleur ami autiste et une demi-sœur lesbienne,
le cocktail parfait pour une bonne série SJW! Ah oui… dans ce « spin-off » tous les personnages masculins sont soit des criminels, des caricatures ou tout simplement des ratés. F***ing White Males !
On subit donc un pleurnichage constant de Henry qui plutôt qu’une bonne thérapie, va traiter sa psychose et son état de choc avec une bonne dose de misandrie, càd en faisant ni plus ni moins la guerre aux personnages masculins :
le tétraplégique > check ! Le gosse de 19 ans assassiné à cause d’elle > check ! La famille de criminels (dont fait partie le tétraplégique) réduite en morceaux > check ! Une véritable vendetta avec complicité de meurtre… pour une main dans la culotte. (Faut l’rappeler hein).
Franchement j’espérai vraiment que les scénaristes nous feraient un pied de nez, du style :
elle voit le coté sympa de son ex (Clay) et réalise que l’avoir foutu dans un fauteuil roulant pour le reste de ses jours c’était un peu extrême.
Et hop ! On passe à autre chose (la partie intéressante du scénar ?). Mais non, rien, niet, nada. Cette pimbêche est persuadée d’être la seule et unique victime. Bref, même la morale de cette série est pire que douteuse.
Maintenant je suis optimiste (naïf ?) mais peut-être que… dans un élan de lucidité les scénaristes vont pondre un truc correct pour la saison 2 ? Suivre le scénario secondaire qu’on nous fait miroiter ? Revenir sur certains éléments du film qui méritent d’être traité en profondeur? Le trauma sera passé… let’s move on ?
Très franchement j’en doute… c’est vraiment dommage, en attendant je vais me remater « Jumper », croyez-moi, c’est toujours mieux que cette immondice.