Une très agréable surprise que ce drama Netflix nommé "Dramaworld" qui avait tout pour ne pas m'intéresser de prime abord car je ne suis pas très friand de ce genre. J’ai d’abord été très surpris de voir un visage typé occidental sur la photo teaser de cette web-série. Ensuite, le titre m’a énormément intrigué et c’est comme ça que je me suis retrouvé à le regarder. Et honnêtement, j’ai adoré ! Du début à la fin. D’abord, les épisodes sont très courts (en moyenne un quart d’heure), ce qui permet de visionner la série très rapidement. Ensuite, qui dit temps court dit intrigue courte : l’histoire est à la fois simple et complexe. On est pris dans le tourbillon des aventures de Claire et honnêtement, quel adepte de dramas n’aimerait pas se retrouver aspiré dans ce monde ? On en viendrait même à regretter de ne pas avoir pu endosser son rôle ! L'histoire est donc celle de Claire Duncan, étudiante américaine de 20 ans, qui est une passionnée de dramas. S’ennuyant fermement dans sa vie, elle ne respire que pour connaître la suite de "Saveur de l’amour". Alors que son père tente de la faire redescendre sur Terre et de laisser tomber tout ça pour vivre dans le monde réel, Claire se retrouve projetée dans ", une dimension parallèle où la vie des habitants est régie selon les règles scénaristes des dramas coréens. Elle se retrouve alors plongée au cœur de son drama préféré pour le meilleur (et pour le pire) avec comme unique but de sauver "Dramaworld" qui est au bord de la destruction. Tout commence par une dispute entre Claire et son père. Altercation que tout amateur de dramas a dû vivre au moins une fois dans sa vie… La fameuse rengaine "ce n’est pas le monde réel" impose une ambiance très réaliste qui rapproche instantanément Claire et le spectateur. Elle représente clairement le public du drama asiatique et on a l’impression de bien la connaître avant de découvrir ses aventures. Lorsqu’elle atterrit à "Dramaworld", c’est un univers de coïncidences, de romance et de style de vie qu’elle maîtrise et qu’elle connaît par cœur. Enfin, elle se sent quelque peu utile. Elle a trouvé une chose pour laquelle elle est douée et se sent bien. Claire est véritablement un personnage attachant. Elle se considère comme un personnage secondaire (que ce soit à "Dramaworld" ou dans sa propre vie) et pourtant est loin de l’être. Elle est indépendante, courageuse et généreuse. Certes, elle existe à travers son amour des dramas mais où est le mal ? Bon d’accord, il est clair que ne pas voir un cambrioleur alors qu’elle est de fermeture n’aide pas à la clémence, mais cela n’empêche que dès l’instant où elle entre à "Dramaworld", elle se met à montrer son caractère et ses valeurs. En définitive, elle est la définition même de la passionnée. Pas la fan compulsive qui va jusqu’à harceler les gens au nom d’une passion, non. Juste l’amatrice respectueuse et dévouée qui sait malgré tout que, tôt ou tard, il faudra qu’elle retourne à sa propre vie… En ce qui concerne les autres personnages, on a un peu une situation schématique, mais c’est clairement voulu par les créateurs de la série. Le leader arrogant et aveugle, la chef gentille mais aveugle également, l’ami amoureux en secret plus gentil que de raison, la garce de service qui sème la pagaille dans le couple principal, la mère autoritaire voulant se mêler de la vie de son fils… Il y a tous les clichés propres aux dramas coréens. Et pourtant, de manière très étonnante, c’est rafraîchissant. Claire joue le rôle d’élément perturbateur et sème la zizanie dans ce monde trop régulé, trop cadré, trop clean. Les décors sont également très travaillés, tout comme la photographie qui est magnifique. La réalisation aussi s'en sort vraiment bien, l'humour est bien dosé, le scénario se suit sans déplaisir et le tout mis ensemble confère à la série un aspect très travaillé qu'il serait difficile de bouder. Honnêtement, je conseille cette série Netflix non seulement à tous les amateurs de dramas coréens, mais aussi à tous ceux qui recherchent une série "feel good"