Une série regardée juste pour son thème, très similaire au film Ted mais version femme qui essaie de se faire une place auprès des enfants de son copain.
Et dès le départ je pense avoir localisé le souci qui a mené à arrêter cette série au bout d’une saison, et encore on ne parle que de 9 épisodes. En effet c’est trop typé ricain pour être exporté : le permis à l’arrache et qu’on torche en écoutant du Alicia Keys (un pouvoir extraordinaire cette chanson), le ridicule à outrance pour faire rire (donc ça loupe), le rythme est mené tambour battant et ne faiblit guère, pas d’intro ni détails on va direct à l’essentiel et dans l’action, oubliez les informations annexes (temps, lieu, durée, histoire de l’héroïne) ça fait perdre du temps, la construction (on rencontre les enfants, ça passe, on résout leurs problèmes, on voit les amis, puis l’ex-femme et enfin rendez-vous sacré pour la demande même si ça fait 6 mois et qu’on n’a jamais vécu ensemble)... Du coup difficile pour les spectateurs d’autres pays de s’identifier, et même au sein des USA vu comment Mary est déjantée. Puis entre le père trop laxiste et la belle mère (déjà dur à apprécier comme perso) trop barrée, personne ne veut s’en servir d’exemple (ou de contre-exemple).
On peut ajouter qu’il y a trop de clichés (le fils qui ne sait pas où il en est, souffre douleur soutenu par sa sœur rebelle, la petite dernière chouchoute d’un père qui surcompense et ne veut pas voir ses enfants grandir), qu’Alice est agaçante avec ses réactions, que tout est très prévisible, que l’humour fonctionne mais trop rarement tant c’est enchaîné en forçant le trait, que les acteurs n’aident pas, les dialogues non plus, que le montage est tonique au point d’en oublier les bases (présentations, développement), que les épisodes finissent par se ressembler, que ça manque de spontanéité, que le vrai dernier épisode devrait être le 8 car le 9 fait trop filler, mais que le design de Mary est sympa et c’est bien le seul perso qui vaille le coup.
Dommage car avec de bons scénaristes (genre ceux de The Good Place ou Brooklyn nine nine) je pense que la série aurait pu, si ce n’est cartonner, au moins durer et envoyer du lourd. Là c’est surfait, forcé, approximatif et ça coule, vu les thèmes que Mary pouvait aborder dans une telle famille recomposée la double lecture aurait pu apporter quelque chose aussi, mais tant pis.