Le genre de série qui est bien que la première saison. En même temps pas étonnant, la série avait du potentiel quand c'était encore Kurt Sutter, le créateur original du mythique Sons Of Anarchy, qui était à la barre, mais dès la saison 2, la série perd toute sa splendeur.
Au delà d'intrigues bidons parfois oubliées dans le vacarme perpétuel de micro-histoires farfelues qui s'emmêlent tout au long du show, on oublie tout simplement en regardant Mayans M.C ce qui faisait SOA, ce qui l'a rendu si plébiscité: ce sentiment de fraternité d'une bande de fous anarchistes, malheureux, paumés, voyous et pourtant qui n'ont qu'eux, la vie d'un vrai gang de biker criminel et sanglant, à la Hells Angel dans notre monde, avec des codes et limites intrinsèques à leur mode de vie. Et dans ce show nommé MAYANS, ennemi juré des Sons, impossible donc de ne pas faire le parallèle avec S.O.A, et donc de se rendre compte à quel point c'est très très loin de ce dernier.
L'histoire s'emmêle les pinceaux, il y a trop d'intervenants, parfois bien trop caricaturaux et presque grotesque mais surtout peu convainquant, on revoit souvent les même tête, mais les points qui sont développés n'ont aucun rapport avec le club Mayans, je pense notamment à tout le folklore autour des amourettes soap opéra des uns et des autres dont on a strictement rien à faire et n'apportent rien aux personnages pour la plupart invisibles et incernables de toute façon, et la liste est longue.
SOA avait UN héro, Jax, et on suivait sa vie dans SON club. Mayans a bien un héro, mais suit la vie de TOUT LE MONDE et même en DEHORS du club, c'est vraiment barbant.
Au final très peu d'action, comptez l'équivalent d'un épisode sur l'entièreté des 5 saisons, le reste c'est du blabla, amourettes, intrigues hors contexte inintéressantes, et encore du blabla sur, je l'admet, une jolie photographie et parfois de très belles musiques.
Bon bien sûr, n'en déplaise aux moralisateurs qui ne supportent pas la critique, ce show part aussi complétement en vrille et brule ses derniers filament de réalisme quand l'écriture veut absolument inclure la bien-pensance de notre société actuelle, moralisatrice et "éveillée" (à traduire), c'est alors comme ça qu'on se retrouve avec une chef de cartel naine (encore une fois n'en déplaise à ceux qui vivent sur un nuage, mais déjà une femme boss dans un cartel vu le niveau de machisme c'est improbable, alors si par malheur elle est atteinte d'un handicap, autant dire qu'absolument personne dans ce milieu sans pitié ne la respectera ou craindra, alors que le respect et la peur sont de mise pour se faire obéir quand on est seul face à une armée logiquement), un biker amoureux d'un autre biker, une rebelle mexicaine révolutionnaire qui peut tomber une armée entière de cartel avec un simple co%uteau, ou un gang de biker de femmes indépendantes et libres (elles ont même des poils sous les bras, si ça c'est pas la liberté) mais habillées comme des hommes, tatouées de partout et qui font badass, et surtout vroom vroom aussi fort, et même qu'elles parlent comme des poissonnières et disent qu'elles font encore plus peur qu'eux, les Mayans (d'ailleurs elle leur font vraiment devenir subitement très peureux quand elles les mettent en joue à cinq, alors qu'ils sont 15 et armés, la magie du cinéma on vous dit).
Bref, tant de choses déplacées, forcées et pas les bienvenues du tout dans ce genre de série, où on suit supposément un gang de bikers.
Ah, et saison 5 aux oubliettes, ni queue ni tête, blablablablabla 90% de la saison, le reste c'est des actions stupides des uns et des autres qui auraient pu être évités si on donnait autre chose qu'un haricot dans la boite crânienne des personnage. Aucun climax, une bataille avec les Sons tellement petite et futile qu'elle aurait pu littéralement prendre place dès le premier épisode histoire, tellement c'était facile, histoire d'éviter tout le baratin, les scènes inutiles, les morts inutiles et forcées qui s'en suivent.
Dernier épisode bâclé, les intrigues dont ils ont si mal essayé d'en faire monter le climax pendant 10h s'effondrent, certaines n'aboutissent à rien, d'autres se rejoignent minablement ou à peine, on reste bouche bé, mais pas bouche bé comme devant le dernier épisode de SOA qui bouleverse, plutôt tout simplement ébahi de tant de connerie et facilité. L'impression d'avoir perdu son temps.
Dommage, vraiment. Grand fan de S.O.A, une série qui m'a marqué il y a presque 10 ans, et que je considère toujours aussi sublime, j'aurai vraiment aimé retrouver la même pate avec un club de l'univers, mais c'est trop tiré par les cheveux, trop vide, trop surjoué ou pas assez. J'ai vraiment essayé de m'accrocher, regarder les 5 saisons en attendant un déclic, un moment où je me dis ça y est on est dedans, je commence à me prendre au jeu, à m'attacher, à m'investir, mais non.
Certains peut être y trouveront leur compte et le regarderont avec plus de légèreté que moi, mais je pense que cette série pour un fan de SOA n'est pas acceptable, c'est purement de l'opérette assez bidon, saupoudrée légèrement de fan service pour attirer l'attention de l'audimat, alors qu'une bonne série tout court ça aurait été mieux