Dans The Catch, la femme est trompée par l’homme qu’elle aime, ce qui la conduit à remettre en question les sacrifices qu’elle a fait pour lui, par amour. La série traduit une grande faiblesse des femmes durant les relations amoureuses, incapables de distinguer le vrai du faux ; alors que les hommes restent dans une maîtrise totale de leur action, et semblent accéder à un savoir qu’elles n’ont pas. Alice est trompée sur l’identité de son fiancé, et son amie, et collègue, est trompée par son mari. Les femmes sont encastrées dans des rôles pures et innocents, tandis que les hommes sont des êtres torturés par leurs secrets. Pauvres chéris… On peut penser que cet état des choses est simplement un point de départ pour la série, une manière de donner du pouvoir aux personnages féminins à partir d’un drame qu’elles subissent. Par lutter contre un état mélancolique post-rupture pathétique, Alice se réfugie dans le travail, comme toute femme moderne et forte, tout en gardant un œil sur son ex, qu’elle compte bien piéger. Il est fini le temps où les rom-com nous servaient des chouineuses en pyjama à la Bridget Jones, en prime-time. Les femmes modernes ont besoin de leadeuses, « des gladiateurs en costumes », comme dit Olivia Pope dans Scandal. Heureusement, cette illusion de toute puissance est vite rattrapée par le réel, qui révèle la grande humanité de ces personnages. Sinon, qui pourrait s’y identifier ? Quelle femme a envie de voir une madame je-sais-tout dicter sa loi tous les jeudis soir à la télé, sans qu’elle ne se fatigue jamais ou qu’elle ne fasse un burn-out. Parce que c’est ça qu’on aime dans les séries, non ?
Suite sur mon blog !