Après avoir vu le second épisode de cette série, je pense qu'il est temps pour une première analyse.
Je ne débattrais pas sur l'utilité d'un Remake Américain de cette série Australienne elle-même issue du livre éponyme puisque, comme beaucoup de Français, et d'Américain je présume, je n'avais jusque là encore jamais entendu parlé de cette œuvre. Je n'ai donc pas vu la série originale.
Ce que je peux dire en revanche, c'est que ces deux premiers épisodes laissent un gout bien amère en bouche. Les images sont difficiles à regarder, autant la "Slap" que les (nombreux) moments ou l'on peut voir une mère donner le sein à son enfant de dix ans.
On ressort après ces 42 minutes la tête pleine de questions philosophiques, et l'impression d'une cravate invisible serrée autour du cou. Et je pense que c'est tout l'intérêt de cette série.
Tout est une question de limites. Les limites que l'on impose aux autres ou à soi-même, celles que l'on franchit, ou que l'on ne franchit pas. Et puis il y a les limites que l'on arrive pas à franchir, et, au contraire, il y a celles que l'on ne sait pas tenir. C'est là qu'intervient la question de l'acquis et de l'inné.
Puisque, si l'on y regarde de plus près, la colère et le manque de contrôle de Hugo, ce petit garçon de dix ans, et de Harry, ce père de famille, sont les mêmes.
Alors, la question qu'il est normal de se poser est : qui blâme-t-on dans cette histoire ? Les parents d'Hugo ? Hugo lui-même ? Harry ? Les parents/l'environnement d'Harry ??
Mais je crois que la question la plus importante est : Qu'auriez-vous fait, vous, à la place de chacun de ces personnages ?
Voila pourquoi je donne un avis positif sur cette série, parce qu'il est rare de pouvoir s'interroger sur soi-même, profondément, au lieu de s'endormir devant quelque action semblable à tant d'autres, en regardant une série semblable à tant d'autres.
Je tiens aussi à souligner l'immense performance de Zachary Quinto, que je trouve assez bluffant de réalisme dans le rôle de Harry.