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Caine78
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Critique de la série
2,0
Publiée le 27 août 2019
Sincèrement, l'idée de faire un téléfilm (à l'origine une série) imaginant un nouveau propriétaire du Bates Motel de nombreuses années après les événements de « Psychose », je ne trouvais vraiment pas ça idiot. D'ailleurs, les premières minutes m'ont conforté dans ce sens : faisant le choix de prendre une direction (très) éloignée de son modèle, loin d'un énième récit d'épouvante qui n'arriverait pas à la cheville de l'original, le scénario intrigue, le curieux duo formé par Bud Cort et Lori Petty étant loin de me déplaire. Malheureusement, le film décide à mi-chemin de prendre un virage mi-fantastique mi-« teen movie » assez incompréhensible, n'ayant pour le coup plus rien à voir avec un postulat de départ dont il ne se préoccupe même plus, malgré l'arrivée plus que stimulante de la sublime Kerrie Keane. Dommage, l'ambiance, le cadre et le sujet semblaient plutôt prometteurs : les spectateurs en ont (assez logiquement) décidé autrement: il faudra finalement attendre 2013 et la série... « Bates Motel » pour ressusciter (avec succès, cette fois) le classique d'Alfred Hitchcock... en préquel. Les origines sont parfois plus intéressantes que les héritages.
Alex West est un jeune homme qui s’est lié d’amitié avec Norman Bates. Au décès de ce dernier, Alex hérite du motel familial et va se donner pour mission de le retaper afin de le rouvrir.
Bates Motel (1987) est le pilote d’une série télévisée qui ne verra jamais le jour et on ne peut que s’en féliciter quand on voit le piètre résultat. L'action se situe après Psychose (1960) et fait totalement abstraction des 3 autres suites, si bien que l’on peine à comprendre quelle pouvait être son utilité.
Le scénario s’avère particulièrement ɔon et absurde, pour preuve, Alex West est un jeune garçon qui se retrouve interné à l’asile après avoir tué son beau-père. Les psychiatres ne trouvent rien de mieux à faire que de lui présenter Norman Bates (ce dernier est loin d’être un sain, il a tout de même empoissonné à la strychnine sa mère et son beau-père) afin que ce dernier devienne son ami (et ce, dans le but de le faire sortir de son mutisme). Mais les absurdités ne s’arrêtent pas là, Alex va faire la rencontre d’une adolescente fugueuse (l’actrice a 23 lors du tournage, je vous laisse imaginer l’absence de crédibilité) déguisé en… poulet. Par la suite, le scénario n’aura de cesse de brasser du vent en s’éternisant dans d’innombrables sous-intrigues n’apportant strictement rien d’intéressant à l’histoire principale.
Non seulement on ne parvient jamais à adhérer à l’histoire mais même les acteurs ne nous aident pas à nous y intéresser. Bud Cort (qui incarne Norman Bates) joue l’idiot de service que l’on a envie de gifler, face à une Lori Petty (Willie) en roues libres, on se demande réellement ce qu’elle vient faire là.
Inintéressant au possible, on comprend largement comment et pourquoi cette série n’aura jamais vue le jour, nous obligeant à patienter plus de 25ans plus tard avec la série éponyme (2013/2017) mettant en scène Freddie Highmore & Vera Farmiga.
Unique épisode donc d'une série qui s'est bien plantée. Ils auraient dû nous mettre en haleine car il ne se passe absolument rien dans ce film, il n'y a rien du tout.