The Tyrant nous téléporte - cinématographiquement - aux processus en cours au Moyen Orient: Tantôt des événements inspirés du dossier syrien, tantôt des événements inspirés du dossier tunisien, corsés dans un scénario très discutable.The Tyrant se déroule à Abudan, un pays factice gouverné par la famille Al Fayeed. Son pivot central est le personnage de Bassam Al Fayeed -Barry- qui a renié la monarchie parentale et l'a quitté aux Etats-Unis dès l'âge de 16 ans où il a fait des études en médecine et il a construit une famille. Après 20 ans d'exil, Bassam, accompagné de sa famille, est rentré à Abudan pour assister à la cérémonie de mariage de son neveu.... Pendant son séjour le monarque -le père- meurt d'une crise cardiaque et fait hériter à son fils, le frère de Bassam, Jamal, la gouvernance d'Abudan dont le contexte géopolitique est très instable à cause de la menace terroriste. Jamal est un personnage psychopathe hors pair et lui confier cette responsabilité est juste un malheureux hasard. Dans le fil des attentats et des menaces, Bassam, après concertation avec Jamal, reste à Abudan avec l'objectif d'organiser des élections libres.... De là, démarre la saison 1, s’enchaîne la 2 et puis la 3!
On polémique sur les accents superflus donnés aux acteurs, traduisant ainsi une certaine "condescendance américaine vis à vis des peuples du Moyen-Orient". Néanmoins, il faut admettre qu'au Moyen Orient c'est l'accent qu'on entend adopté par les anglophones. Donc,ce n'est en soi une "condescendance".
En général, l'intrigue est alléchante, le spectateur s'impatiente à chaque épisode de voir le suivant, mais sous un angle différent, cette intrigue manque de certaines ficelles et certains regards si on admet qu'elle narre la crise du Moyen Orient et du Nord de l'Afrique. Cela aurait pu être beaucoup mieux élaboré. La sociologie de "Abudin" aurait pu être travaillé en introduisant plus de sensibilité.
Quelques remarques/ questionnements:
1- L'Etat Islamique est un peu parachuté, on ne définit pas sa création. En tant que menace pour Abudine, on aurait pu en faire un antagoniste plus intrigant et moins sensuelle.
2- Beaucoup de parallèle entre Bachar El Assad et le personnage de Bassam AL Fayeed. Les deux ont fait des études en médecine à l'étranger. Les deux sont de culture et de valeurs occidentales. D'autre part, beaucoup de parallèle entre le processus que connait la Syrie et celui narré d'Abudin. Si ce n'est pas une coïncidence, pourquoi les scénaristes n'étaient pas plus directe? Pour le moins, ça aurait augmenté leurs taux d'audimat!
3- Le personnage d'Emma n'était pas bien entretenu à la première et à la deuxième saison. On se lassait de suivre les peu de dialogues où elle était introduite. Idem pour la soeur de Molly.