Nous nous trouvons ici avec une série policière qui essaye de casser les schémas habituels, sortir des chemins battus, tout en traitant d'un thème abordé des milliers de fois : les tueurs en série.
Ici, c'est le personnage de l'héroïne Catherine Jensen, inspectrice à la section criminelle de Pittsburgh, qui a un passé trouble. Elle est assistée par un profiler, Thomas Schaeffer, qui lui aussi, semble pourchassé par des démons intérieurs.
Et c'est sur ce sentiment que les auteurs de la série vont imprégner l'ambiance du show, il y a toujours quelque chose de malsain, de borderline, qui émane des deux personnages, et les enquêtes sur les tueurs en série rentrent dans cet univers, tel une pièce dans un puzzle.
L'un des attraits de la série est de voir si ces personnage vont basculer et franchir la ligne, faire justice eux-même, s'abaisser à faire ce que font les criminels qu'ils traquent.
Il manque à la série un réel développement personnel, malgré les relents d'intrigues personnelles, on n'arrive jamais à savoir ce qu'ils pensent, ce qu'ils éprouvent, il manque ce lien avec le spectateur, une volonté peut-être des auteurs de la série de vouloir trop coller à la réalité.
La série a fait un bide au niveau audience, reléguée dès le 3ème épisode de la chaîne A&E à sa petite filiale Lifetime, elle finit par être annulée.
On sent d'ailleurs que le dernier épisode est expédié, toutes les intrigues sont subitement refermées, et le sort des deux protagonistes est laissé en suspens.
Je pense que l'absence de fil conducteur fort à travers la série, l'indécision sur le caractère des personnages, une mise en scène qui ne sait pas s'affirmer et trancher des autres drama policiers, expliquent l'échec artistique et publique de cette oeuvre.