Les simpson c’est une partie de moi qui me suit depuis plus d’une dizaine d’années, c’est l’unique série dont j’ai vu tous les épisodes dont certains au minimum une dizaine de fois, une série dont je ne me suis pas lassé et ce n’est pas près d’arriver.
Juste quelques mots sur l’énorme réussite de cette série créée par Matt Groening et diffusé depuis le 17 décembre 1989 (bien que les vrais premières apparitions ont été faite sous forme de courts-métrages en 1987 au « Tracey Ullman Show ») qui a achevé sa vingt-cinquième saison cette année et qui va en entamer une nouvelle. Alors bien évidemment, à l’image des Rolling Stones, l’âge d’or est assez loin derrière, je la situerais des premières saisons jusqu’aux (environ) quatorzièmes années avec des pics fabuleux entre les saisons 5/6 et 10. Mais loin de moi l’idée de considérer comme anecdotique les 10 dernières années. En baisse de régime, moins inventif, moins subtil mais toujours réussi et agréable à regarder.
La réussite de cette série vient de plusieurs éléments mais avant tout d’avoir réussi à créer une galerie de personnages très (très) attachantes et jamais simple, toujours un peu ambigu. Matt Groening a mis en scène une satire de la famille américaine moyenne allant du père feignant, alcoolique et un peu bêta (mais écrit avec une énorme tendresse) à la mère au foyer, maniaque et s’occupant énormément de ses enfants en passant par la petite fille modèle, le gamin turbulent ou encore le grand père ressassant ses exploits (plus ou moins fictifs) d’anciens combattants et se plaignant à longueur de journées. Mais la force de la série de Groening, c’est de ne pas s’arrêter à cette famille et de développer énormément de personnages secondaires tout aussi intéressant et attachant allant des camarades d’écoles (la brute Nelson, le pote lèche-botte et looser Milhouse…), pote de travails (Lenny, Carl…), de Bar (Moe, Barney), voisin (L’ultra-catho Flanders) ou encore les commerçant comme Apu ou le vendeur de BD. L’humour marche énormément et les écrivains usent de divers moyens pour y procéder tel que la satire, les gags de répétitions ou encore les jeux de mots. Mais à travers cette attachante famille, les Simpson critiquent (plus ou moins subtilement) souvent les USA, que ce soit l’ultra-capitalisme (souvent par le biais du riche personnage de Burns, évoquant souvent le Citizen Kane de Welles), les institutions religieux (et ses excès), la police, la justice, la corruption, le mode de vie les dérives, toutes les hypocrisies de ce pays ou encore le parti républicain (en égratignant parfois les démocrates mais de manières plus « sympa »).
Côté dessins, ils ont su imposer leur propre style, devenu définitif au bout d’à peu près trois saisons.
Bref, l’unique série dont je ne me lasse pas et la seule dont j’attends impatiemment les nouvelles saisons. Une série attachante, marrante, intelligente et qui a su se renouveler… du grand art.