Ce qui rend ce "Piece by Piece" singulier, c’est la manière dont il invite le spectateur à explorer la notion de déconstruction. Le format LEGO n’est pas un simple artifice esthétique, il devient le fondement d’une réflexion plus large sur la nature de la créativité.
D'une drôlerie et d'une férocité inouïes (imaginez la Julia Roberts de "Pretty Woman" jetée dans le New York féroce d'"Uncut Gems" des frères Safdie) [...].
C’est un gros accident industriel qui n’offre rien de plus intéressant au spectateur qu’un gros spectacle bête et bruyant, fait pour arracher quelques cris de terreur aux moins téméraires.
Jamais avare en scènes provocantes et en répliques caustiques, "The Apprentice" aurait toutefois pu se permettre de lever le pied pour aller creuser vraiment dans la chair du personnage Trump, et ainsi s'offrir l'opportunité d'être plus qu'un simple portrait, sans ambiguïtés mais sans véritable regard de cinéaste, qu'on aurait pu voir dans une série sur Netflix ou HBO.
Au milieu de la cascade de suites et de films dérivés de franchises qui assomment régulièrement le cinéma d'animation, "Le Robot Sauvage" n'est pas qu'une extraordinaire anomalie, qui mérite d'être chérie et vue par le plus grand nombre, mais aussi un véritable soulagement qui émeut autant qu'il offre à espérer.
Film de procès sans suspense sur son issue, comédie musicale qui ne pointe le bout de son nez que dans un acte de détournement (du réel et de ses monstres en uniforme), Joker : Folie à deux parvient avec élégance et malice à échapper à ce qu’il aurait pu être — c’est-à-dire une catastrophe, un gros machin clinquant.
Cette proposition d'aller contre le cahier des charges du film érotique, ou du moins de mettre sous silence ses motifs et son atmosphère libidineuse, aurait pu accoucher d'une proposition intéressante si elle avait su contrebalancer le plaisir de la chair dont jouissent les personnages par autre chose ou en y posant un œil différent.
"Megalopolis" est peut-être l’œuvre d’un homme trop seul, à qui il manque un ou une partenaire de travail pour lui signaler les imperfections profondes de sa production, mais son énergie renversante offre l'impression tenace qu'il n'y a pas deux films qui lui ressemblent. Pour le meilleur et pour le pire, mais souvent pour le meilleur.
"Riverboom" n'est pas simplement le documentaire le plus fou que vous verrez cette année, c'est également un très beau film de potes, que la comédie américaine de l'époque glorieuse de la troupe de Judd Apatow aurait pu nous envier. C'est dire à quel point ce film est immanquable.
Variation modernisée et asséchée du "Rambo" de Sylvester Stallone, "Rebel Ridge" manie à merveille les outils d'un cinéma old school sans pour autant faire dans le passéisme.
Les scènes de combats sont délirantes et le rythme ne s'affaiblit jamais pendant près de deux heures. Amateurs de grosses bagarres, ce film est votre festin pour la rentrée.
Avec une fougue et une audace monumentales, le réalisateur a réussi à exécuter comme il le voulait son plan, signer une comédie musicale dans les cartels mexicains en embrassant toute la complexité et l'absurdité de cette proposition.
Avec ce film d'action hanté et sous influences, à mi-chemin entre le cinéma d'action des années 70 et les introspections tourmentées de l'œuvre de Paul Schrader, Roschdy Zem prouve qu'il peut encore être un acteur crédible dans l'action, prendre des coups et les rendre (il a d'ailleurs fait ses cascades pour l'occasion).
Laurent Lafitte, Bastien Bouillon et Patrick Mille (...) accompagnent Pierre Niney tout au long d'un film qui affiche 2 heures et 58 minutes au compteur. Il aurait pu (et même du) en faire 15 de moins, cela aurait apporté encore davantage de rythme au — bon — suspense qui va crescendo.
En dépit de certaines fulgurances et d'une envie de provoquer le spectateur avec des images choquantes, Kinds of Kindness agace par sa façon d'étirer ad nauseam des situations qui ne méritent jamais de durer plus de 50 minutes.
Aussi désorientant, résolument bizarre et incommode soit-il, le film de George Miller reste un acte de cinéma d'une singularité inouïe qui ne mérite rien de moins qu'une célébration.