Kippour est un film hyperréaliste dans lequel le spectacle n'a rien à faire (...). Kippour montre la guerre comme personne ne l'a jamais filmée. Il est à craindre que la réalité ait ressemblé à ça.
Cette "revanche des croutons" se laisse voir sans déplaisir car Esatwood manie l'autodérision avec bonheur - du moins durant toute la première moitié du film (...)
Aïe est un film qui fait du bien là où il fait mal et vice versa. Sophie Fillières a le bon goût de ne jamais se prendre au sérieux. Du coup, elle réussit à dire des choses graves sur un ton badin et primesautier.
Insensibles aux modes, le tandem infernal reste fidèle à son inimitable style et à ses acteurs (...), et continue de bricoler dans son coin un cinéma au charme artisanal, sorte d'antidote aux crétineries pétaradantes (...)
Le résultat tient évidemment beaucoup à la mise en scène lyrique de John Woo qui, à l'instar de Kurosawa ou de Sam Peckinpah, joue à merveille des éléments naturels et de la matière (...) et ne lésine pas sur les ralentis.
(...) la cinéaste signe ici un conte moderne sur notre Europe désorientée. Avec une grande confiance dans la force du cinéma, elle finit par transmettre un grand signe de vie.
Pour 50 francs, on a droit à un bon suspense, quelques hectolitres d'hémoglobine et, accessoirement, une nouvelle preuve de ce que, comme disait Kant, "on ne peut rien tailler de tout à fait droit dans un bois aussi courbe que celui dont est fait l'homme."
Dommage que le réalisateur de cette hagiographie naïve se soit senti obligé de tronçonner la plus belle des courses en une série de vignettes entrecoupées de flash-back. On se consolera en damirant Hailé Gébrésélassié courir à Sydney.
(...) l'interrogation sur le conflit entre l'individuel et le collectif prend la forme d'une dénonciation vaine de l'irresponsabilité du citoyen suisse, et les jeux de l'amour à trois tissent une toile narrative pour le moins convenue.
Le film propose (...) une vision mystique d'une génération perdue, et fait une large place à l'autoflagellation. Avec un telle redondance, ne manquant jamais d'appuyer ses effets, qu'il perd toute grâce.
La belle idée du film est d'avoir mis face à face ou côte à côte Famke Janssen et Jon Favreau, une grande sauterelle et un beau crapaud. Sinon, rien de nouveau sous le soleil (...)
Les cinq dernières minutes d'un film de plus de deux heures suffisent-elles à le sauver ? La coupe d'or (...) inciterait à répondre oui. Et, dans ce cas, à regretter amèrement que l'expert ès films d'époque (...) n'ait pas mieux exploité la tension (...) du roman.
Yi Yi est une oeuvre sensible sur la difficulté de devenir soi et, surtout de le rester. La peur, l'ennui, les regrets, voilà ce qui nous guette tous, adultes, estime avec une cruelle lucidité le metteur en scène.