Le film n’envisage l’imaginaire de la bimbo que pour opérer une transmutation vers une matière bien plus noble. Autrement dit, le carbone, c’est le personnage, et le diamant qui en émerge, grâce à l’action de la cinéaste, c’est le film. Comment dès lors s’étonner que ce dernier soit en toc ?
Composé d’une série de plans-séquences, DIRECT ACTION dresse le portrait d’un lieu de la façon la moins discursive qui soit, en s’intéressant aux actions et situations qui le constituent matériellement.
Si No Other Land est un film précieux, c'est qu’il montre ce qui précède l’effondrement, contrairement aux images des chaînes de télévisions occidentales : on ne regarde pas de la même manière la destruction d’une école lorsqu’on a vu auparavant ce même bâtiment rempli d’enfants.
À la fois semblables et différents des souvenirs que nous gardions d’eux, Hanks et Wright traversent le film comme des archives mutantes. Here est un univers mental où chacun s’installe comme chez soi pour projeter son film intime, en même temps qu’un grand territoire de l’étrange.
La mise en scène de Trois amies vient gripper la « petite musique » du marivaudage mourettien, dont l'apparente inconséquence recouvre une plus grande profondeur.
Avec cette fable sur le vieillissement et l’injonction à la beauté qu’il ne faut sans aucun doute pas trop prendre au sérieux, Fargeat fait du déséquilibre un principe moteur, en suivant une logique de surenchère ludique.
Derrière ce « nous » militant que Yasser Louati appelle de ses vœux lors d’une manifestation, Joseph Paris reste dans une position ambiguë, comme s’il peinait à s’inclure totalement dans ce collectif – et par extension, à trouver une place dans son propre film.
Loin de l’idée d’un cataclysme qui anéantirait soudainement la planète, Zilbalodis figure la fin du monde comme une lente et progressive dérégulation à laquelle il est possible de s’accommoder.
Dommage que la mise en scène exploite de manière limitée ce rythme bizarrement engourdi, qui participe à nuancer la violence des enjeux : elle s’en tient essentiellement à figurer un climat de surveillance.
Mehdi Idir et Grand Corps Malade cherchent à s’effacer derrière la puissance évocatrice des chansons d’Aznavour, au risque d’une mise en scène anonyme.
S'il est émouvant de voir que, même en pleine quarantaine, l'équipe demeure animée du même désir de tourner, Chroniques chinoises ne dépasse hélas pas l'horizon d'un "film de confinement".