C’est ainsi que le film et la réalité n’en finissant pas de se croiser : ce que disent les acteurs à propos du film, leurs personnages auraient pu le dire dans ce même film. Un effet miroir aussi troublant que saisissant et qui fait d’Oh, Canada tout à la fois un film crépusculaire et un magnifique portrait de la star Richard Gere, défauts et qualités comprises.
Cartes sur table, avec panache, quelque part entre Almodóvar et Dario Argento, cette comédie MeToo se donne tous les droits pour faire la peau à la masculinité toxique : humour potache, nudité, sang, esbroufe de grands travellings et couleurs clinquantes.
Vingt Dieux ne cesse ainsi d’épater son spectateur, heureux d’être si bien traité par un film rabelaisien jamais vulgaire. On se dit qu’une cinéaste est née.
Pablo Agüero peuple son intrigue de clins d’œil poétiques aux écrits de l’auteur du Petit Prince, à son destin, son goût pour les évasions irréelles, ses rencontres fortuites, son engagement.
Entièrement dialoguée en créole (une quasi-première) avec des acteurs complètement investis par leurs personnages (adolescents rageurs, parents dépassés, éducateurs en alerte), l’histoire captive et touche.
Tel un thriller digne des intrigues politiques les mieux ficelées, ce film de conspiration et de suspense, adapté du livre éponyme de Robert Harris (2016), est porté par des acteurs au meilleur de leur forme et tient le spectateur en haleine de bout en bout.
La réussite de la rencontre sur grand écran de Stéphanie et d’Anthony, les deux protagonistes du film, repose notamment sur les épaules d’un duo de jeunes acteurs absolument impeccables : Angelina Woreth (présente récemment au générique de Ma vie ma gueule de Sophie Fillières) et Paul Kircher (découvert dans Le Lycéen de Christophe Honoré), qui a d’ailleurs reçu le prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir au dernier festival de Venise.
Le réalisateur Antoine Raimbault nous embarque dans les couloirs de la Commission avec davantage d'efficacité que s'il s'agissait de courses-poursuites et de fusillades. Et fait réfléchir à la portée du vote pour les élections européennes.
À dix jours de la compétition, tous les espoirs de titre reposent sur Paul, contraint de partager sa chambre avec un nageur bien plus fort en sport en chambre qu'en bassin... Ici, pas de variation sur l'esprit sportif, mais une farce franchement adolescente.
À la fin du film, tout s'éclaire, chaque personnage occupe sa place, chaque élément disparate fait sens, toutes les parties de l'histoire s'assemblent à la façon d'un puzzle. Pour nous raconter l'histoire passionnante de ce tableau volé, Pascal Bonitzer a pris soin, en conteur avisé, de nous prendre par la main et de nous conduire à travers des chemins plus ou moins escarpés vers une résolution presque apaisée.
"Servi par une distribution complice et un rythme efficace, le film permet à chacun d'y trouver une part de vérité. (...) Un bon bol d'air pour les vacances."
Derrière une caméra haletante, Anthony Waller réussit à créer une ambiance de suspicion permanente et Bill Pullman fait merveille dans le rôle de Crane auquel il donne toute sa profondeur par un jeu sobre, constamment sur la brèche.
Comédie au scénario un peu léger, Ordinary Decent Criminal repose entièrement sur les épaules de Kevin Spacey. Ce dernier s'empare de son rôle avec jubilation, aussi cabot qu'il était sarcastique dans American Beauty.
Si l'on ne retrouve pas dans ce film de sortie d'école la densité de Festen, on y décèle déjà un style, un goût pour les personnages extrêmes sous les apparences les plus banales.