Michael Philip Jagger est né à Dartford, dans une Angleterre en pleine Seconde Guerre mondiale. Mais le petit garçon grandit paisiblement, entre un père, Basil "Joe" Jagger et une mère, Eva Ensley Mary Scutts, coiffeuse. En 1957, à tout juste quatorze ans, il fait ses premiers pas dans l’émission de télévision de gym qu’anime son père et exécute certains mouvements. Mais c’est la musique, et particulièrement le rhythm and blues, qui plaît à Mick.
En 1959, il fonde son premier groupe avec un copain, Dick Taylor, qui sera d’ailleurs le premier bassiste des Rolling Stones. Sur le quai de la gare de Dartford, au début des années 1960, il croise la route d’un certain Keith Richards, un ancien camarade de l’école primaire.
L’alchimie est instantanée entre les deux jeunes hommes, qui partagent la même passion pour la musique. Ensemble, ils forment un second groupe, composé de Mick Jagger au chant, Ian Stewart au piano, Brian Jones à la guitare, Dick Taylor à la basse et Mick Avory à la batterie. Au numéro 102 de la rue Edith Grove de Londres, naissent les Rolling Stones.
Charlie Watts remplace rapidement Mick Avory et les concerts s’enchaînent. Mick Jagger se révèle être une bête de scène, contrastant avec la sagesse des Beatles. Dès 1964, le groupe compose ses plus gros tubes : Satisfaction, Sympathie for the Devil, Paint it Black. S’il poursuit les concerts et les albums, un autre art semble séduire le jeune Mick à l’aube des années 1970 : le cinéma.
En 1968, il campe son premier rôle dans Performance de Nicolas Roeg, où il interprète une rock star décadente… qu’il n’est pas du tout à l’époque ! Deux ans plus tard, il incarne le tueur Ned Kelly dans un film éponyme de Tony Richardson et qui ne rencontre pas beaucoup de succès. S’il incarne souvent son propre rôle dans des longs-métrages(All you need is cash, Running Out of Luck, dont il écrit aussi le scénario…) il est échaudé par un projet qui aurait pu changer sa carrière.
Au début des années 1980, Werner Herzog lui propose un joli rôle dans Fitzcarraldo, mais la maladie de Jason Robards retarde le tournage et, quand il est remplacé par Klaus Kinski, Mick Jagger n'est plus disponible. Ce projet avorté est rattrapé en 1999, quand Werner Herzog le fait tourner dans Ennemis Intimes.
Pour l’heure, dans les années 1980, les démons de la drogue et de la vie mondaine envahissent le quotidien du groupe. Une décadence qui conduit Keith Richards et Mick Jagger à se fâcher.
En 1985, ce dernier se lance dans une carrière solo, avant de se réconcilier avec son ami quatre ans plus tard. Si les Rolling Stones continue toujours leur carrière, le chanteur poursuit sa petite carrière d’acteur, dans Freejack de Geoff Murphy (1992), Bent de Sean Mathias (1997) ou L’Homme d’Elysian Fields (2001), qu’il produit également. En 2008, Martin Scorsese consacre un documentaire au groupe, Shine a Light, qui rencontre un grand succès.
Une profonde amitié naît entre les deux artistes, au point qu’en 2016, Mick Jagger produit la série du cinéaste, Vinyl. La production intéresse en effet Mick Jagger, qui finance également le Get on Up de Tate Taylor en 2014, ainsi que le documentaire d’Ethan Cohen Jerry Lee Lewis : Trouble in Mind (2022). En revanche, son ascension d’acteur s’arrête en 2019 avec un ultime long-métrage, The Burnt Orange Heresy de Giuseppe Capotondi et il se consacre depuis pleinement à la musique.