Rémy Girard étudie au Conservatoire d'art dramatique de Québec. Après quelques apparitions furtives au début des années 1980 dans des films comme Les Beaux souvenirs, Les Yeux rouges ou encore Le Crime, Rémy Girard est choisi pour jouer Rémy, professeur d'histoire, dans la comédie dramatique Le Déclin de l'empire américain (1986) réalisée par Denys Arcand. Un personnage d'intellectuel bourgeois et sympathique qu'il retrouve dans Les Invasions barbares en 2003 et L'Âge des ténèbres en 2007.
Ayant gagné en notoriété grâce à ce personnage (qui lui permet de recevoir le Prix Génie du Meilleur acteur), Rémy multiplie les prestations cinéma, comme dans La Pagaille, La Florida, Free Money, Au service de la liberté, Monica la Mitraille, Human trafficking, Le Piège américain, Le Grand départ, Y'en aura pas de facile, Les Sept Jours du Talion, Incendies, Hot Dog et Il Pleuvait Des Oiseaux. En 2018, il retrouve Arcan pour le déjanté La Chute de l’Empire américain, où il campe un ex-motard sorti de prison.
Actif côté télévision, le Québécois multiplie les prestations dans les séries. Parmi elles, nous pouvons citer Scoop, qui se déroule dans l'univers d'un grand journal quotidien montréalais, et dans laquelle il interprète le chef de pupitre Lionel Rivard. Il trouve aussi de solides rôles dans la satire Les Bougon, c'est aussi ça la vie !, ainsi que les séries comiques In Security et Les Boys. Dans cette dernière, il incarne Stan, l'entraîneur des Boys. Ne se limitant pas au registre comique, il prend part à District 31 et Les mutants.
En 2023, Rémy Girard se glisse dans la peau d'un célibataire de 70 ans qui a perdu tous ses repères dans la comédie Testament réalisé par son comparse Denys Arcand. Le personnage reprend sa vie en mains lorsque la directrice de sa maison de retraite est prise à partie par de jeunes manifestants qui réclament la destruction d’une fresque offensante à leurs yeux. Parallèlement, le comédien est actif sur les planches et ce depuis ses débuts. Il est également engagé en faveur des enfants handicapés.
Laurent Schenck