Fille de l’actrice Thórey Sigthórsdóttir et du réalisateur Hilmar Oddsson, l’Islandaise Hera Hilmar se dirige tout naturellement vers la comédie. C’est d’ailleurs sous la direction de ce dernier qu’elle débute sa carrière, en apparaissant dès l’âge de 7 ans dans Larmes de pierre (1995) puis dans Sporlaust. Son premier rôle majeur, elle l’obtiendra cependant une dizaine d’années plus tard dans Veðramót.
Après la série policière La Falaise, la jeune femme quitte son Islande natale et étudie à la célèbre London Academy of Music & Dramatic Art. Elle enchaîne les productions anglo-saxonnes : on peut ainsi la croiser dans la mini-série Les Piliers de la Terre : Un monde sans fin, le show dramatique Leaving ainsi que l’adaptation d’Anna Karenine par Joe Wright. Elle décroche ensuite dès 2013 un rôle récurrent dans Da Vinci’s Demons qui propose de revisiter la jeunesse du célèbre artiste et inventeur italien. Hera Hilmar y incarne durant trois saisons l’amie de Leonard De Vinci et l’amante de Giuliano de Médicis.
En 2016, elle est la tête d’affiche de The Ottoman Lieutenant, une romance sur fond de Première Guerre mondiale réunissant Josh Hartnett, Michiel Huisman et Ben Kingsley. Elle retrouve ce dernier dans An Ordinary Man, thriller inspiré de la fuite du criminel de guerre serbe Slobodan Milosevic. Mais c’est deux ans plus tard qu’elle accède à une notoriété mondiale en devenant l’héroïne de Mortal Engines, superproduction de SF post-apocalyptique produite par Peter Jackson. Elle y est une dangereuse fugitive défigurée, Hester Shaw, guidée par un désir de vengeance.
Emilie Schneider