Jean-Marie Poiré, fils d'Alain Poiré, producteur comblé des Mariés de l'an II et de La Folie des grandeurs, est titulaire d'une licence de Lettres. Il débute sa carrière cinématographique comme assistant-opérateur des fameuses actualités Gaumont, qui disparaîtront en 1980. Assistant-opérateur de Michel Mitrani, de Claude Autant-Lara, d'Edouard Molinaro et de Gérard Oury, il est également attiré par l'écriture et il adapte le roman "Bonne vie et meurtres" avec Michel Audiard, Fred Kassak pour Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ! (1970).
Sa véritable chance est d'embaucher dès son premier film (Les Petits câlins, 1977) la jeune comédienne Josiane Balasko, qui lui fait vite rencontrer toute la troupe du café-théâtre "Le Splendid", dont Christian Clavier, neveu du producteur Yves Rousset-Rouard.
En 1981, il co-écrit avec Josiane Balasko Les Hommes préfèrent les grosses. L'année suivante, il adapte à l'écran la pièce collective du "Splendid", Le Père Noël est une ordure, qui deviendra un véritable film-culte. En 1983, c'est au tour de Papy fait de la résistance, pièce écrite par Christian Clavier et Martin Lamotte. Suivent six films co-écrits avec Clavier, dont les trois plus gros succès commerciaux dépassent toutes les attentes : Les Visiteurs (treize millions six cent mille entrées en France en 1993 et trois nominations aux César), Les Anges gardiens (1995), et Les Couloirs du temps, les visiteurs 2 (1997).
Scénariste ou co-scénariste de tous ses films, il décide alors de partir tourner aux USA un remake des Visiteurs, Les Visiteurs en Amérique (2000) sous le pseudonyme de Jean-Marie Gaubert, avec toujours Christian Clavier et Jean Reno dans les rôles principaux. Le film est un échec retentissant. Retour dans l'Hexagone en 2002 avec le duo de comiques Régis Laspalès et Philippe Chevalier pour Ma femme... s'appelle Maurice. Plus de dix ans plus tard, le metteur en scène rempile pour Les Visiteurs - La Révolution, suite directe aux Couloirs du temps toujours portée par Clavier et Reno.