Fils de médecin, Bernd Eichinger étudie le 7ème art à l'Ecole de cinéma de Munich. Dans ce cadre, il réalise des courts métrages, mais au milieu des années 70, il décide de s'orienter vers la production en créant la société Solaris qui finance des auteurs allemands majeurs comme Wim Wenders (Faux mouvement) ou Edgar Reitz.
En 1979, Bernd Eichinger prend les rênes d'une maison de production balbutiante, Constantin Film. Le premier long métrage sur lequel il travaille est Moi, Christiane F. 13 ans, droguée et prostituée (Christiane F. - Wir Kinder vom Bahnhof Zoo). Une adaptation littéraire, un parfum de scandale, un succès à la clé : on retrouvera souvent ces trois caractéristiques dans la filmographie de Eichinger. Suivent deux oeuvres ambitieuses, L' Histoire sans fin de Wolfgang Petersen en 1984 et Le Nom de la Rose d'Annaud en 1986, puis des drames intimistes (Cement Gardend'Andrew Birkin, La Maison aux esprits de Bille August) mais aussi, dans les années 2000, des blockbusters (la saga des Resident Evil, Les 4 Fantastiques).
Réalisateur en 1996 d'un téléfilm avec l'étoile montante du cinéma allemand, Nina Hoss, puis en 1999 d'un long métrage semi-fantastique avec Til SchweigerTil Schweiger, Eichinger produit en 2004 LLa Chute, film controversé sur les derniers jours d'Adolf Hitler, puis Le Parfum : histoire d'un meurtrier, inspiré du best seller de Patrick Süskind, deux films dont il co-signe également l'adaptation. Lauréat d'un Oscar du Meilleur film étranger pour Nowhere in Africa (Nowhere in Africa) en 2004, il se lance de nouveaux défis en produisant une adaptation des Particules élémentaires de Houellebecq ainsi qu'un film sur La Bande à Baader.