Bruno Moynot trouve son premier rôle au cinéma en 1976 dans L'Aile ou la Cuisse. Dans cette comédie des plus lucratives portée par la superstar Louis de Funès, il joue le personnage qui passe de la musique lors de la séance photos au début du long métrage. Puis, il apparaît furtivement dans Une fille unique, L'Affiche rouge, Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, La Chanson de Roland et La Tortue sur le dos.
Parallèlement, Bruno travaille comme machiniste au fameux théâtre du Splendid. Ainsi, petit à petit, le comédien obtient des rôles dans des pièces aux côtés de cette jeune génération d'acteurs et d'actrices particulièrement prometteuse, composée de Josiane Balasko (qui devient sa compagne de 1974 à 1981), Michel Blanc, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier ou Gérard Jugnot.
Aux côtés de ces derniers, Bruno Moynot effectue ses apparitions les plus connues, comme dans la comédie cultissime Les Bronzés font du ski (1979), où il joue Gilbert Seldman. Dans Le Père Noël est une ordure trois ans plus tard, il se glisse dans la peau de l'envahissant voisin bulgare du dessus, doté d'un fort accent et de gros sourcils (un personnage qu'il joue aussi dans la pièce de théâtre dont le film est adapté).
On le voit aussi en loueur de voitures dans Les Héros n'ont pas froid aux oreilles, en accidenté dans Viens chez moi, j'habite chez une copine (de quelqu'un qu'il connaît bien en la personne de Patrice Leconte), en docteur dans Les Babas-cool, en réalisateur dans Le Quart d'heure américain, en homme de la Gestapo dans Papy fait de la résistance, en policier dans Sac de nœuds et en caméraman dans Nuit d'ivresse.
Restant cantonné à de petits rôles, il tend à se faire encore plus rare dès la fin des années 1980. Il apparaît cependant (là encore souvent sous la direction de ses comparses du Splendid) dans Ma vie est un enfer de Josiane Balasko, Grosse fatigue de Michel Blanc, Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie (dans la peau d'un certain... Preskovic !), Les Bronzés 3 de Patrice Leconte ou encore Rien à déclarer de Dany Boon.
S'il prend part à des pièces comme Dernier rappel ou Le C.V., le natif de Bois-Colombes se consacre davantage à ses activités de directeur de théâtre. Ainsi, il dirige avec Christian Spillemaecker le théâtre de la Renaissance et (seul) le théâtre du Splendid. Il écrit aussi un roman intitulé Un roman de merde, publié en 2021. La même année, il reçoit un César en compagnie des autres membres de la troupe du Splendid.
Sa dernière prestation au cinéma est dans la comédie Au bistro du coin en 2011, aux côtés de Fred Testot et Guy Lecluyse.
Laurent Schenck