Jacques Balutin ne s'est pas cantonné qu'au jeu sur grand écran, puisqu'il a également officié au théâtre, à la télévision et comme acteur de doublage. C'est d'ailleurs de cette façon qu'il début sa carrière, alors qu'il n'a que 15 ans, en prêtant sa voix à Tweedle-Dum, dans la version française d'Alice au pays des merveilles (1951).
Une expérience qu'il attendra 13 ans à réitérer avec Merlin l'enchanteur (1964), où il interprète Kay. Entre temps, Jacques Balutin aura surtout été présent sur grand écran, en temps que second rôle, dans La Belle Américaine de Robert Dhéry (1961) Tire au flanc de Claude de Givray (1961), ou bien encore Le Farceur (1961) et Cartouche (1962) de Philippe de Broca, cinéaste qu'il retrouvera ensuite pour Le Roi de coeur (1966) et Le Diable par la queue, en 1968.
Une année au cours de laquelle on peut le voir à l'affiche du Le Cerveau de Gérard Oury et l'entendre dans Astérix et Cléopâtre, et qui reflète bien ce que sera sa carrière dans les années 70. En effet, pendant cette période qui apparaît comme sa plus prolifique, Jacques Balutin, en plus d'être de plus en plus présent sur le petit écran, jongle entre jeu et doublage. C'est ainsi qu'il apparaît en chair et en os dans Le Mur de l'Atlantique (1970), Le Concierge (1973), Opération Lady Marlène (1974) ou Le Mille-pattes fait des claquettes (1977), et qu'il donne de la voix pour Daisy Town (1971), Tintin et le lac aux requins (1972), La Flute a six schtroumpfs (1976), ainsi que Le Seigneur des anneaux et La Ballade des Dalton, en 1978.
Et c'est également cette même année que Jacques Balutin décroche l'un de ses rôles les plus célèbres, celui de Starsky, alias Paul Michael Glaser, dont il assure le doublage dans la version française de Starsky et Hutch, contribuant grandement, avec Francis Lax (Hutch), au succès de la série en France. A l'issue des quatre saisons du programme, le comédien se tourne davantage vers le petit écran que vers le grand, où il apparaît tout de même dans Ca va pas être triste (1982) ou Mon curé chez les thaïlandaises (1983), non sans repasser derrière le mirco pour Brisby et le secret de Nimh (1982), Les Dalton en cavale (1983) et Le Triomphe de Babar (1990).
La donne ne change pas vraiment à partir des années 90, qui voient Jacques Balutin privilégier les planches, et prêter sa voix à l'inénarable chien-ressort Zigzag, dans les versions françaises de Toy Story 1 et 2.