Une vamp dans le cinéma français, une vraie. Femme à la beauté fatale des années 1930 – 1940, Mireille Balin débute sous la direction de Georg Wilhelm Pabst en 1933. Il lui offre le petit rôle de la jeune nièce dans son Don Quichotte. Seulement trois ans plus tard, elle triomphe déjà dans Pepe le Moko (1936). Elle séduit une seconde fois Jean Gabin dans Gueule d'amour, toute de fourrure vêtue, pour une promenade nocturne sur la Croisette. Ces deux succès seront néanmoins les seuls.
On la voit ensuite dans des aventures militaires comme Le Capitaine Benoît de Maurice de Canonge (1938) et Coups de feu de René Barberis (1939), succombant à la voix de Tino Rossi dans Naples au baiser de feu d'Augusto Genina (1937), puis deux fois partenaires d'Erich Von Stroheim dans Macao, l'enfer du jeu de Jean Delannoy et Menaces d'Edmond T. Greville (1940).
A la Libération, Mireille Balin est emprisonnée pour avoir eu une liaison avec un officier viennois et pour avoir participé au film italien Le Siège de l'Alcatraz (1940). En 1946, La derniere chevauchee de Leon Mathot est aussi son ultime film. L'actrice jadis adulée meurt dans l'anonymat et la pauvreté en 1968.