Issu d'une famille franco-hongroise, Lorànt Deutsch se montre très tôt passionné par le football. Il se voit cependant contraint d'abandonner ses projets de carrière sportive, n'ayant pas la carrure nécessaire. Inscrit par sa soeur au Théâtre Mouffetard, il se rabat alors sur la comédie en tournant des spots publicitaires, notamment pour les marques Charal, YOP et Charles Gervais. Il apparaît également au générique de séries télévisées comme Les Intrépides en 1992. Il faut cependant attendre 1999 et son rôle dans la comédie Le Ciel, les oiseaux et... ta mère ! de Djamel Bensalah pour que sa carrière cinématographique décolle réellement.
Ce premier grand rôle s'avère très représentatif de la direction que Lorànt Deutsch donne par la suite à sa carrière. Même lors de prestations mineures (Peut-être, L'Envol, et Là-bas, mon pays), il privilégie les comédies (loufoques, le plus souvent) et devient le spécialiste de certains types de personnages tels que la petite teigne (Jet set, Bienvenue chez les Rozes), l'éternel apprenti (HS hors service, Ripoux 3) ou le loser inoffensif (Le Raid, de nouveau devant la caméra de Djamel Bensalah, Les Amateurs, Ze Film). En 2002, Fabien Onteniente lui donne l'occasion de renouer avec sa passion du ballon rond dans la comédie 3 zéros.
La carrière de Lorànt Deutsch va cependant opérer un tournant à partir de 2005, l'acteur décidant de varier sa palette d'activités. Il prête ainsi sa voix à des films d'animation : Le Roman de Renart, Chicken Little et Astérix et les Vikings et Rio, entre autres. Il surprend surtout les critiques et son public en abandonnant quelque peu le cinéma et en interprétant quelques rôles ambitieux : le musicien Mozart (dans la pièce Amadeus aux côtés de Jean Piat, en 2005), le philosophe Jean-Paul Sartre (dans le téléfilm Les Amants du Flore de Ilan Duran Cohen) ainsi que l'écrivain Jean de La Fontaine (dans le film éponyme de Daniel Vigne). L'acteur rencontre également un fort succès en librairies avec son premier livre, Métronome, l'histoire de France au rythme du métro parisien, publié en 2008 aux éditions Michel Lafon et maintes fois réédité depuis. Fort de cette nouvelle diversité, l'acteur choisit de revenir en 2011 au cinéma dans le drame Tu seras mon fils de Gilles Legrand.