David Salles est né en 1970 et a grandi à Maisons-Alfort, en banlieue parisienne. D’une timidité maladive, il peine à se faire des amis à l’école. En 4ème, une professeure de français bouleverse son existence en montant un atelier théâtre auquel elle l’incite à participer. Le jeune garçon s’affranchit non seulement de sa réserve, mais se découvre également un talent comique. S’il captive son auditoire durant le spectacle de fin d’année, le déclic pour la scène vient plus tard.
En seconde, il se cherche, envisage un temps d’être kinésithérapeute, sans avoir la fibre scolaire chevillée au corps. Dans sa classe, il se lie d’amitié avec un certain Bruno Salomone. Ensemble, ils réalisent des imitations et se motivent mutuellement à se lancer dans une carrière d’acteurs. David Salles s’inscrit au cours Florent, mais apprend davantage sur le métier en lisant la biographie de Michel Serrault que durant les cours, qui le déçoivent. Malgré tout, en 1992, il décroche un rôle dans une pièce, Les Baba cadres, qu’il joue pendant trois ans. Le jeune acteur pense démarrer sa carrière du bon pied, il se trompe.
Devant le peu de propositions, il déménage à Toulouse pendant 5 ans, où il monte une compagnie de théâtre. De retour à Paris au début des années 2000, David Salles s’arrange pour rencontrer le comédien Daniel Emilfork, qu’il admire et qui devient son mentor. La même année, le jeune acteur écrit son premier one-man-show, On est tous Salles et enchaîne deux ans plus tard avec un deuxième spectacle, Tous ego. Mais c’est devant une caméra que Davis Salles commence à faire sa place.
Entre 2004 et 2010, il enchaîne les courts-métrages, dont celui de Fred Testot (Petits Bouts de ficelles) et celui de Gustave Kervern (Ya Basta). S’il continue à monter sur scène, il fait sa première apparition sur grand écran dans Les Petits Ruisseaux de Pascal Rabaté en 2010. Un réalisateur qui lui propose par la suite des apparitions dans ses trois films suivants, Ni à vendre ni à louer (2011), Du Goudron et des plumes (2014) et Les Sans-dents (2020).
En 2011, Kyan Khojandi fait appel à lui pour incarner le psy dans sa série à succès Bref, sur Canal + tandis qu’au cinéma, il se fait remarquer dans Case départ de Fabrice Éboué et Thomas NGijol. Un potentiel comique qui lui permet d’obtenir de nombreux petits rôles dans des films à succès (Mince alors !, Denis, Les Trois Frères : le retour). À partir de 2013, sentant le potentiel des webséries, il contribue au succès du collectif Golden Moustache et du Studio Bagel sur Youtube en jouant dans des vidéos cumulant 50 millions de vues. La même année, Mabrouk El Mechri lui propose le rôle de Paul, le boucher dans la deuxième saison de la série Maison close de Canal +.
Au cinéma, le visage de David Salles devient familier du public, enchaînant entre 2014 et 2020 des seconds rôles dans les plus gros succès du box-office français comme Babysitting, Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, Guy d’Alex Lutz ou Venise n’est pas en Italie d’Ivan Calbérac. Des propositions qui pleuvent également sur le petit écran, avec Templeton ou Ma Pire Angoisse.
En parallèle, l’acteur s’adonne à d’autres projets, dont un autre one man show en 2015 et passe pour la première fois de l’autre côté de la caméra en tant que directeur artistique de la série La Petite Histoire de France, puis de réalisateur. Il y rencontre Alban Ivanov, qui lui demande de mettre en scène ses deux spectacles (en 2015 et 2022). Un acteur qu’il retrouve par la suite régulièrement devant la caméra, notamment celle de Varante Soudjian dans Walter et Inséparables en 2019.
Après avoir à nouveau collaboré avec les réalisateurs Mohamed Hamidi (Une belle équipe en 2020) et Jonathan Barré ( Les Vedettes en 2022 et Bonne Conduite en 2023), David Salles rejoint pour la quatrième fois ses comparses Varante Soudjian et Alban Ivanov dans le film Challenger, en octobre 2024.