Titulaire d'une licence d'anglais, Dominique Lavanant commence par enseigner cette langue dans sa Bretagne natale. Mais peu attirée par l'école et par la vie religieuse - adolescente, elle a vécu dans un couvent du Finistère, fondé par une arrière-grand-tante -, elle s'inscrit à Paris dans les cours de théâtre dirigés par Tania Balachova et Andréas Voutsinas. Après quelques auditions, elle effectue ses débuts sur les planches en 1970, notamment dans Jarry sur la butte et Les caprices de Marianne. En 1976, elle rencontre la jeune troupe du Splendid, composée de Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel et Michel Blanc, et se joint à eux pour la pièce Amour, coquillages et crustacés.
Après une petite apparition dans la Parade orchestrée par Jacques Tati (1974), Dominique Lavanant fait ses vrais débuts au cinéma l'année suivante, dans Les Galettes de Pont-Aven (1975). Elle alterne ensuite fréquemment entre la scène, le cinéma et la télévision. En 1978, elle retrouve ses complices du Splendid pour Les Bronzés. Elle incarne l'esthéticienne Christiane, qui revient bien évidemment dans les deux autres épisodes de la saga culte, Les Bronzés font du ski (1979) et Les Bronzés 3 amis pour la vie (2006). La trilogie à succès ne doit cependant pas occulter trois autres comédies dans lesquelles l'actrice tourne avec sa troupe fétiche (Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine en 1978, Papy fait de la résistance en 1983, où elle campe la résistante Bernadette Bourdelle, et enfin Les Secrets professionnels du Dr Apfelglück en 1991).
Imposant régulièrement l'image d'une BCBG un peu coincée, sa popularité grandit à l'orée des années 1980 avec Les Hommes préfèrent les grosses (1981) et Y a-t-il un Francais dans la salle ? (1982). Habituée aux seconds rôles, elle n'occupe la tête d'affiche qu'en de rares occasions. Citons Le Léopard (1984), un film d'aventures où elle joue aux côtés de Claude Brasseur. Prolifique, Dominique Lavanant s'attache presque exclusivement au genre comique, s'illustrant dans l'Inspecteur la bavure (1980), La Smala (1984) - où elle interprète l'impayable Tante Rita -, ou encore Trois hommes et un couffin (1985).
En 1988, elle remporte le César du Meilleur second rôle féminin pour Agent trouble, de Jean-Pierre Mocky. Une distinction qui vient couronner une carrière déjà saluée par deux nominations (pour Courage, fuyons en 1979 et pour Trois hommes et un couffin). Très à l'aise dans le registre comique, l'actrice se risque épisodiquement à un cinéma plus intimiste, en témoignent ses rôles dans Rendez-vous d'André Techiné - long métrage qui lui vaut une quatrième nomination aux César -, ou dans Quelques jours avec moi de Claude Sautet.
Se faisant plus rare sur grand écran à partir des années 90 (elle retrouve Mocky pour Ville à vendre en 1992), Dominique Lavanant se consacre désormais à la télévision. Elle fait sensation avec une publicité très osée pour les bonbons La Vosgienne (Je ne bois pas, je ne fume pas, mais qu'est-ce que je peux sucer comme Suc des Vosges..., c'était elle !), et incarne l'héroïne titre de la série Imogène, une femme détective plongée en plein pays bigouden. En 2001, elle revient au cinéma, jouant aux côtés de Jacques Villeret et Josiane Balasko dans Un crime au paradis.
Pendant dix ans (2002-2011) et pour des millions de spectateurs, Dominique Lavanant est également indissociable de son rôle de Soeur Thérèse.com, la série de TF1 qui suit les aventures d'une ancienne policière devenue religieuse dans un couvent. Un feuilleton qui compte une vingtaine d'épisodes et qui est lointainement inspiré de sa propre vie (elle a effectué plusieurs retraites). Après avoir participé aux comédies Agathe Cléry (2008) et Pièce montée (2010), elle accepte de rejoindre le casting de La Clinique de l'amour ! (2012) d'Artus de Penguern, une comédie hospitalière dans laquelle elle interprète la standardiste de l'établissement.