Après une enfance au Mali, Adberrahmane Sissako est formé à l'Institut fédéral d'Etat du Cinéma à Moscou. C'est là qu'il tourne ses premiers courts métrages dont Octobre, présenté en 1993 dans la section "Un certain regard" du Festival de Cannes.
Réalisateur de La Vie sur terre (1998) présenté par Arte dans le cadre de sa sélection "2000 vu par... ", Adberrahmane Sissako retourne sur la Croisette en 2002 pour En attendant le bonheur, lauréat du Prix de la critique internationale, dans lequel il dénonce l'impuissance des pouvoirs publics africains et les politiques anti-immigration des pays occidentaux.
Les relations Nord / Sud sont une nouvelle fois abordées en 2006 dans Bamako avec la comédienne Aïssa Maïga, fable humaniste projetée à Cannes en Sélection Officielle Hors Compétition. Il tourne deux documentaires en co-réalisation la même année avec 8, puis en 2008 avec Histoire de droits de l'Homme.
En 2014, Adberrahmane Sissako revient à la fiction avec le drame Timbuktu, en y puisant son inspiration dans un fait d'actualité qui se déroula au Mali en 2012. Le film est présenté en Compétition au Festival de Cannes 2014.