D'abord orienté vers une carrière d'acteur, René Féret se forme à l'Ecole Nationale d'Art Dramatique de Strasbourg. A la suite du décès de son père, il est interné dans un hôpital psychiatrique. Cette expérience douloureuse lui fournit le sujet de son premier long métrage L' Histoire de Paul qui remporte le prix Jean Vigo en 1975.
Il obtient par la suite un certain succès avec deux films eux aussi autobiographiques et situés dans le Nord de la France dont il est orginaire : La Communion solennelle, sélectionné à Cannes en 1977, et Baptême (1990). Grâce à quelques acteurs fétiches comme Valerie Stroh (Le Mystere Alexina, 1985) ou encore Jacques Bonaffé (Les Frères Gravet, 1995), il constitue presque une troupe et passe à un cinéma plus contemporain et psychologique (Rue du retrait, 2000).
Ayant de plus en plus de mal à voir ses films produits et distribués, René Féret fonde sa propre société JLM Productions à la fin des années 90. Le réalisateur continue aussi à jouer sporadiquement (Est-Ouest de Régis Wargnier, 1999) et se réserve de petits rôles dans ses propres films. Il renoue en 2003 avec la veine historique et familiale de La Communion solennelle et Baptême en tournant L' Enfant du pays. En 2007, il revient à un film plus personnel avec Il a suffi que Maman s'en aille... où il se confie sur ses relations avec ses filles à travers le duo incarné par Sagamore et Salomé Stévenin.
De 2010 à 2015, (outre Le Prochain film, dans lequel le réalisateur propose une mise en abyme de son propre métier), René Féret réalise trois films d'époque : Nannerl, la soeur de Mozart (2010), dont le premier rôle est confié à sa fille, Marie; de même pour Madame Solario (2012). Enfin, Anton Tchékhov 1890, son dernier long métrage sorti en mars 2015. Le cinéaste décède seulement six semaines après la sortie de ce film, le 28 avril 2015, à Paris.