Né à Karlsruhe en Allemagne en 1962, c’est pourtant à Stuttgart que grandit Sebastian Koch. Alors qu’il se destinait à une carrière de musicien, il assiste à une pièce de théâtre mise en scène par Claus Peymann qui le pousse à se lancer dans la comédie. Diplômé de la prestigieuse école d’art dramatique "Otto Falckenberg" de Munich, il monte sur les planches et apparaît dans des pièces comme Iphigénie de Goethe ou Les Brigands de Schiller. C’est en 1986 qu’il fait ses débuts à la télévision dans la célèbre série policière allemande Tatort. 5 ans plus tard, le film franco-allemand Transit marque ses premiers pas sur grand écran.
Durant les années 90, il se fait rare au cinéma et poursuit sa carrière à la télévision. Il apparaît ainsi dans de nombreux téléfilms et séries policières phares de la télévision allemande telles que Un Cas Pour Deux, Wolff, police criminelle ou encore Inspecteur Derrick. Il fait son retour au cinéma en 2001 dans le drame historique Le Tunnel, couronné de prix dans divers festivals. La pluie de récompenses continue avec les productions télévisuelles Der Tanz mit dem Teufel avec Christoph Waltz et Thomas Mann et les siens, qui lui font de lui le seul acteur à gagner deux Adolf Grimme Awards la même année pour deux œuvres distinctes.
En 2002, son talent dépasse les frontières allemandes avec Amen de Costa-Gavras, dont il partage l'affiche avec Mathieu Kassovitz, Ulrich Tukur et Ulrich Mühe. S’ensuit la mini-série Napoléon, qui lui permet de côtoyer un casting international composé de Christian Clavier, Isabella Rossellini, Gérard Depardieu ou encore John Malkovich. Sebastian Koch continue à s’investir dans des rôles se rapportant à l’histoire allemande en apparaissant dans des téléfilms comme Speer und er (2005) et Opération Valkyrie (2004) qui reviennent sur la 2nde Guerre Mondiale. Francophone, il participe à Princesse Marie, production télévisée réalisée par Benoît Jacquot qui se penche sur Marie Bonaparte (Catherine Deneuve), disciple de Freud. En 2006 sort sur les écrans La Vie des autres où l’acteur retrouve pour la 3e fois Ulrich Mühe après Amen et la série Le Dernier témoin. Véritable succès critique et public, le film remporte une soixantaine de prix, dont l’Oscar, le César et le BAFTA du meilleur film étranger. La même année, il tient l’un des rôles principaux de Black Book qui marque le retour de Paul Verhoeven derrière la caméra et sur le sol néerlandais. Il délaisse un temps les drames historiques pour plonger dans l'action effrénée de Sans identité (2011), thriller dans lequel Liam Neeson cherche à démêler le vrai du faux et à récupérer son ancienne vie.
Auteur : Emilie Schneider