Après un doctorat en lettres à la fin duquel il soutient une thèse consacrée à Klossowski et à Sacher-Masoch, Pierre Coulibeuf réalise une série de trois courts métrages dans laquelle il choisit de développer son étude préliminaire sur Pierre Klossowski (Klossowski, peintre exorciste, Le Gai Savoir de Valerio Adami et Divertissement à la maison de Balzac).
Les oeuvres de Coulibeuf s'inscrivent dans une recherche sur la création contemporaine. Variant genres cinématographiques (fiction, expérimental, documentaire), durée (courts, moyens et longs métrages) et présentation de l'image (projection 16 ou 35 mm, installation, photographie), ses films se placent à la frontière des différents arts et s'interrogent sur la mesure dans laquelle l'art représente la réalité.
En 1992, il réalise avec la collaboration de douze artistes une série de films courts, qui reçoit de nombreux prix. Puis, assemblés sous le titre de C'est de l'art, ils constituent son premier long métrage.
Pour ses longs métrages suivants, il adapte les univers d'artistes contemporains comme Michelangelo Pistoletto en 1998 (L' Homme noir) ou l'adepte de l'art performance Marina Abramovic en 1999 (Balkan baroque). En 2000, il réalise Michel Butor Mobile, un film à cheval entre documentaire et fiction sur l'univers de l'écrivain, qui lui avait apporté son aide pour Divertissement à la maison de Balzac. Il propose également d'explorer le regard et le monde de chorégraphes : celui de Jan Fabre dans Les Guerriers de la beauté et celui de Meg Stuart dans Somewhere in between.