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hors la pensée à proprement parler, le cinéma parfois emprunte également à sa manière les chemins du "plus long détour" selon les termes platoniciens, ce qui est inacceptable pour une époque qui tombe dans l'ennui dès qu'on ne l'excite pas nerveusement, qui n'est plus à même d'embrasser du regard un film ou n'importe quoi d'autre dans sa totalité, dans son unicité. Quelque chose fait écran
toujours les désordres amoureux triangulaires, les relations clandestines. Ambiance opaque, diluvienne. Toujours cette célérité stylistique remarquable qui fait sa signature. Avec quelques envolées d'action menées de mains de maître. Les amateurs savoureront ; les autres resteront largués, agacés, comme d'hab. Sans manquer de nous le faire savoir
rares sont les films à atteindre une intensité tragi-comique pareille, aussi constante, imaginative, noire, fantaisiste, sans relache, à l'obtenir avec une telle économie, et d'une drôlerie à en jouir littéralement sur place
mission curiosity sur Terre : une caméra sismographe gratte le sol, les surfaces, les matières, prélève des fragments, enregistre des passages dans son champ visuel et sonore, en quête d'une trace d'Être, une présence que rien n'arrêtera. Aucune loi n'arrête un souffle. Les barbelés ne retiennent que des lambeaux de vieux vêtements déchirés, comme des peaux abandonnées après une mue, vide de leurs occupants, déjà loin, ailleurs. ...
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le cinéma muet expérimental est rafraichissant, régénérant. Il lave nos regards, notre écoute, brouillés, parasités, si on n'y veille pas. Rougeoiements flamboyants d'une pellicule qu'on soumet au feu d'une exigence vitale. On reconnait quelques images. Circulation entre les films. Au pied du cyclope, continuer de suivre les traces, objets, détritus, lambeaux de vêtements qui flottent au vent. Pavillon pirate ! poésie surréaliste, ...
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bel échouage, là où LOW LIFE réussisait l'ouverture d'une inter-zone visuelle et sonore, d'un temps intercalaire, flottant, disait tellement et si bien, derrière l'emphase apparente et nécessaire, de quelquechose d'un mouvement réel et souterrain dont la rumeur n'est parvenue qu'à quelques uns pour l'instant, d'une geste nouvelle, de corps jeunes, et surtout la réactivation d'une parole, de son efficace symbolique, et plus, de sa ...
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ce syndrome post-traumatique de vision inversée n'est pas une coquetterie, même visuelle : c'est carrément l'inverse, justement : un authentique retournement métaphysique, et pas seulement du regard (ce travelling arrière sur le poste de télévision à l'envers où est diffusé une scène de prédation tirée d'un film documentaire animalier). Justice, mystique & guns. Thriller bouddhiste thaïlandais. Un jeune flic idéaliste dans un ...
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il fallait bien un film de presque 3 heures, auto-produit collectivement hors des circuits de production courants, tourné chaque week-end par un cinéaste qui travaille la semaine comme chauffeur routier, pour nous faire ressentir aussi savamment le vague à l'âme de ces ouvriers de chantier nippons, ce climat de dépression économique, sur fond de hip-hop identitaire, où l'on côtoie davantage les immigrés brésiliens, les hôtesses de ...
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Scènes de la vie conjugale d'un jeune couple. Une crise indicible. Presque rien... Quel beau grain. Et quelle mise en scène
Quand les riches s'ennuient, ils s'agitent beaucoup pour avoir l'air de faire quelquechose et ils croient fermement à leur agitation, qui n'est pourtant que brassage de vent bien vain ; un peu comme ces jeunes gens d'aujourd'hui qui marchent très vite dans la rue, tête baissé dans leur smartphone, lancés comme des missiles en mission, balançant le bras comme des petits soldats au pas cadencé, démarche saccadée, un sac à main coincé ...
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Chronique synesthétique d'une maison de plaisirs de Macao, brossée sans s'encombrer de rien. Où les gémissements orgasmiques feints se mêlent aux chants d'amour en mandarin, aux rires, aux pleurs, aux bruits de la rue ou de la radio. Où l'humour sur-gît de mille détails. Un film riche en fesses, couleurs, parfums, sons, à la mise en scène originale, aérienne et ruisselante. Tout ça est très bien maîtrisé
"Intello" ? "Elitiste" ? "Inaccessible" ? euh... certains spectateurs vont voir les films avec tellement d'a priori et leurs préjugés sont tellement indécrottables qu'ils font définitivement écran. Très beau film, très fort, injustement sous estimé. "Ah oui, là, tu as de l'or entre les mains !" Maurice Garrel à Philippe Garrel à propos de Louis après avoir vu "Un été brûlant"
Ce que le "cinéma" de Quentin Dupieux était déjà essentiellement depuis le début, cette fois il l'est visiblement et uniquement : creux, incolore, raide et figé comme une soupe de navet sans sel congelée dans une barquette en plastique beige/grise emballée sous vide
L'histoire de la filature n'est qu'un alibi, truffée de fausses références qui ne vous seront d'aucun recours, parce que les gogos ont besoin de quelque chose à quoi se raccrocher, sinon ils angoissent, sont perdus, ne comprennent rien, n'y voit que du feu, ne s'enfermerait pas pendant 2 heures dans une salle obscure. Car si on enlevait cette intrigue en trompe-l’œil, on n'aurait l'impression d'assister seulement à quelques conversations ...
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de temps en temps, les cinélâtres s'auto-envoutent, en raison d'une légende qui s'auto-perpétue, une bobine ou deux égarées, retrouvées, restaurées par tonton Martin... Ici, on se trouve devant un cas typique de ce genre de masochisme bien inutile. Très mauvais film qui peut éventuellement passer si seulement on l'aborde comme un cas d'école de série z involontaire, ce qui peut avoir son charme, certes, mais pitié, pourquoi ...
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intégralement seule, miroir spectral sans un seul son, en prise avec ses démons, la jeunesse, la mort, dans son penthouse, au grand parquet vide et spacieux comme un vaste plateau de théâtre, les meubles repoussés à la périphérie ; quand se creusent ces zones de risque : le producteur, l'auteure dans la salle redoutent le dérapage de l'actrice, et immanquablement, elle leur échappe, elle s'échappe comme une évadée de la vie encagée, ...
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Coup de maître, pure merveille de cinéma, chaque plan est un bijou, absolument exemplaire, les fameux cadrages hasardeux touchent au miracle visuel et font mouche, jusqu'au moindre reflet de couleurs, éclats de lumières drapés d'ombres, ténèbres quasiment abstraites dans certaines scènes géniales tant on ne voit rien : on distingue les contours des visages dans la voiture mais on ne voit pas les expressions, pas les bouches : la voix ...
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Ben Carruthers est un James Dean au sang mélé, qui traîne avec ses potes dans les coffee-shops et diners New-Yorkais en quête de bières à écluser et de filles à draguer. Tantôt il rejoint son frère noir, chanteur de jazz qui trouve tant bien que mal des clubs où gagner quelque cachet, et sa soeur à la peau plus claire, qui se pique de fréquenter les salons littéraires, les milieux bohèmes blancs intellectuels et artistiques. La ...
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la fin est si terrible, si dure, scène insoutenable, mais tellement réussie, sublimement forte et belle. Tout ce qu'il faut à Mabel, ce sont ses kids et son Nick. Inlassable Gena Rowlands
Déjà, un film qui ouvre sur solo de batterie, ça commence bien. Si vous avez vu Blissfully Yours de Weerasethakul mais surtout Ce Cher Mois d'Août de Miguel Gomes, superflu d'en dire davantage pour montrer de ce dont il s'agit : on chemine à travers les bois, les herbes, les cours d'eau, les éclaircies, les sensations, les épiphanies de peu. Dans la même lignée, plus modeste, encore que : s'y mêle une dimension documentaire ...
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"Dans un monde unifié, on ne peut s'exiler" - cette purée de pois orangée qui imprègne les ténèbres de nos nuits urbaines n'est pas un halo éclairant, mais le faisceau omniprésent de la surveillance, son regard panoptique, verdâtre, thermique, qui fouille jusqu'à l'effraction de nos sommeils. Territoires, mouvements, identités, rencontres, tout est scruté. Mais l'amour demeure imprévisible, irrepérable, abrité. Et les images de ce ...
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Un jour il faudra qu'on leur dise aux actrices, franchement, quand même, nan ?
L'effet caisson d'isolation sensorielle de la limo est assez saisissant. Rien que pour ce voyage quasi immobile hermétiquement clos, avec son défilé de passagers hétéroclites (la scène en particulier du "check up" et de la joggeuse empoigneuse de bouteille en plastique...) ça vaut le déplacement. Sinon, champ-contrechamp, champ-contrechamp, champ-contrechamp ; et beaucoup de verbiage dont émerge quelques répliques qui tracent direct ...
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un usage du zoom remarquablement rare et charmant. Une chronologie apparente, mais qui revient en boucle... Le présent se rejoue... il a tourné, il ne tourne plus, oui oui il tournera de nouveau... désenlisement... Deux personnages différents jouées par une même actrice... Des situations affectives qui se répètent, se décalent, trouées d'oubli (ou prétendus oublis ?...), de rencontres, alcoolisées, de baisers, de cigarettes fumées ...
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navrant assommoir militaro-caricatural qui sonne creux. Agréable Tom Hiddleston, seul, au milieu d'un marigot de vedettes au premier degré accablant de ridicule (séquences de combat de rues à New-York... ). Des scènes de bataille déshonorantes sans valeur, sans le moindre enjeu dramatique ou visuel ; de temps en temps Iron Man met les mains dans le moteur, fait quelques soudures. Si peu divertissant qu'on tombe au point de se laisser ...
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question de Langage - technique d'évacuation - orchestre fantôme - sa voix quand elle chante
hasard de l'oisiveté des vacances de Pâques : scrutant les programmations à la recherche d'un film à se mettre derrière les mirettes, je tombe sur ce film de 1979 avec Iva Bittová, violoniste et chanteuse qui ne se produit que bien trop rarement en France. De sa filmographie, je ne connaissais que Balada pro Banditu, comédie musicale seventies dont elle a co-écrit les chansons avec Miroslav Donutil, et dont j'avais fièrement trouvé le ...
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subjugué par toutes les scènes hantées par Elle Fanning - Black Flamingo Motorcycle Gang
mise en scène impressionnante, étourdissante. Rainer Werner Fassbinder, le maestro ravisseur
Les amateurs du cinéma de Hirokazu Kore-Eda savoureront ce nouvel opus
Malgré les discours avancés par Glen, réitération des schémas auto-imposés sans pouvoir s'en dépêtrer : multi-partenariat, drogues, solitude. Horizon conformiste homosexuel indépassable : acquiescement à la sodomie... répétition, répétition, pénétration. Cours vite, camarade : l'idéologie finit toujours par te rattraper et te prendre par derrière...
sérieux, laissons la maturité aux abonnés de l'ennui... waouh... merci mec pour ton film qui m'a calciné la rétine et rayé les tympans. Tu as craché le feu direct dans mes bronches, tourné les boutons du thermostat au-delà du raisonnable, combustion instantanée... l'écran s'est enflammé comme deux ou trois cœurs, la pellicule s'est déformée, gondolée sous l'effet de la chaleur de l'incendie, tordu comme dans un rêve bizarre et ...
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oui, Bi n'aie pas peur ! serait la face B de Vertiges, à coup de faux raccords désarmant de charme, d'embardées aqueuses et abstraites Tsai Ming Lianguesque. Par la médiation du regard ingénu d'un enfant joueur, curieux, qui interroge les grands au sujet des feuilles, s’immisce partout, on accèderait à l'envers du raffinement. Très peu d'explications sont fournies, mais c'est tout le contraire du non-dit ; on git au cœur de tous les ...
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Wang Quan'an monte d'un cran. Si le film commence sagement, avec sa mise en scène presque plate, exposition par plans atones et peu funky, l'arrivée de Lui Yansheng dans ce quartier de Shanghai et cette famille chinoise, et la succession de repas qui s'en suivra, de courses au marché où on choisira avec soin ses ingrédients comme ensuite on avancera et exposera ses arguments, ses sentiments autour de la table, va lancer le film qui se ...
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sur la même ligne que TOF44 mais je le trouve dur quand même. C'est une comédie. Avec la légèreté qui va avec. Pas une seule seconde d'ennui, totalement subjugué par cette féérie comique, ce ballet hypnotique de filles superbes, de fesses pailletées, de fossettes parfumées, de peaux douces et rosées, de cheveux détachés, de personnages interlopes. On ne sait plus combien de temps il s'est passé, de jours, si le soir est entrain de ...
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wouah !! le film le plus cool du moment. Belle surprise