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Présentant des similitudes avec Close-up dans son mélange de documentaire, fiction et reconstitution, Un instant d'innocence m'a plu encore plus. D'un évènement datant de 20 ans qui a vu Makhmalbaf poignarder un policier du Shah, le cinéaste propose quatre points de vue. L'évènement en lui-même bien sûr, mais aussi celui des deux personnages (non-fictionnels a priori) qui rejouent leur confrontation via le film dans le film, celui de ...
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Aujourd'hui, le film est très célèbre car trop particulier pour être jamais imité. Il s'agit de 48 heures de la vie d'une veuve de la petite bourgeoisie bruxelloise. Le film, constitué de plans séquences fixes très étirés, montre l'interminable quotidien du personnage. Aucune réelle satisfaction ne semble se dégager de ce rituel permanent qu'elle essaie de réaliser à la perfection. En réalité, elle s'applique à effacer sa propre ...
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Un testament légué à l'humanité. Alexandre a-t-il réellement sauvé le monde, ou bien est-il juste fou, noyé dans ses fantasmes et hallucinations? Peu importe. Sentant qu'il s'agit d'un moment décisif qu'il a "attendu toute sa vie", il fait une promesse à Dieu qu'il s'efforcera de tenir quoiqu'il arrive, redressant son intégrité chaque fois qu'elle vascille. "On ne voit rien!" profère Alexandre. Quoi de plus vrai. Que sait-on de nos ...
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Lorsqu'on sort de la salle après avoir visionné un film comme Stalker, il devient évident que le cinéma peut tout. Quelques (trop) rares cinéastes ont exploité toutes les possibilités du média, Tarkovsky les a transcendées, en particulier dans ce film. Le film débute dans un village sordide, avec une image d'un sépia doré sidérant de beauté, de telle façon qu'on est dans un premier temps étonné de la laideur de la nature lorsque ...
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Cette comédie frénétique a fait un tel bide que K. Hepburn a été obligée de retourner au théâtre (ca ne devait pas la déranger plus que cela) avant de revenir au cinéma en fanfare avec The Philadelphia story. Pourtant le film de Hawks est l'incarnation même de la screwball comedy. Sur un rythme effréné, il parvient à ce que comédie et romance coexistent en permanence, au lieu d'alterner entre les deux. Impossible d'anticiper les ...
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Joli film de Weir qui, probablement inspiré par 2001 et/ou L'ange exterminateur, décide d'imprimer une atmosphère à travers un mystère qui obsède les personnages mais que le film ne cherche jamais à élucider. D'ailleurs on ne s'attend pas à découvrir l'origine du mystère, il est tout de suite évident que la conclusion sera évasive (la construction narrative est très évasive, jamais on n'a la sensation de s'approcher). On peut ...
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Peut-être le film de Bresson le plus accessible par son sujet. En tout cas le seul qui a eu un certain retentissement auprès du public lors de sa sortie. Comme déjà mentionné, le film est moins un film d'évasion qu'un film sur le courage. Fontaine ne cède rien car il est résistant dans l'âme. Pas par héroïsme. Bresson dissipe totalement tous les enjeux politiques et autres qu'on retrouve souvent dans les films sur la résistance, comme ...
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Le film commence comme Nuit et brouillard, mais à propos d'Hiroshima. Puis on écoute le dialogue très écrit entre une française qui semble porter un lourd secret et un japonais, qui s'aiment juste avant de devoir se quitter. Le sujet du film est probablement l'amertume qui accompagne la conscience de l'oubli à venir. Avec ce premier long métrage, Resnais opérait à une transposition du nouveau roman au cinéma. Mais Resnais n'étant pas ...
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Le film le plus réputé de Bertolucci ne m'a pas plus convaincu que cela, comme les autres supposés chefs d'oeuvre de l'italien, tels Noveciento et Le dernier tango à Paris. Pourtant, comme souvent, le sujet est ambitieux et intéressant. Un italien qui ne cherche qu'à être comme les autres, peut-être pour s'alléger de toute responsabilité, est devenu fasciste sans conviction. On lui demande de partir à Paris tuer son ancien professeur ...
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Avec Mon oncle, Tati a atteint la sophistication de Playtime tout en ayant conservé le ludisme (en particulier en gardant suffisamment présent son personnage à l'écran et en n'élargissant pas trop le cadre) de Jour de fête et Les vacances de Mr Hulot. Cela donne un chef d'oeuvre absolu, vénéré comme il se doit par les américains. Que ce soit au niveau des couleurs ou de la bande-son, le réalisateur fournit un travail de titan qui ...
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Sorte d'aboutissement du cinéma de spectacle, film le plus populaire de celui qui est généralement considéré comme le plus grand narrateur du cinéma, Shichinin no samuraï peut être considéré comme un film total, l'équivalent japonais du chef d'oeuvre du maître de Kurosawa The searchers de Ford. Car au-delà de l'histoire, il s'agit du témoignage d'une époque, qui semble être l'âme de la nation japonaise. Si le film est reconnu et ...
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En parallèle de la Nouvelle Vague (à laquelle il n'appartient pas), Resnais explore de nouvelles façons de raconter une histoire avec un film en prolongeant la démarche du nouveau roman. Sur le thème de la mémoire, ou plutôt de l'oubli, Resnais raconte finalement une histoire ô combien classique (une femme mariée rencontre un homme, ils se donnent RDV dans un an pour éventuellement faire leur vie ensemble), mais de façon très opaque. ...
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Mon film préféré de Godard. S'il n'est pas aussi abouti cinématographiquement que Le mépris, il offre beaucoup au spectateur. Comme souvent chez Godard, c'est l'histoire d'un couple qui n'arrive pas à être sur la même longueur d'onde. Comme souvent, ils sont réunis par leur volonté de sortir de la société asceptisée. Et en particulier comme dans Le mépris (qui illustrait les craintes de JLG quant à son couple avec Karina), l'homme ...
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Le plus célèbre des films de Tati. Le plus accessible sans doute, il n'a toutefois ni la folie délirante de Jour de fête, ni la raffinement incroyable dans la description des moeurs de Mon oncle ou encore Playtime. Reste une comédie bourrée de gags très drôles, un travail sur la bande-son qui préfigure les chefs d'oeuvre à venir, et la naissance de ce personnage mythique, semblant avoir plus sa place à l'époque des Chaplin, Keaton et Lloyd.
Film assez culotté de Wyler, loin du blockcuster type Ben-hur. Le plus grand mérite du film, au-dela de l'interprétation impeccable et de la mise en scène fluide, c'est le refus de quitter les personnages pour un thèse (genre syndrome de Stokholm), tout en nuançant leur relation de façon crédible. Il faut reconnaître que Wyler et les deux acteurs ont bien du mérite à nous intéresser deux heures durant avec une base scénaristique ...
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Wakamatsu, qui fut très proche des mouvements qui ont débouché sur la prise d'otage d'Asama, refuse de condamner unilatéralement des étudiants brillants qui ont engagé leur vie dans un combat idéaliste, et cherche à comprendre comment on a pu en arriver là. C'est cette démarche que méprise avec dédain et supériorité le critique de Charlie hebdo. L'entreprise est bien sûr louable et fort ambitieuse pour le réalisateur culte de ...
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Film mythique, à la fois film d'aventure, film fantastique, film érotique ou encore méta-film. Filmé par d'authentiques aventuriers, le film regorge d'une énergie incroyable tout le long du film. Il s'agit aussi d'une émouvante histoire d'amour à sens unique revisitant le mythe de La belle et la bête, SPOILER car oui, dans ce film, la jeune actrice ne tombe jamais amoureuse du "monstre", elle en a peur jusqu'au bout, même si elle ...
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Référence absolue de la comédie américaine sophistiquée, qui a vraiment vécu son apogée à la fin des années 30. Hawks cherchait avant tout à créer un rythme effréné (Bringing up baby, His girl Friday), Capra à provoquer l'empathie par un humanisme naïf mais pas stupide (Mr Smith goes to Washington, It's a wonderful life). Cukor, lui, vise l'équilibre entre des situations drôles issues d'un décalage d'ordre social, et des ...
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Film de propagande qui est loin d'y ressembler, Il était un père est très caractéristique du cinéma d'Ozu, bien qu'il soit antérieur à Printemps tardif, considéré comme le tournant de sa carrière. Pas aussi ambitieux et dépouillé que ses chefs d'oeuvre à venir, le film est néanmoins une perle de justesse et d'émotion. Le montage, les ellipses, tout concorde à donner au film un rythme parfait, fluide et harmonieux. S'il n'a pas ...
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Film très puissant. L'un des rares dont le visionnage au cinéma laisse à la sortie de la salle dans un état de torpeur proche de celui de Lance à la fin du film. Coppola s'inspire d'un roman de Conrad pour raconter cette plongée dans l'enfer du Vietnam d'un capitaine qui a déjà compris que "chez lui" n'existe plus. Au fur et à mesure, le soutien logistique faiblit, les soldats sont de plus en plus noirs, la hiérarchie militaire ...
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Sorte de clip d'une heure vingt qui ressemble à une bande-annonce d'un film produit par Besson, Lola rennt surprend par son côté toc qui ne fait finalement presque pas semblant d'être profond (contrairement à son petit frère The butterfly effect, qui lui est un navet prétentieux). Car rien ne justifie de revenir en arrière, le changement initial qui déclenche tout sort de nulle part. Le film n'est pas seulement un exercice de style vain, ...
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Délirant, survolté, amoral, génialement interprété par Darrieux, Desailly, Carette et les autres, ce film d'Autant-Lara est tout simplement l'une des meilleures comédies françaises du cinéma!
Oeuvre clée de Tarkovsky en ce qu'elle définit l'Artiste selon le cinéaste (celui qui recherche l'harmonie dans le chaos, qui tend vers l'infini, qui s'interroge sur son rapport au monde, aux gens...). Il pose la problématique centrale des 5 films à suivre. Contrairement à ces 5 films, Andrei Roublev, bien que très élaboré dans sa mise en scène (des mouvements d'appareil sont majestueux), incroyablement dense thématiquement, long et ...
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Coup de foudre puissant et magique pour ce film. Magique parce que j'ai du mal à définir non pas ce qui m'a plu, mais pourquoi cela m'a plu à ce point. Toujours est-il qu'à partir du moment où les deux personnages se rencontrent, c'est du plaisir non-stop. Moins ambitieux et intéressant que Les ailes du désir, Alice dans les villes est néanmoins le plus réussi des films de Wenders en ce qu'il semble littéralement planer (son film sur ...
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Un classique mythique toujours populaire 78 ans après!
Il s'agit pourtant d'un film fauché, Lang étant sur une pente descendante dans sa carrière. Est-ce un film noir dopé à l'expressionnisme allemand et autres traits du cinéma muet? En tout cas on reconnaît les préoccupations de l'ami Fritz qui prendront une forme plus classique aux US, avec systématiquement une fin édulcorée. Ici rien de tout cela. Le film ne ressemble à aucun ...
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Film qui a beaucoup perdu de sa subversion, la Dolce vita reste mythique, même si j'ai jamais compris le mythe autour de la séquence de la fontaine. Mastroianni campe un journaliste peu scrupuleux, qui semble avoir été absorbé par le milieu qu'il décrit : la haute société romaine. Le film présente 12 "tableaux" qui interrogent la possibilité d'un choix, d'un contrôle sur sa vie, que le héros finira par refuser en ne traversant pas un ...
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Considéré comme le chef d'oeuvre de la réalisatrice, surfait comme tous les films de la Nouvelle Vague, Cleo de 5 à 7 possède néanmoins d'indéniables qualités. Bien entendu, il s'agit d'un film décousu, qui voit s'enchaîner différentes scènes. Certaines sont artificielles, mais d'autres recèlent d'une belle émotion, comme la fin du film. La conclusion est d'ailleurs maligne, la terreur de la mort s'évanouissant avec l'arrivée du ...
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310 minutes de maîtrise absolue. Une fresque romanesque familiale impensable, sauf pour Bergman. Le film synthétise toutes les thématiques de l'auteur, mais la différence c'est qu'ici la nature autobiographique de l'oeuvre fait qu'on a l'impression de saisir l'origine des obsessions d'Ingmar, et pas seulement les obsessions en elles-mêmes. Tout du long, le film est d'une beauté phénoménale. Nykvist fournit probablement son travail le plus ...
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Pas le plus puissant des films de Bresson, mais une sacrée réussite. Aussi abandonnée à son sort que les enfants de Los olvidados, Mouchette a un destin comparable à celui de l'âne Balthasar, miroir de l'humanité n'ayant rien d'autre à espérer que la mort. Comme Ana Torrent dans Cria cuervos et surtout L'esprit de la ruche, elle est sans cesse confrontée à la mort, qui fait parti de son univers. De la même façon, elle cherchera à se ...
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Un des meilleurs films de Bunuel. Le malaise qu'il provoque, à l'instar d'un Los olvidados, est durable, qu'on soit pratiquant ou non. Bunuel, d'une grande sincérité dans sa confrontation avec la réalité sociale et humaine, refuse tout compromis. En ressort une ambiguité difficilement acceptable, poussant à la remise en question. Viridiana repousse les avances de son oncle. Ce que Bunuel dénonce, c'est que jamais elle n'essaie de ...
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Film mythique pour tant de raisons, Greed a été sauvagement mutilé. Pourtant, contrairement à The magnificent Ambersons, le montage définitif n'est pas honteux il me semble (peut-être changerais-je d'avis si j'avais l'occasion de voir la version initiale de 9h30). Le film est extrêmement moderne, vision brillante des bassesses humaines, que Von Stroheim insuffle à ses personnages patiemment et violemment. Cynique et parfois un peu "fou", ...
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Un Hitchcock un peu décevant, mais pas départi de quelques séquences virtuoses qui crééent un suspens insoutenable à partir de presque rien. Les deux personnages principaux et les histoires de sentiments sonnent un peu faux. L'influence de Selznik? Reste un bon film, complexe.
Ophüls est parvenu à adapter ce chef d'oeuvre d'un des plus grands romanciers qui soit (et dont l'écriture est loin d'être purement cinématographique) sans passer pour un clown, l'exploit mérite d'être noté. Le grand Max fait tenir le film sur les épaules, frêles puis un peu plus assurées, de Joan Fontaine, qui livre ici sa meilleure performance. Sa transformation n'est pas tant physique que comportementale. Sa timidité maladive du ...
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Pour moi, le seul film véritablement majeur de Visconti. Jamais sa thématique n'a été aussi subtile, riche et intelligemment traitée, jamais la forme n'a été aussi splendide, puissante et maîtrisée. Il s'agit d'un changement d'époque. Le prince est suffisamment moderne pour ne pas être piégé par la révolution, mais son attachement à l'ancienne ère lui interdit de participer activement à la transition. Il va ainsi positionner son ...
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Attention au mythe. Alors que je constate (avec horreur et consternation) que Chaplin et Keaton ne sont plus aussi populaires qu'il n'y a pas si longtemps, Metropolis reste le seul film muet TRES populaire dans les jeunes générations. Il faut dire qu'il y a tout dans ce film. Action (la première course-poursuite? très jamesbondesque, à la fin), un sujet et des décors démesurés, ainsi qu'un traitement crédible de la SF (dite ...
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Ce film est probablement une plus grande réussite encore que Some like it hot, Double indemnity et Sunset boulevard. Wilder arrive à faire une comédie sur fond de drame (solitude, humiliation, suicide) qui jamais ne perd sa légèreté. Un miracle! Shirley McLaine tient le rôle de sa vie, et Lemmon est aussi génial que d'habitude. Qu'est ce que c'est divertissant! Qu'est ce que c'est drôle! Qu'est ce que c'est intelligent! Qu'est ce que ...
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