Georges Perec s'interroge : « Et pourtant ça miroite, et ça s’engouffre. Si loin de nous, si près de nous. C’est là, c’est un petit scintillement qui palpite. Et ça nous raconte quelque chose d’un peu secret, d’un peu futile. Une sensation fragile. L’évocation fugitive d’un instant. Des bribes d’un air oublié. Quelque chose d’un peu suranné, qui n’appartient à personne. Et peut-être un rêve que nous faisons tous. Comme une mémoire fabuleuse, qui brasse ses milliers et ses milliers de souvenirs anonymes arrachés au temps perdu, pour les projeter sans pitié dans le vertige de notre Histoire. »
Perec commente avec humour et sensibilité des images d'amateurs tournées au début des années trente, témoignages d'une vie à la campagne, et d'un Paris aujourd'hui disparus.