Pour le grand public, Cyril Collard est l'homme d'un seul film : Les Nuits fauves, un " ange " que le destin a frappé en plein vol, devenant à sa mort le symbole de toute une génération, que l'on a parfois qualifiée de " génération sida ". Mais à travers le regard et les récits de ceux avec qui il se lia dans les différents cercles de sa vie professionnelle – éditeurs, musiciens, cinéastes, scénaristes, comédiens, techniciens... – et de ses proches de toujours, parents et amis filmés dans les décors même qui ont servi de fond à sa propre vie, c'est la multiplicité des appétits de Cyril Collard qui est exprimée. L'infatigable énergie de cet homme qui se sut condamné huit ans avant sa mort et lutta jusqu'à la fin. Et aussi le revers de cette faim de vivre qui parfois en fit un exaspérant touche-à-tout, malade de l'amour, malade d'aimer trop, trop vite ou trop mal. Le portrait d'un homme qui a eu l'audace de se mettre à nu sans épargner personne. Un homme qui ne peut laisser indifférent