Dans une forêt à côté du village d’Argelaguer en Catalogne, Garrell a construit, brûlé et reconstruit, pendant quarante-cinq ans à mains nues, d’immenses et stupéfiantes structures, labyrinthes, cascades, cabanes, tours en bois d’une hauteur vertigineuse : une jungle édénique dans laquelle, vêtu d’une peau de bête, il a aussi tourné, avec l’aide d’un garçon de 14 ans, des remakes de Tarzan. Artiste brut indomptable, Garrell est aussi un éternel enfant, un sauvage moderne, un visionnaire admiré de ceux qui vont en pèlerinage dans sa forêt, un incompris considéré par beaucoup comme fou. « Dans ma jungle, j’ai tout ce dont j’ai besoin. Ce sera ma vie. Je ne veux rien avoir à faire avec l’homme blanc civilisé. »