Pour cette œuvre qui figure au panthéon des opéras créés au XXe siècle, Poulenc conserve l’essentiel du texte exceptionnel de Bernanos. La musique est portée par l’intensité des sentiments mais aussi par des questionnements qui, pour être chrétiens, n’en sont pas moins universels. Il y a une efficacité et une actualité paradoxales dans cet opéra, qui rejette les ingrédients ordinaires de l’opéra : pas d’histoire d’amour, pas d’héroïsme au sens attendu du terme mais au contraire des questions d’âme, de peur existentielle, de salut !