Rapatrié d'Allemagne en 1918 et retrouvé amnésique sur un quai de gare, Anthelme Mangin a ensuite vécu d'asile en asile, avant de mourir seul et délaissé en 1942. Son cas n'est pas unique. Il devint dans l'entre-deux-guerres le symbole vivant de la tragédie qu'avait vécue toute une génération. Réclamé par de nombreuses familles qui voulaient voir en lui le fils, le père ou le frère porté disparu dans la guerre, il sera surnommé «le soldat vivant inconnu».