Comme pour tous mes films sur les peintres (Velickovic, Segui, Pat Andrea, Marie Morel …), j’ai fait celui sur Abraham Hadad en restant 13 jours, seul avec lui dans son atelier. Pas d’autre technicien, pas d’autre outil qu’une caméra à la main pour le filmer au travail. Il n’y a pas de commentaires, juste la parole du peintre devant l’évolution de son tableau, Le cinéaste se tait et Hadad dit ce qu’il fait, ce qu’il cherche, pourquoi il entreprend toujours deux tableaux en même temps sur le même sujet, il parle de leur avancée parallèle, les compare … Ça n’est pas le sujet qui l’intéresse mais la peinture « Ce personnage, qui présente tant de fautes d’anatomie que vous changeriez de trottoir si vous le rencontriez dans la rue, vit bien dans la peinture. Sans elle, il serait un monstre », s’amuse Hadad. (François Catonné)