Suite parue seulement un an après le volet originel, cette fois-ci réalisé par Stephen Surjik, dont c'est le premier long-métrage, Wayne's World 2 est un film tout aussi moyen que son ainé. L'histoire nous fait suivre Wayne et Garth qui ont enfin quitté le domicile parental. Wayne file le parfait amour avec Cassandra, qui a engagé un nouvel agent, Bobby, dont le petit ami voit l'arrivée d'un mauvais œil. Une nuit, Jim Morrison et un indien un peu zarbi à moitié à poil dans le désert lui apparaissent en rêve et lui révèlent le véritable sens de sa vie. Il devra organiser, dans sa ville d'Aurora, le plus grand festival de rock de la décennie. Les deux amis préparent alors l'évènement non sans complications en se rendant en Angleterre. Ce scénario ne s'avère hélas pas très fameux à visionner pendant toute sa durée d'une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue idiote n'ayant pas grand-chose à raconter. On retrouve le même état d'esprit déjanté et bas de plafond de son prédécesseur à travers des scènes peu créatives et molles répétant des gags déjà-vus. Les références à d'autres œuvres filmiques sont sympathiques tout comme celles à la musique rock. Mais cela n'est pas suffisant pour créer un semblant d'intérêt. Surtout que le ton stupide ne touche jamais sa cible à travers son humour débile porté sur le sexe. Résultat, on ne rigole pas et tout cela laisse à peine s'échapper quelques sourires de dépit. L'ensemble est porté par des personnages lourd et aucunement attachant, à commencer par les deux têtes d'affiches interprétés par Mike Myers et Dana Carvey. À leurs côtés, on retrouve la visage familier de Tia Carrere. Le reste de la distribution comprend Christopher Walken, Ralph Brown, Chris Farley ou encore James Hong, sans oublier les nombreux caméos appréciables de chanteurs, acteurs et autres personnalités publiques, même s'ils n'en font pas grand-chose. Tous ces individus entretiennent des rapports saugrenus ne procurant malheureusement aucun amusement. La faute en partie à des dialogues peu inspirés et très peu drôles. Sur la forme, la réalisation du cinéaste canadien se veut correcte. Sa mise en scène se contente du minimum et ne propose rien de transcendant. De plus, elle évolue dans des environnements sans plus-value. Ce visuel quelconque est accompagné par une b.o. énergique composée de nombreux titres de grands groupes de rock. Des morceaux plaisant à entendre forcément en adéquation avec le propos. Reste une fin sans idée à l'image du reste de cette intrigue venant mettre un terme à Wayne's World 2, qui, en conclusion, est une comédie peu divertissante largement dispensable.