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    La Paysanne aux pieds nus
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    40 critiques spectateurs

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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    L'un des grands films de Vittorio De Sica qui essaie de retrouver la puretè du nèo-rèalisme avec une indèniable rèussite! Dans la tourmente de la guerre, Sophia Loren y est bouleversante et personne n'oubliera le regard qu'elle porte à sa fille dans la terrible scène du viol! Lorsqu'elle revint en Italie pour interprèter le rôle de Cesira, un personnage aussi "populaire" que dans ses films prècèdents à Hollywood, on constata que les changements opèrès dans ses traits ètaient inaltèrables et même, objets d'exploitation attentive! Et cela même un film qui, par ses prètentions rèalistes, s'èloigne quelque peu des exigences de sophistication auxquelles Sophia Loren devait se soumettre, comme dans le cas de "The Millionairess" d'Anthony Asquith, rèalisè la même annèe que "La Ciociara". il serait dommage de ne pas citer Eleonara Brown qui fait ici une composition èmouvante et remarquable en jeune fille innocente, le genre de rôle qui vous oblige à descendre dans votre propre enfer! Une telle èmotion traverse cette oeuvre douloureuse qu'on en ressort attristè car une partie de l'histoire s'inspire malheureusement de faits historiques rèels où les femmes violèes et les morts se comptaient à l’èpoque par milliers...
    Plume231
    Plume231

    3 884 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 octobre 2012
    Plus un film pour Sophia Loren qu'une œuvre de Vittorio de Sica, qui hésitant entre le néoréalisme absolu, qui a fait la force du "Voleur de bicyclette" ou d'"Umberto D.", et un vernis de glamour hollywoodien, n'arrive pas toujours à concilier les deux et peine à donner une véritable finalité à l'ensemble. Reste que "La Ciociara" repose sur les épaules de Sophia Loren et qu'elles sont très solides en portant avec beaucoup de conviction son rôle de mère courage, type de composition qui était avant l'apanage d'Anna Magnani, et qui lui a valu une jolie et très convoitée statuette à Hollywood appelée Oscar (pour l'anecdote, c'est la première fois qu'une actrice l'empoche pour une interprétation non-anglophone, c'est toujours plus mérité que pour Marion Cotillard !!!). Malgré son côté bancal, quelques beaux éclairs de puissance arrivent à ressortir du film.
    Maqroll
    Maqroll

    158 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2012
    Vittorio de Sica reste pour moi le réalisateur d’un seul film, Le Voleur de bicyclette, chef-d’œuvre incontestable mais dont on se demande après coup quelle part de réussite il comporte tant le reste de l’œuvre de l’auteur est loin d’être à la hauteur. La Ciociara ne fait pas exception à cette constatation : c’est un film solide qui repose en grande partie sur les qualités d’interprétation de Sofia Loren (exceptionnelle et qui mérita bien son Oscar) mais au scénario somme toute assez convenu, à la réalisation d’un classicisme surprenant et qui exploite plus d’une fois (comme le très discutable Miracle à Milan le faisait déjà) la veine très commerciale du mélodrame bavard à thèse. À signaler au rayon curiosités un Jean-Paul Belmondo dans un rôle d’intellectuel qui ressemble à celui qu’il tiendra deux ans plus tard dans Léon Morin prêtre de Melville et qui ne lui sied pas vraiment. Au total, un film honnête, qui se laisse regarder malgré quelques redondances mais qui est loin d’être le chef-d’œuvre dont on parle parfois.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 avril 2013
    La Ciociara en italien, c’est la paysanne des environs de Rome, celle qui porte des ciocie, ces sandales qui s’attachent autour de la cheville par des lanières.
    Le titre alternatif du film est la Paysanne aux pieds nus, et les deux titres illustrent bien le rapport à la nature du personnage joué par Sophia Loren, qui enlève ses ciocie et marche pieds nus dès qu’elle se retrouve à la campagne.
    Le film est adapté d’un roman à la première personne d’Alberto Moravia centré sur le personnage de Cesira, jeune veuve propriétaire d’une épicerie à Rome qui décide de fuir les bombardements et de retourner à Sant Eufemia, son village natal, en attendant la fin de la seconde guerre mondiale. Ce faisant, elle n’a qu’un but, protéger Rosetta, sa fille adolescente avec qui elle entretient, comme toute bonne mamma italienne, une relation fusionnelle. Le personnage est complexe. Elle se définit elle-même comme mère, sans autre raison de vivre que le bien-être de sa fille. Elle est déterminée à ne se laisser ni guider ni tenter par aucun homme, et pourtant la sensualité déborde de son corps filmé la plupart du temps en plans pied exposant les jambes nues, le décolleté, la sueur même de l’actrice, sensualité reflétée dans les yeux des hommes qui la désirent, extensions de notre regard. Femme forte et obstinée, le film révèle peu à peu ses fragilités et ses failles, et il fallait tout le talent de Sophia Loren (qui d’ailleurs reçut le prix d’interprétation à Cannes et l’Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation) pour soutenir un film qui d’un bout à l’autre repose sur elle.
    À nuancer cependant: le cinéma italien a cette capacité de créer des personnages secondaires magnifiques, de l’enfant avec qui Rosetta partage un morceau de pain à la vieille qui demande à Cesira de moudre le café pendant que dans la pièce d’à côté son fils se dispute avec un soldat allemand.
    On sent encore l’inspiration néo-réaliste de De Sica, même si le film penche plus du côté du mélodrame que du témoignage quasi-documentaire d’une époque. La guerre apparaît en toile de fond, dictant les actions du personnage sans la toucher, jusqu’à ce qu’elle soit confrontée dans son propre corps et dans celui de sa fille à la violence qu’elle fuyait.
    spoiler: Filmée en ellipse, la scène du viol dans l’église par les soldats marocains est fidèle au roman de Moravia, qui s’inspirait déjà de faits historiques.

    Le choix de l’église est bien sûr significatif: la religion apparaît en filigrane comme l’un des thèmes centraux du film et du livre. Lors d’une discussion avec Michele, personnage secondaire mais capital, Cesira avait comparé sa fille à une sainte. spoiler: Rosetta, vierge et sainte, est violée sous le portrait de la madonne – comme le hurlera Cesira à des soldats français – dans une église détruite, les yeux fixés sur un trou dans le toit qui découvre un ciel indifférent. Cet indifférence est ce qui caractérisera Rosetta après le drame, jusqu’à ce que la nouvelle de la mort de Michele la fasse éclater en sanglots et la ramène ainsi à la vie.

    Les dernières phrases du roman renvoient à une scène dans laquelle Michele, l’idéaliste et l’instruit du village, choisit dans la Bible le passage de la résurrection de Lazare et tente de faire la lecture aux paysans. Sans cesse interrompu, il perd patience et part en comparant son auditoire à des morts attendant d’être ressuscités. spoiler: C’est bien, plus tard, le sacrifice de Michele, et l’annonce de sa mort, qui ressuscitera Rosetta.

    Le générique d’ouverture présentait une suite de photographies de Rome en guerre, dont l’une s’animait pour constituer le premier plan du film. À la fin, la mère et la fille se retrouvent dans un plan final, image de Pietà à l’enfant qui se fige et s’éloigne peu à peu, suggérant que l’histoire de la Ciociara n’est qu’un fragment de l’Italie en guerre, une histoire parmi toutes celles qui auraient pu être racontées mais qui sont restées à l’état d’images fixes.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2012
    Un film légèrement un ton en dessous des grandes comédies de Vittorio De Sica. La faute à un scénario qui peine à retomber sur ses deux jambes. La Ciociara permet une fois encore à Sofia Loren de montrer l'immensité de son talent. Les scènes de montagne sont magnifiques.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juillet 2016
    Avec La ciociara, Vittorio De Sica dessine le portrait d'une Italie misérable et violente dans une période charnière (1943). Faut-il continuer à soutenir le Duce et les Allemands ou se ranger du côté des Anglais ? Basé sur des faits historiques réels, à commencer par les plus cruels spoiler: , le film forme une boucle : fuir les atrocités de la guerre qui finalement vous rattrapent. Ainsi, alors que la paix s’annonce, de façon inattendue, le film bascule totalement dans sa dernière demi-heure très sombre
    ...
    Production franco-italienne oblige (il y avait beaucoup de collaborations cinématographiques France/Italie à cette époque), Jean-Paul Belmondo se voit doublé en italien. C'est surprenant dans un premier temps, mais comme le doublage est de qualité, il ne dénature pas l'interprétation, toute en sobriété, du jeune acteur. La mise en scène classique est précise et maîtrisée.
    Ce mélodrame sombre et marquant repose entièrement sur les épaules de son actrice principale, la lumineuse Sophia Loren, magnifique de sensualité dans un rôle de femme de caractère, obstinée et vindicative. Son excellente prestation lui valut le prix d'interprétation à Cannes et l'Oscar de la meilleure actrice. Elle fut ainsi la première actrice étrangère à recevoir un Oscar dans un film non anglophone.
    Guillaume182
    Guillaume182

    130 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2011
    J'ai souvent entendu parlé de Sophia Lauren et bien que j'ai surtout regardé ce film pour Belmondo qui est génial dans ce film je comprend enfin pourquoi elle est si célèbre, déjà parce qu'elle est incroyablement belle mais surtout parce que c'est une trèsbonne actrice ici elle porte le film sur ses épaules tellement elle est importante.
    Belmondo lui surprend dans le rôle d'un jeune idéaliste, on est habitué à le voir avec toutes ses expressions dans "La ciociara" il est tout simplement très bon.
    Drame est poussé très loin dans ce film déchirant mais finalement pleins d'éspoirs grace au courage et à la force de cette mère indépendante.
    A voir.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    74 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mai 2019
    Un film fait pour la grande actrice Sophia Loren. Elle porte en fait tout le film sur ses épaules. C'est un mélo et un drame de la guerre, en Italie lors de l'avancée des Alliés. Le film rapporte un épisode terrible connu en Italie sous le nom de "maroquinades". C'est assez bien réalisé, dans un style naturaliste, en ville au début, à la campagne par la suite, peu de personnages secondaires, à part celui joué par Belmondo, qui ici est trop caricatural, en intellectuel résistant. C'est un peu long car il n'y a pas d'action, sauf à la fin avec les viols. Dommage que le film en DVD soit en version française.
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 août 2018
    En 1943, à Rome, Cesira (Sophia Loren) élève seule sa fille Rosetta en tenant le troquet de son mari défunt. Les bombardements alliés la conduisent à fuir la capitale avec sa fille et à retourner dans sa région d'origine, la Ciociarie. Mais elle ne reconnaît plus son village, envahi par des hordes de réfugiés qui fuient tout à la fois les exactions des Allemands en déroute et l'avancée des troupes alliées encalminées au Mont-Cassin.

    "La Ciociara" (connu egalement sous son calamiteux titre français "La Paysanne aux pieds nus") marque les retrouvailles de Sophia Loren et de Vittorio De Sica six ans après L'Or de Naples. L'explosive actrice vient de passer trois ans à Hollywood. Le vieux réalisateur a déjà à son actif "Le Voleur de bicyclette", "Miracle à Milan" et "Umberto D." Carlo Ponti, l'influent producteur, veut offrir un rôle marquant à sa femme pour qu'elle revienne en Italie. L'adaptation d'un livre de Moravia, inspiré de faits réels, lui en fournira l'occasion.

    Filmé en noir et blanc, "La Sciociara" ressemble aux films néoréalistes de la fin des années quarante dont il reprend les thèmes et les formes : "Rome ville ouverte", "Païsa", "Riz amer"... Il en a à la fois la beauté tragique et le lyrisme démodé.

    Le film fut un triomphe pour Sophia Loren qui obtint le Prix d'interprétation féminine à Cannes, l'Oscar de la meilleure actrice (le premier jamais décerné pour un film en langue étrangère), le Donatello - l'équivalent transalpin des Césars - de la meilleure actrice, etc.

    Près de soixante ans plus tard, la plastique tout en courbes de Sophia Loren n'a rien perdu de sa générosité mais son jeu exubérant a hélas bien vieilli. De tous les plans, l'actrice monopolise l'attention ne laissant aucune place à ses partenaires, y inclus le malheureux Jean-Paul Belmondo qui n'en peut mais. Son jeu se réduit à deux expressions : rouler des yeux scandalisés quand un homme reluque son décolleté, les étrécir dans un soupir pâmé quand elle se laisse embrasser.
    OlivierG
    OlivierG

    3 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 juin 2023
    Un hommage rendu à toutes les femmes humiliées et violées de toutes les guerres. Sophia trouve là un personnage dans lequel elle va complètement se sublimer et Jean-Paul un emploi des plus surprenant en jeune intellectuel sensible et courageux.
    selenie
    selenie

    6 233 abonnés 6 183 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juin 2017
    Rappelons que le film (et donc le roman) s'inspire de faits malheureusement réels connus en Italie sous le terme "Maroquinades". Comme à son habitude Vittorio de Sica place son récit dans un contexte sociale difficile et se focalise sur les citoyens d'en-bas, et si la guerre est omniprésente ce qui l'intéresse reste le quotidien du citoyen, celui qui vit les conséquences de la guerre sans qu'il ait pu dire son mot. Le noir et blanc semble un peu fade parfois mais le grain offre un côté "usé" qui colle plutôt bien à la dramaturgie du film.
    Site : Selenie
    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2013
    Un grand film qui n’a pas vieilli, cinquante ans après, mais qui ne confine pas au chef-d’œuvre comme certains le disent. Si ce n’est par l’interprétation magnifique de Sophia Loren, plus belle que jamais — bien qu’elle ne ressemble pas aux lianes d’aujourd’hui ;-) — et justement primée par deux fois. Cette adaptation du roman de Moravia n’a pas la profondeur du livre et déçoit par son convenu. Reste la beauté de la photographie noir et blanc et la mise en scène classique mais rigoureuse. Ne pas hésiter à le découvrir ou le revoir.
    Rodrigue B
    Rodrigue B

    20 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2018
    Vittorio De Sica nous offre un film dont l'intrigue se déroule en pleine Deuxième Guerre Mondiale ! L'oeuvre est ultra réaliste ! Dès les premières minutes, nous prenons conscience que nous regardons un grand film ! Le « noir et blanc » constitue considérablement une plus-value, Spielberg l'avait d'ailleurs compris en réalisant son chef-d'oeuvre « La liste de Schindler » bien des années plus tard ! Sophia Loren trouve, avec ce film, l'un de ses plus beaux rôles. Elle y joue une femme de caractère qui ne semble avoir peur de rien ! spoiler: La scène du viol, tellement choquante, n'en est que plus intense. L'incapacité de cette femme à faire quoique ce soit pour défendre sa fille nous bouleverse.
    Le jeu de regards entre mère-fille est d'une rare qualité! spoiler: La conclusion de l'oeuvre est déprimante mais juste
    .
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    590 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2009
    Malgré quelques excès dramatiques ce film est magnifique.Toute la sensibilité et l'intelligence de Vittorio de Sica éclatent à de nombreux moments.A cet égard la longue scène d'amour sensée durer une heure entre Cesira et Giovanni nous éclaire sur la personnalité de l'héroïne.Tout le long du film son comportement ne variera jamais quelque soient les événements.Elle restera purement instinctive,généreuse,violente et mère avant tout.Mais quelle mère!Il y aurait tant à critiquer mais sur ce site ,il faut rester sur le cinéma.Du cinéma ,il y en a beaucoup.De Sica a admirablement filmé sa vedette qui le lui a bien rendu.Sophia n'a jamais été aussi bonne,je la trouve meilleure encore que dans "une journée particulière".C'est la pure italienne et du cinéma italien 100% avec sa post synchronisation toujours aussi contestable.Quelques séquences et quelques reculs de camera nous tirent des larmes d'émotion artistique.L'intimité de l'âme semble parfois être atteinte.De Sica va plus loin que Ford,il ne se limite jamais, quitte à manquer de respect à ses personnages...Pour moi,il brise la pudeur intellectuelle ,il me met mal à l'aise ,c'est un problème d'éducation.Nous n'avons pas la même en France et en Italie.Ford ,lui est irlandais ,il a ses limites que je comprends parfaitement. Ce qu'il y a de merveilleux avec le cinema italien,c'est qu'il y a presque toujours,malgré la gravité des sujets,des rires et des chansons.Ici,nous sommes gâtés.Quel dommage que la moitié des films de De Sica soit invisible en France en DVD.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 juin 2007
    Entre "le Voleur de Bicyclette" (1948) et "la Ciociara" (1960), Vittorio de Sica a acquis une grande maîtrise technique, étant passé d'un style dépouillé et inventif mais parfois bancal à une construction beaucoup plus solide et confiante. Il s'est ici entouré d'un couple de stars (Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo) faisant de son film une sorte d'écho au néo-réalisme, travaillant toujours sur la même page d'histoire mais avec des moyens radicalement différents. Cependant, si sa mise en scène impose dès le début un profond respect, on ne peut que relever les défauts d'une oeuvre composée en trois actes distincts : tout d'abord, nous avons droit à une description de l'horreur Romaine en 1943, la capitale croulant sous les bombardements. Et dès les premières minutes, nous saisissons le regard de De Sica, lequel n'a d'yeux que pour son actrice dont il érotise sans arrêt le corps et les actes. Quoi de plus excitant qu'une veuve courageuse partageant la couche de son meilleur ami ? On se dit qu'il ne s'agit que de l'introduction et que les personnages acquériront une profondeur par la suite étant donné qu'il s'agit d'un drame humain. Pas du tout, le chemin chaotique parcouru par Loren en Italie trouve refuge dans une famille dont le fils est un pacifiste philosophe. On sombre très vite dans le ridicule tant la société et ses courants politiques s'avèrent caricaturés. Et puis, Bébel tombe amoureux, alors les sentiments larmoyants à l'extrême s'en mêlent. Enfin, la dernière partie, par ailleurs résolument raciste (merci la description des Africains pilleurs-violeurs) nous transmet la bonne vieille morale chrétienne et l'impureté que le sexe apporte. De Sica se serait-il donné bonne conscience ? Le pauvre, il en avait certainement besoin tant il plonge sa caméra dans le décolleté de son actrice (insupportable) jusqu'à la dernière seconde. Si l'on excepte la réalisation plus qu'honorable, "la Ciociara" est un mélodrame très lourd, parfois détestable, accumulant en tous les
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