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White Fingers
15 abonnés
1 237 critiques
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4,0
Publiée le 11 avril 2024
Dans « Jugatsu », Takeshi Kitano mélange violence, poésie et burlesque, créant une tension poétique déconcertante du début à la fin. Ce film, bien que marqué par une certaine imperfection due à son exploration et expérimentation de styles, s'avère être un coup de maître où Kitano déploie toute la palette de son expression cinématographique. Les caractéristiques de son œuvre, que ce soit esthétiquement ou thématiquement, y sont pleinement développées. Notamment, la dualité entre la brutalité des interactions humaines et une quête intérieure profonde, enrichie par un humour parfois dérangeant. « Jugatsu » est un véritable essai cinématographique qui oscille entre des scènes de calme poétique et des éruptions de violence soudaine, offrant un contraste saisissant. Malgré quelques lacunes dans la fluidité du scénario et une fin qui peut laisser perplexe, le film reste un élément fondamental de l'œuvre de Kitano, à la fois captivant et déroutant par sa réalisation audacieuse et sa profonde résonance émotionnelle. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Ce deuxième film de Takeshi Kitano est certainement le moins intéressant. On sent les prémices des thèmes qui lui sont chers mais tout ce bric-à-brac est très imparfait et incomplet. Le burlesque qui entoure cette histoire simple et simpliste est lassant : ces running-gags jusqu’à plus soif frôlent le ridicule.
Takeshi Kitano, réalise ici son deuxième film, mais il est en quelque sorte son premier film, car Violent Cop (1989) a été repris à son réalisateur qui n'a pas pu le mettre en scène. Les Yakuzas sont présents bien sûr, avec leurs protocoles. Ainsi qu'un jeune pompiste, le protagoniste principal, joueur de baseball médiocre, qui se retrouve à frapper un Yakuza, ce qui va déclencher une vengeance du Yakuza ainsi qu'une vengeance du pompiste. Ce pauvre pompiste est un inadapté. Et du côté Yakuza cela va être mêlé à une histoire de guerre de clans. Bien sûr tout ceci est un prétexte pour peindre des personnages inadaptés à leur environnement, qui marchent beaucoup comme toujours chez Takeshi Kitano, environnement où les femmes sont des personnages secondaires (à l'image de la société japonaise, nous imaginons). Que ce soit du côté des Yakuzas d'ailleurs ou pas: le personnage interprété par Takeshi Kitano lui-même ne semble plus adapté à son monde de Yakuza et semble prêt à le détruire. Nous retrouvons dans la distribution ses acteurs fétiches que nous retrouverons dans ses films suivants. Ce qui donne une impression positive, d'être dans la famille. Ceci est rythmé par des moments de violences fulgurantes, des moments de comédie, des moments poétiques. Bref, ce deuxième film est en quelque sorte un florilège des thèmes et figures de style de Takeshi Kitano où toutes ses obsessions apparaissent et qu'il développera dans ses films suivants. Il avait en quelque sorte déjà tout dit dans ce film.
Ce premier « vrai » film de Takeshi Kitano est un brouillon de ses réalisations ultérieures. Sur un scénario pour le moins confus, il fait se succéder des scènes fort différentes, dont l’enchainement semble improvisé : des moments du quotidien alternent avec des explosions de violence, physique ou psychologique ; des scènes longues et lentes, presque contemplatives, alternent avec des scènes sèches et nerveuses. Ce cocktail manquant de cohérence n’est pas passionnant, mais il s’en dégage une atmosphère globale déstabilisante, entre curiosité, rejet et fascination.
Masaki est un jeune homme qui semble complètement décalé, à part, par rapport à son entourage : que ce soit ses camarades de baseball, ou ses collègues de travail à la station service. Un jour, sur son lieu de travail, il s’embrouille avec un client qui est en fait un yakuza et profite de l’occasion pour menacer la station service. Masaki décide alors d’aller chercher une arme à Okinawa avec un ami. Ils font la connaissance d’autres yakuzas. C’est un film un peu bizarre, il devrait y avoir une tension ambiante, vu le milieu dans lequel les héros évoluent. Pourtant, c’est très froid, dans les réactions des personnages, mais aussi par l’absence de musique. On assiste donc en spectateur distant à ce qui se noue, sans réellement développer d’empathie pour les personnages. Il y a de la violence, bien sûr, mais aussi un peu d’humour (parfois un peu trop gras à mon goût). J’ai aimé la fin, où justement le côté froid et distant permet de mettre en avant les actes des personnages, toujours avec un certain humour.
Un film de Takeshi Kitano à un stade visiblement très amateur de sa carrière de cinéaste. Le scénario est très très léger et insignifiant, et la narration ultra bordélique. Si vous aimez les séquences chiantes de base-ball de 10 miutes entre pote, foncez. Sinon c'est très peu intéressant.
Entre sa mise en scène minimaliste et son numéro d'acteur monolithique, probablement le film le plus déjanté de Takeshi Kitano que j'ai vu. Une sorte d'inclassable OVNI cinématographique aussi décalé et absurde dans l'humour que dérangeant dans sa violence. Une écriture qui part tous azimuts, plus un enchaînement de scènes à la photographie travaillée qu'une véritable construction scénaristique. Complètement déstabilisant sans être déplaisant, parfaitement dans la lignée de la filmographie de Kitano.
Kitano se lache un peu par rapport à son premier film mais reste franchement brouillon et son scénario semble assez obscure. En plus son héros a deux de tension est un supplice à suivre.
Kitano cherche à ridiculiser l'univers yakuza en le téléscopant avec du baseball, des jeux de plage, de la violence gratuite et répétitive, des champs de fleur et des garçons de garage qui mangent des glaces. Dans le message, l'humour noir et la tension (en grande partie due à son personnage principal quasi muet), c'est réussi. Mais quelles longueurs ! quel ennui ! et à force de se comporter de manière illogique, que les personnages semblent stupides !
Avis assez mitigé face a ce Jugatsu, la première chose qui me tape a l'oeil c'est pourquoi Kitano est sur l'affiche alors qu'il n'a qu'un petit rôle secondaire, c'est pas un peu prétentieux ça ? Enfin bon j'en ressors déçu surtout après avoir vu ses meilleurs films ( Hana-Bi , L'été de Kikujiro ou encore Violent Cop ) car ici il n'y a plus le coté poétique ou encore une beauté si spécial qui définissait ses oeuvres , c'est violent et drôle mais c'est tout .
Comme je l'ai dis Takeshi Kitano n'a qu'un petit rôle secondaire, il n'apparait qu’après 45 minutes et restera moins de 30 minutes a l'écran dans un personnage des plus agaçant qui soit . Il insulte les gens et il n'y a pas un plan ou il ne frappe pas sa copine ... L'histoire assez simple semble avoir du mal a démarrer, ça tourne un peu en rond, beaucoup de longueurs sur seulement 1h30.
Néanmoins le film démontre beaucoup d'humour et de violence, le mélange des deux peut paraitre étrange ici mais fait a ressortir a merveille le style Kitano . Kitano fera comme pour Violent Cop, il ouvrira et clôturera le film avec la même scène, coté bande son c'est vraiment bon et la photographie est plutôt belle . Au final c'est loin d’être le meilleur film de Kitano, presque un film mineur voir dispensable mais tout de même sympathique .
S’il s’est retrouvé par défaut à la réalisation de Violent cop l’année précédente, Takeshi Kitano a pu imposer dès Jugatsu des éléments qui seront récurrents dans ses films suivants, c’est-à-dire une dédramatisation de la violence à travers une approche gaguesque et une image infantilisante des yakuzas. Le scénario plutôt saugrenu qui place un jeune pompiste, dont la passivité sert sans nul doute une critique envers la jeunesse japonaise, au cœur d’un groupe de mafieux menés par un psychopathe interprété par Kitano en personne est incontestablement mal construit, ayant autant de mal à démarrer qu’à se trouver un rythme homogène, son film devenant ainsi davantage contemplatif que purement divertissant. Encore maladroit dans son écriture comme dans sa réalisation, Kitano se révèle d’emblée comme un réalisateur marginal dont l'humour subversif promet de belles surprises.
Après "Violent Cop", Takeshi Kitano nous sort, avec "Jugatsu", une oeuvre barrée et grotesque, un brin surréaliste avec encore une fois une bonne dose de violence crue (film de yakuza oblige) mais avec, en supplément, une bonne dose d'humour. Le scénario bordélique et pas toujours lisible rend difficile la compréhension du film mais cela colle plutôt bien à son esprit et à la réalisation. Pas facile d'accés, "Jugatsu" mérite néanmoins amplement le détour.
Toujours aussi space. Faut vraiment être un mordu de Kitano pour comprendre ou il veut nous emmener (comme la jeunesse dans sa bulle), ou bien encore adhérer à son ambiance violence surprise. Ce qui est à souligner dans ce film, c'est qu'il n'y à pas de musique, aucun compositeur car Kitano avait pas trouver satisfaction. C'est après ce film qu'il trouva son compositeur fétiche. Le grand Joe Hisaishi. Oui c'est bien le compositeur de Princesse Mononoké par exemple.
"Jugatsu" est un véritable objet filmique non identifié : indolent, contemplatif, touchant, violent, hilarant (le plan-séquence dans la boîte qui voit des tabassages s'enchaîner pendant qu'un mec chante en karaoké m'a fait mourir de rire), fait de non-sens et d'absurdités en tous genres qui lui confèrent parfois une apparence surréaliste, il prend une dimension encore plus dingue et déroutante quand intervient le personnage de yakuza déjanté interprété par Kitano (yakuza odieux avec les femmes, comme c'est presque toujours le cas chez Kitano (voir "Sonatine" ou "Aniki mon frère") ; mais que l'on ne s'y trompe pas : si la femme est malmenée dans ses films, elle est toujours épargnée dès qu'il y a un règlement de comptes sanglant ; elle est présentée ainsi comme une alternative bienfaisante et une issue de secours à la violence masculine).