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QuelquesFilms.fr
270 abonnés
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5,0
Publiée le 22 juin 2013
Il y a parfois de petits miracles. Voici donc un film danois, réalisé par un cinéaste de modeste réputation, avec une actrice française dont on ne sait trop comment elle a atterri sur ce tournage. Le décor, les personnages et l'intrigue annoncent une austérité absolue, et pourtant... Adaptant une nouvelle de Karen Blixen, Gabriel Axel a conçu un chef-d'oeuvre de finesse, qui confronte avec délice les nourritures terrestres et les nourritures spirituelles. Le style, minimaliste, laisse sourdre des émotions profondes. Une humanité douce, chaleureuse, jaillit de la grisaille quotidienne grâce aux plaisirs gustatifs. Comme une renaissance. Voir les convives du banquet, engoncés dans leur raideur et leurs principes de vie mornes, s'animer peu à peu en dégustant les divins mets de Babette est une pure jubilation. Ce film, à la fois intelligent et sensible, peut être perçu comme un hymne aux petits plaisirs de la vie, une réflexion sur le bonheur (éphémère), sur l'art et sa réception, ou encore sur la foi. C'est magnifique.
Le film relate l'opposition entre le pasteur protestant castrateur et puritain et une artiste soucieuse de donner du bonheur via un festin culinaire et parisien! En parallèle, l'évocation de 2 voir 4 destins brisés dans leur jeunesse. L'un d'entre eux, devenu colonel, joue le passeur entre deux mondes aux antipodes l'un de l'autre. L’intérêt vient principalement de la bonne transposition de la nouvelle de la baronne Blixen et du jeu en retenue de Stéphane Audran.
Un incontournable du cinéma, pour traiter véritablement, des rapports entre morale et plaisirs, tout en sobriété : mais finalement, le film n'en est-il pas rendu plus beau et captivant ? Comment ne pas résister aux attraits d'une telle esthétique ou s’entremêle paradoxalement simplicité et sophistication, dans un film où le problème de fond soulevé demeure traité : Doit-on opposer la morale et la recherche des plaisirs ?
Quoi de plus merveilleux que de se révéler par un odorat, sans se montrer. S’isoler, transpirer dans l’indifférence, retranscrire ses passions par la disposition harmonieuse de mets dans une assiette.
N’attendre aucune reconnaissance de convives rassasiés quittant une sainte table ou la plupart se sont subitement éveillés à la vie.
Cette très belle nouvelle venteuse et aride de Karen Blixen remarquablement mise en images dénudées déclenche le débat métaphysique de fond de nos sociétés possédant de moins en moins de repères.
Une magnifique manière de se révéler en se servant de l'obscurité comme une lumière.
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3,5
Publiée le 14 décembre 2021
A 69 ans, Gabriel Axel ressuscite un cinèma que l'on croyait perdu! Le cinèaste nous emmène dans une règion reculèe du Danemark où deux soeurs puritaines ont pour servante qualifièe une française du nom de Babette! L'histoire parvient surtout à offrir une jolie immersion dans un petit village danois! il faut cependant attendre l'arrivèe de Babette chez les soeurs Filippa et Martine pour se retrouver dans les recoins très secrets du coeur humain! C'est Stèphane Audran qui tient le haut du pavè ici et c’est un choix payant de l'avoir choisi pour incarner cette cuisinière du bonheur! On se rassasie de toutes ses bonnes choses à manger et à boire dans cette oeuvre chaleureuse et entière sur la vie et l'amour! Merci Babette! Merci Stèphane Audran qui dèmontrait une fois encore avec ce « festin » français très spècial qu'elle ètait une spècialiste du contre-emploi! Admirable travail du chef op' Henning Kristiansen avec une palette de couleurs de ciel de toute beautè! Dèlicieux...
chef d'oeuvre d'intelligence , tout en sobriété . On y célèbre l'élévation de la cuisine francaise comme étant un plaisir autant gustatif que spirituel voire religieux ...le tout dans de magnifiques paysages de la mer du Nord baignés d'une douce lumière .....l'humanité a de beaux jours devant elle avec de tels films
Excellent film tout en nuances, qui montre que le Danemark à l’époque était un pays pauvre et où le plaisir ne faisait pas loi. On peut y voir aussi l'amitié profonde qui se lie entre des femmes puritaines et une parisienne. L'Europe est déjà là!
Cette histoire d'une ancienne restauratrice française qui consacre toutes ses économies à régaler une communauté scandinave d'une invraisemblable austérité est proprement bluffante. Un des meilleurs films depuis bien longtemps. A voir impérativement.
Il y avait matière avec le scénario de départ à faire quelque chose d'intéressant, malheureusement non seulement c'est d'une lenteur inimaginable et d'une lourdeur assez pénible, mais c'est complètement raté. Après une très longue exposition dans laquelle on ne sauvera qu'une assez amusante leçon d'opéra, vient le temps du repas et on se dit que tous ces culs bénis hypocrites vont enfin se lâcher, ben non, ils ne pipent pas un mot sur la qualité des plats, mais sortent en oubliant leurs querelles et en dansant en rond autour d'un puits ! C'en est affligeant de naïveté !
Encore un film totalement surcoté, bien que visuellement intéressant et bien interprété. Dès les premières images on sent à quoi on va avoir à faire. L'ennui s'installe immédiatement jusqu'à la toute fin. Au point qu'on ne cesse d'attendre que ce repas soit enfin servi...et fini!
Un film très décevant malgré un scénario prometteur. Là où en attendait une charge féroce et une dénonciation virulente de l'hypocrisie ambiante nous n'avons là qu'une fable trop retenue se terminant de façon grotesque.
Un navet académique. Long comme un jour sans pain et émaillé de réflexions sentencieuses sur la Vie, l'Amour et Le Temps Qui Passe. Aucune idée de cinéma - l'espèce d'austérité de la mise en scène n'est en fait que vacuité. La photo est moche. Tout est téléphoné et plein de bons sentiments. Je préfère largement voir un épisode de Top Chef !!!
"Le Festin de Babette" ou l'apologie des valeurs de partage et de communauté, qui donne beaucoup de chaleur à l'austérité et la tristesse d'un petit village danois très isolé à travers l'art de la gastronomie. Le film est un flamboyant et très émouvant hommage à tout ceci. Donc, il est très difficile de ne pas sortir de ce film avec beaucoup d'émotions. La mise en scène de Gabriel Axel est sublime dans ce domaine, c'est à dire dans le fond, mais aussi dans la forme car que ce soit dans la constitution des décors, des costumes et des maquillages elle est parfaitement réussie. Le tout avec une précision digne des grands maîtres du cinéma scandinave comme Dreyer ou Bergman. L'interprétation est quand à elle magnifique et concourt grandement à faire de ce film modeste et généreux à la fois, non pas une leçon de cinéma mais encore mieux une leçon de vie.