Le Festin de Babette
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Charlotte28
Charlotte28

137 abonnés 2 111 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 19 novembre 2024
Sur un rythme épousant la lenteur de la vie rigoriste de la petite communauté danoise renfermée sur son principe d'une piété reniant tout bonheur terrestre, l'intrigue questionne la pertinence d'une moralité récusant toute volupté et celle d'opposer l'épanouissement sensoriel à l'ambition d'une vertu respectable. A la froideur de cette âpre atmosphère s'opposent les unions inaccomplies d'un homme regrettant la promesse d'une vie en heureuse compagnie et d'un artiste privé de sa muse jusqu'à ce que le plaisir de bouche procuré par générosité rappelle aux mornes convives l'essentiel de l'enseignement qu'ils sont censés porter. Malgré l'apparence d'une morale naïve, simpliste, le récit interroge nos desseins vains, nos passions égoïstes, nos envies réfrénées, pour manifester une possible sérénité apportée par un épicurisme de qualité, un art sincère, un amour animique. D'une touchante candeur.
Hotinhere
Hotinhere

607 abonnés 5 089 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 28 avril 2021
Un conte plein de pudeur sur les plaisirs simples de la vie qui donne, à travers la gastronomie, beaucoup de chaleur à l’austérité d’un petit village danois. Oscar du meilleur film étranger.
CH1218
CH1218

224 abonnés 2 944 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 12 décembre 2020
Longue mise en place pour ce film de Gabriel Axel qui flaire bon l’authenticité, adapté d’une nouvelle de sa compatriote Karen Blixen. Au cœur d’un austère hameau danois, la cuisine de Babette (Stephane Audran) est source de communion, de partage et de plaisir. Le mien a été de (res)sentir à travers l’écran les mêmes émotions olfactives et gustatives de ces convives.
Uncertainregard
Uncertainregard

123 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 25 juin 2014
Très très jolie dégustation en pleine campagne danoise qui va vous faire saliver les papilles. Il faut attendre une bonne heure avant d’assister à cette merveilleuse représentation de la gastronomie française car Gabriel Axel nous plonge tout d’abord de fort belle manière dans ce petit village en pleine période de croyance luthérienne où l’on croise des personnages hauts en couleur. Jusqu’à l’arrivée de ce gradé militaire qui va succomber aux talents de notre chère cuisinière qui aura investi tous ses gains à la loterie pour faire voyager sa douzaine d’hôtes le temps de ce succulent festin accompagné de vins divins…
NarnoNarno
NarnoNarno

41 abonnés 649 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 11 janvier 2022
Même si ce film de 1987 peut apparaître un peu désuet, "Le Festin de Babette" a un certain charme qui donne envie de gouter délicatement aux mets qui nous sont présentés, soient: réalisation convenue, ambiance académique et histoire gentillette. Même si son début est une mise en bouche un peu longue et d'une sobriété qui présage l'ennui, "Le Festin de Babette" est comme un plat qui mijote, il faut savoir patienter pour en révéler ses saveurs. Même si cela est très elliptique, les notions de l'acceptation de la différence ou du plaisir de chair sont subtilement évoquées. Donc, si l'oeuvre danoise de G.Axel n'est pas stimulante comme une recette épicée, elle reste une curiosité plaisante qui assume un bon moment et stimule l'appétit.
Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

723 abonnés 3 174 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 22 avril 2024
En adaptant l’œuvre de Karen Blixen, autrice du succès Out of Africa, Gabriel Axel délaisse la critique du rigorisme protestant qui occupait une place importante dans la nouvelle originale pour représenter la douceur teintée de douleur des rencontres successives entre le petit village danois et l’extérieur : il confère au récit poésie et ampleur romanesque par la modestie de sa mise en scène et la clarté de ses transitions temporelles (analepses et prolepses) entre différents âges chacun incarné par l’arrivée d’un étranger, qu’il s’agisse du militaire, du chanteur d’opéra ou de la réfugiée de guerre. Ce qui frappe n’est autre que la grande beauté des portraits réalisés, et de la communication tant par la langue que par la cuisine. Pourtant, nous aurions aimé une immersion plus grande dans la cuisine de Babette, laissés trop souvent à l’extérieur d’un savoir-faire que tous les convives reconnaissent mais auquel nous n’avons qu’un accès restreint. La façon qu’a Gabriel Axel de montrer ces derniers apprécier les plats n’est guère communicative, dans un va-et-vient permanent entre la salle et la cuisine. Dit autrement, le rigorisme de la mise en scène aurait mérité la perturbation des liquides et des chairs qui ravissent le corps et l’âme des celles et ceux qui, peu auparavant, cultivaient le conflit. Restent un geste de cinéma pudique et une interprétation d’une grande justesse.
BlindTheseus
BlindTheseus

313 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 octobre 2008
Un excellent film généreux tenant à la variété de ses histoires claires commes du cristal & son atmosphère - décidément très XIXème -, et enfin posant les bonnes questions : Que peut-on faire en effet quand il ne reste simplement rien ? ( NB : Ne pas rater bien évidemment la scène du domestique-chef gratifié... )
Eowyn Cwper
Eowyn Cwper

132 abonnés 2 040 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 3 décembre 2018
On n'en voudra qu'à peine au réalisateur d'avoir transposé le roman, se passant en Norvège, dans son Danemark natal. La langue est belle (ah le son du brød) et l'adaptation presque aussi littéraire. Avec en bonus un formidable casting qui est bien loin d'avoir été restreint aux visages, ou à la personnalité, ou à la prestance. Pourtant tous ont les trois à la fois ! Ça reste une création un peu trop extranationale pour Audran qui peine à exsuder son rôle, mais tout nous porte à croire que les hésitations initiales ont été compensées tant le naturel de son rôle est bien assis en conclusion du film.

Peut-être est-ce cela aussi qui nous fait passer à côté de la poésie ; les fils devant se tisser entre quelques scènes sont bien là, mais ils installent un côté vaguement jubilatoire qui ne paraît pas volontaire. Et cela de telle sorte que les révélations successives deviennent assez fades - c'est le comble pour un festin ! Mais heureusement, on a de quoi se mettre sous la dent entre la douce dérision de dévots qu'on a la douceur de ne pas moquer, et la bonté qu'on étale sur des protagonistes au charme incomparable. On associe religion et gourmandise, bonnes manières et frusterie, campagnes et généraux comme des pièces de puzzle finissant par obtenir une place de choix... de premier choix !

septiemeartetdemi.com
GéDéon
GéDéon

101 abonnés 549 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 10 décembre 2021
Avec ce long-métrage qui obtient l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1988, le réalisateur danois Gabriel Axel propose une véritable ode aux plaisirs de la table et à l’art culinaire. Au XIXème siècle, une famille luthérienne vivant au fin fond du Danemark accueille une servante française (Stéphane Audran). Celle-ci va leur faire partager ses talents cachés. Si le début de l’histoire s’enlise dans un récit conventionnel, comme pour mieux nous imprégner de l’ambiance austère qui règne dans cette communauté pieuse, la seconde partie nous entraîne dans un tourbillon d’émotions. Même si la mise en scène demeure très académique, la restitution des saveurs gustatives et sensorielles qu’éprouvent les hôtes de ce repas gargantuesque, constitue une vraie réussite. Bref, une œuvre subtile qui mérite d’être dégustée.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 6 octobre 2012
un beau film que j'ai redécouvert avec plaisir. Un bon moment de cinéma.
Y Leca
Y Leca

36 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 juillet 2020
Frugalité et austérité de vieux bigots danois contre générosité et sensualité de la gastronomie française. Les danois n'avaient aucune chance. Film pudique et sensible qui donne tout son sens à Carpe Diem. Stephane Audran incarne superbement ce plaisir face aux renoncements religieux.
Peter Franckson
Peter Franckson

61 abonnés 1 188 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 2 août 2017
Le film est adapté de la nouvelle éponyme de Karen Blixen et extraite de « Anecdotes du destin » (1958). Cela se passe au Danemark, dans la péninsule du Jutland, dans une communauté luthérienne. Les 2 filles du pasteur, bien que courtisées par un militaire et un chanteur français, Achille Papin, restent vieilles filles. Une française, Babette Hersant (Stéphane AUDRAN), fuyant la répression de la Commune (son mari et son enfant sont morts) en septembre 1871, vient proposer ses services de servante aux 2 sœurs, restées seules après la mort du pasteur, leur adresse ayant été donnée par le chanteur français éconduit. Elle y reste 14 ans. Elle apprend qu’elle a gagné au gros lot la somme de 10 000 F, jouant chaque année. Elle décide d’en faire profiter toute la communauté (12 personnes, à l’occasion des 100 ans qu’aurait eus le pasteur), en confectionnant un repas gastronomique dont elle va chercher les ingrédients en France : spoiler: soupe de tortue, blinis au caviar, cailles en sarcophage (au foie gras et aux truffes), salade d’endives aux noix, fromages, savarin, salade de fruits, le tout accompagné de Champagne Veuve Clicquot 1860 et d’un Clos Vougeot 1845. On découvre alors qu’elle était chef de cuisine au Café Anglais. Les (vieux) convives sont, au début, horrifiés par l’abondance et la qualité des mets (eux qui sont habitués à manger de la soupe avec de la mie de pain) et décident de ne faire aucun commentaire, ni compliments. Finalement, la séduction finit par opérer…
La 1ère partie (jeunesse des 2 filles de pasteurs, jusqu’à l’arrivée de Babette) est un peu longue ; la 2nde partie (préparation et dîner) est la plus intéressante, même si la critique des luthériens, qui privilégient ce qui se passe après la mort, au détriment du présent, ignorant leurs corps et les plaisirs simples de la vie, empêtrés dans la petitesse de leur esprit par la jalousie et leurs regrets sur leur vie passée), reste relativement bienveillante. Le film a quand même obtenu l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1988 [au détriment de « Au revoir les enfants » de Louis Malle (1987)].
Marcelo_Di_Palermo
Marcelo_Di_Palermo

12 abonnés 158 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 27 mai 2021
Un film original qu'Hollywood n'aurait jamais su faire, tout en finesse. Une grande cuisinière en exil choisit d'offrir un chef d'oeuvre gastronomique au village qui l'a accueillie plutôt que d'en partir, faisant ainsi tomber le temps d'un dîner les digues protestantes luthériennes et s'ouvrir les esprits. Un pur plaisir
stans007
stans007

26 abonnés 1 346 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 21 mars 2021
Mise en scène au cordeau pour ce conte de fées glacé à la gloire de notre bonne bouffe, capable de transfigurer une austère communauté puritaine.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 7 novembre 2013
Un mot qui revient dans la plupart des critiques est celui d'humanité. C'est, à mon sens, ce qui caractérise le plus le Festin de Babette.
Dans une petite communauté religieuse dont les membres ne se nourrissent que du prêchi-prêcha du patriarche, la servante de deux vieilles filles va faire revenir cette humanité grâce à un repas. Et quel repas ! Une récompense merveilleuse pour les gourmands qui n'auront pas succombé à l'atmosphère empesée et grise du début du film. Pour le spectateur, comme pour les personnages, après une longue période de disette, les émotions jaillissent enfin !
Le contraste est saisissant entre ces 2 cultures : d'un côté, cette communauté protestante, austère, dévote, qui pratique le partage a minima et, pour certains avec hypocrisie et, de l'autre, cette femme modeste qui donne tout, sans compter et avec flamboyance.
Un film émouvant à voir absolument.
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