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Alolfer
125 abonnés
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4,0
Publiée le 1 octobre 2024
Le grand metteur en scène russe, Andrei Tarkovsky, met en scène l'histoire de Andrei Roublev par son ressenti de l'art durant une période terrible dans l'histoire du pays. Andrei Roublev est un moine emblématique de la Russie. Si vous êtes dans mon cas, de ne pas connaître son histoire un minimum, renseignez vous avant de lancer ce film, sinon vous risquez d'être légèrement perdu. Malgré que le film est mis du temps à rentrer dans mon cas, je dois dire être impressionné par la réalisation et la photographie ! C'est un film assez "moderne" par son approche et certains plans ! La modernité du cinéma russe, durant cette époque, est une grande prouesse technique ! Outre cela, la musique accompagne à merveille, l'ambiance "moyen-âge". Egalement, l'acteur principal interprète à merveille, ce moine si particulier et fascinant ! Un grand film du cinéma russe
À la façon des vies de saints médiévales, par épisodes, Andreï Roublev raconte la vie de cette illustre moine et iconographe russe du XVe siècle. Andreï Roublev est un film très sombre, traversé par une inquiétude d'ordre artistique, spirituel et existentiel. C'est un commentaire sur la place de l'artiste dans un monde brutal - celui du peintre comme celui du cinéaste - où la religion et l'art sont perpétuellement contestés par des forces barbares, perpétuellement menacés par l'avilissement ou la destruction. Tarkovsky établit une équivalence entre la foi et la création artistique, acte d'inspiration divine donc vital et dont l'ambition se doit d'être profondément humaniste et transcendante en dépit de l'état du monde. La conclusion concrétise ainsi la possibilité du beau malgré les terribles épreuves traversées par l'artiste. C'est une très belle vision, qui résonne dans toute la filmographie de Tarkovsky. Bien que je trouve Andreï Roublev trop théorique pour émouvoir parfaitement, cela reste à mon sens un très grand film, aussi passionnant formellement qu'intellectuellement. Cette façon d'éclipser le personnage principal lors du dernier acte pour mieux le remettre au centre grâce à ses œuvres est aussi une prouesse scénaristique notable.
Le chemin de foi éprouvant d’un moine peintre d’icônes dans la Russie médiévale crasseuse. Une fresque spirituelle visuellement sublime et souvent fascinante, mais également très très austère, qui questionne sur l’art et la foi comme seules issues à la barbarie.
Tarkovski prend le prétexte d'une biographie de la vie d'un saint russe, dont on ne sait pas grand chose, sinon qu'il a peint de nombreuses icones qu'il n'avait pas le droit de signer, pour nous montrer une Russie ignare, la Russie du peuple Russe, qui vie durement, prise dans la tourmente, la violence entre paganisme et christianisme... Car ce qui intéressait Tarkovsi, ce n'était pas de montrer une Russie flamboyante ni de faire passer un message, mais de la montrer de façon poétique aussi réaliste que possible... un film dérangeant qui nous renvoi à une certaine réalité...
Je n'ai pas plus accroché à Andreï Roublev qu'aux autres films de Tarkovski. Le film a beaucoup plus de dialogues, une mise en scène un peu plus grandiose et certains chapitres sont vraiment bons (normalement le chapitre 3 avec un très bon discours sur la religion) mais globalement le je reste réfractaire au style de Tarkovski. Je finis inévitablement par m'ennuyer et décrocher du film, je pense que je pourrais peut-être plus apprécier les films de Tarkovski qui sont plus courts. Une déception de mon côté, même si la musique est magnifique aussi.
Deuxième film d'Andreï Tarkovski et premier chef-d'œuvre. Andreï Roublev est une superbe fresque à la fois aboutie visuellement et narrativement. C'est le signe d'une ambition démesurée et d'une maîtrise totale du sujet tout en étant une réflexion sur la condition de l'Homme. Moi en tout cas je suis complètement subjugué.
Oui , c'est profond, dense , avec des fulgurances d'écriture, d'interprétation, de mise en scène et de photographie . Profondément intellectuel, .trop sans doute parce qu'épuisant . Cette œuvre puissamment littéraire extenue à force d' intelligence et nécessite sans doute un visionnage tableau par tableau . Parfois trop de richesses dans le propos finit par devenir indigeste et créer , et c'est vraiment un comble, de l'ennui .
Ce film bénéfice d'une complaisance absolument scandaleuse auprès de la presse et des spectateurs mais jamais je ne céderais, je vais dire tout haut ce que le monde pense tout bas : "Andreï Roublev" est l'une des plus grandes escroqueries cinématographique de notre civilisation. Jamais je n'ai été aussi heureux de voir apparaître le générique de fin. Ce film réussit à atteindre une lenteur jamais égalé auparavant, au service d'un récit sans aucun intérêt.
C'est l'histoire d'un peintre russe du 19ème siècle, essayant de retrouver une foi qu'il a perdu. Contentez-vous de cette phrase et épargnez vous le calvaire imposé par le visionnage de ce film.
Sans même parler de sa beauté formelle, époustouflante, voilà un film qui ouvre bien des portes. Au fond, qu’est-ce qui permet à l’homme d’avancer, de construire, de transmettre malgré ses pulsions destructrices ? Qu’est-ce qui guide son geste, ancestral, de créateur ? Sa foi en Dieu ? Ce serait trop simple et la question reste en suspens longtemps après visionnage, la fabrication de la cloche (véritable morceau de bravoure) n’allant pas clairement chercher sa motivation dans le divin - ce qui du reste n’exclut pas la foi. Le rapport de Boris, jeune fondeur, avec son père (dont le lien de transmission a été rompu), la relation de Andreï avec la femme muette (qu’il protège sans qu’on sache s’il la désire ou s’il considère son innocence comme un signe du sacré) sont autant de pistes suggérant toute la complexité du processus de création. Pistes dont Tarkovski exploite tout le potentiel esthétique par une mise en scène d’une ampleur très impressionnante.
J'ai tellement bien fait de ne pas le finir la première fois. J'étais épuisé, et je n'avais pas réussi a me plonger dedans.
Mais le rewatch de bon matin, avec une tasse de café, a été grandiose.
Quelle fresque !! Quelle lettre d'amour à la Russie !! Le travail de reconstitution frôle la perfection !
Pour moi, une des meilleurs représentation de la foi, qui fonctionne comme la deuxième face d'une pièce, la première étant le 7ème sceau de Bergman. Il me parait évident que Malick s'est inspiré de Andrei Rublev pour son Hidden Life.
Tarkovsky dégaine toute sa science du plan, toute sa puissance évocatrice dans sa deuxième partie. J'aime comme le cinéma russe considère le plan séquence. Il n'y a pas d'artifices de réalisation, juste un traveling simple ou un plan fixe. Tout est dans la composition du plan et dans l'interprétation des comédiens. Et évidemment, les plans quasi zénithaux de Tarkovsky sont d'une maitrise incroyable et ajoute une grande dimension dramatique à l’œuvre.
Le passage à la couleur dans les derniers instants pour mieux apprécier les icônes de Rublev marque également l'arrivée de la couleur dans le cinéma du Russe.
Un film qui se résume avec le fondeur de cloche qui a été pour moi ce qui m'a le plus émue. Le reste du film ne m'est autrement pas apparue. Je me suis assez peu sentit concerné par le reste en synthèse.
Un film complexe, impérieux et long de 3 heures en 8 tableaux sur la Russie du XVème siècle davantage que sur Andréi Roublev même si on peut rester sur l'idée que c'est un biopic. Car à côté de Roublev les tableaux s'intéressent à d'autres personnages tels l'histrion, son "ami" Kirill qui est important dans le film, le peintre connu Théophane le grec, Foma un de ses assistant, Dorushka la muette, Boriska le fondeur de cloche. C'est une fresque grandiose de la Russie orthodoxe, brutale, violente, miséreuse qu'il nous montre. Ainsi qu'un substrat spirituel indéniable dans la lecture de passages de la Bible, les interrogations sur la foi à différents moments, les doutes, les retraits. Le film se termine par 7 minute 30 de vues avec musique des oeuvres de Roublev bien circonstanciées par rapport au film. Ce qui me dérange dans ce film est un mysticisme marqué par des silences énigmatiques et une violence, une crudité non exagérée mais affichée. L'ensemble du film est complexe à suivre et à comprendre, c'est sans doute dû au caractère slave qui montre et qui est dans la retenue. Il faudrait le revoir mais pour le moment je me contente du bon résumé lu sur wikipédia. Je dirais que c'est certainement un chef d'oeuvre mais que je note sur mon ressenti subjectif du contenu et non de la maitrise et de l'intérêt du film.
Absolument fascinant, vertigineux et agrémenté de fulgurances de génie. Tarkovski filme de façon superbe les paysages naturels et les acteurs. ça donne une fresque hypnotisante et profonde. Inimitable.
Andreï Roublev m'a au final moyennement emballé pour un film qui a l'allure d'une épopée. Je ne connaissais pas du tout le personnage historique qui a inspiré ce film et je ne savais du coup rien de son histoire. Malheureusement, à l'image des autres films d'Andreï Tarkovski, le film extrêmement long (Solaris et Stalker duraient entre deux heures et demie et trois heures) et c'est assez difficile de tenir les trois heures de visionnage d'un trait (le terme de long-métrage ici n'est pas galvaudé). Je ne suis pas sûr que la vie d'Andreï Roublev valait un film aussi long. On peut tout de même apprécier le temps que Tarkovski passe à dépeindre avec précision une Russie médiévale (à travers les différents chamboulements auxquels elle a été frappée tout au long du XVe siècle) sans doute très proche de la réalité. Le film ne lésine pas sur le nombre de figurants et les reconstructions historiques et il n'y a strictement rien à reprocher sur ce point. Mais au final, c'est l'intrigue autour du personnage éponyme qui m'a le moins convaincu. Au final, je retiendrais sans doute de très beaux visuels et une immersion historique remarquable, mais finalement pas grand chose de l'artiste dont ce film est la biographie sur grand écran.