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    Aguirre, la colère de Dieu
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Aguirre, la colère de Dieu" et de son tournage !

    Chantages et menaces (de mort)

    Les relations entre Klaus Kinski et Werner Herzog sur le tournage furent à la fois houleuses et passionnelles, alors même que Aguirre, la colère de Dieu était leur première collaboration. Une situation qui d'ailleurs ira en s'accentuant au fur et à mesure de leurs collaborations successives, pour atteindre son acmé sur le tournage de Fitzcarraldo : Klaus Kinski était si désagréable que les membres de la tribu indienne engagés pour le film proposèrent au cinéaste (et le plus sérieusement du monde...) de tuer l'acteur ! Une relation conflictuelle relatée avec force par le cinéaste dans Mein liebster Feind - Klaus Kinski. Sur le tournage d'Aguirre, l'acteur menaça un jour de quitter le tournage, alors que le film était déjà bien avançé et que l'équipe était très éprouvée physiquement par les conditions de tournage. Werner Herzog aurait alors menacé de mort l'acteur avec un revolver s'il quittait le tournage, avant de retourner l'arme contre lui. Une version des faits que le cinéaste confirma quelques années plus tard, en déclarant qu'il aurait probablement été jusqu'au bout. De son côté, l'acteur ne manqua évidemment pas d'atténuer les propos du cinéaste, en déclarant que ce dernier s'était "seulement" contenté de brandir une arme mais pas de manière menaçante...ce qu'a démenti Werner Herzog.

    Herzog / Kinski : première !

    La collaboration entre Werner Herzog et Klaus Kinski l'écorché vif fait désormais partie des légendes du 7e Art. Après Aguirre, la colère de Dieu en 1972, ils tourneront encore quatre films ensemble : Woyzeck et Nosferatu en 1979 (ce dernier étant un remake du chef d'oeuvre de Friedrich-Wilhelm Murnau); Fitzcarraldo en 1982 et Cobra Verde en 1987.

    Le tournage

    Aguirre, la colère de Dieu fut tourné pour un budget plus que modeste (360.000 dollars), dans des conditions souvent périlleuses, parfois sur des sentiers à flanc de montagne, avec une sécurité minimum pour l'équipe du film. La totalité du film a été réalisé dans des décors naturels grandioses situés au Pérou, avec une caméra qui était de surcroît...volée ! Werner Herzog raconte : "Je n'étais jamais allé au Pérou avant de tourner Aguirre. J'avais imaginé les extérieurs, leur atmosphère, avec une grande précision. C'était très curieux. Tout était exactement comme je l'avais imaginé. Les extérieurs n'avaient pas le choix. Il fallait qu'ils se plient à mon imagination, qu'ils se soumettent à mon idée. C'est ce qui s'est produit. Les paysages ont répondu à mon appel". Et d'ajouter : "j'ai choisi le Pérou parce qu'il me fallait un affluent de l'Amazone et des Indiens. J'ai descendu la plupart des affluents de l'Amazone parce qu'il me fallait trouver des rapides dangereux et spectaculaires, mais pas au point d'interdire un tournage. J'ai donc descendu le rio Huallaga, le rio Urubamba et le rio Ukayali, et bien d'autres encore. Finalement, j'ai trouvé des rapides très dangereux et spectaculaires, qui auraient tout juste toléré le passage de 150 personnes en radeaux. Les préparatifs furent extrêmement longs. Il n'y avait aucun village près des rapides. J'en ai donc fait construire un pour environ 450 personnes". Par ailleurs, l'équipe du film embaucha sur place 450 figurants, dont 270 villageois, tandis que le cinéaste fit l'achat de pas moins de...400 singes, notamment en prévision de l'une des scènes clés du film.

    Mélange hétéroclite

    Une grande partie du casting du film est composée d'acteurs débutants, à l'image de Cecilia Rivera, dont c'est l'unique film, ou encore la participation de l'acteur-réalisateur brésilien Ruy Guerra, ami du cinéaste.

    Aux sources d'Aguirre

    Le film s'inspire du journal tenu par le moine Gaspar de Carvajal, chose que Werner Herzog ne manque pas de mentionner au début du générique du film. Si ce personnage a réellement existé, il n'a en revanche jamais mentionné dans ses écrits une quelconque expédition menée aux côtés d'Aguirre. Sans doute aussi parce qu'il participa lui-même à une expédition menée vingt ans avant celle d'Aguirre ! Autre source d'inspiration pour le cinéaste à propos du personnage campée par un halluciné Klaus Kinski : le dirigeant africain Tito Okello (1914-1986), qui renversa le sanguinaire Général Idi Amin Dada en 1979. En 1985-1986, il participa au renversement du président Obote, président de l'Ouganda, et dirigea le pays durant six mois, avant d'être à son tour balayé du pouvoir.

    Improvisation

    Werner Herzog n'a jamais fait de storyboard pour son film. Tous les plans ont été entièrement improvisés sur place.

    Aguirre et la télévision

    Présenté en section parallèle au Festival de Cannes en 1973, le film est sélectionné dans la catégorie "Meilleur film étranger" par l'académie des Césars en 1976 seulement. Un choix qui s'explique par la sortie très tardive du film en salle, car il était avant tout destiné à la télévision.

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