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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 septembre 2010
Un film exceptionnel, qui nous conduit au coeur de la folie humaine, au fil de l'Amazone. Werner Herzog est ici au sommet de son art. La qualité de la reconstitution est oubliée au profit de la beauté des décors naturels. Quant a Klaus Kinski, il est tout simplement fabuleux. Cet acteur au talent inexploité, donc la filmographie est constituée d'un grand nombre de navets, a trouvé ici le rôle de sa carriére, qui lui permet de faire montre d'un exceptionnel talent, crevant véritablement l'écran. Il faut dire que le personnage d'Aguirre est une vraie aubaine pour l'acteur, avec cet obstination, qui devient peu a peu aveuglement, puis folie. En somme, Aguirre: la colère de Dieu est un chef d'œuvre qui, au même titre que "Duel" de Steven Spielberg ou "Délivrance" de John Boorman, fait partie de ces films tout simplement fabuleux qui ont, au début des années 70, fait entrer le cinéma dans une nouvelle ère...
Une nouvelle fois, Herzog a traîné ses acteurs au fin fond de leurs limites en les emmenant en Amazonie. Aguirre raconte la folie d'un conquistador prêt à tout (meurtre, faim) pour conquérir le monde, même en pays hostile, même sur des terres où l'homme du vieux continent peut perdre pied à tout moment (folie, famine, maladie, ...). Malgré tout, un film un peu long qui s'achemine vers un désespoir, une volonté de vaincre qui ne sera jamais assouvie.
L'impression que l'on assiste par qu'à une simple fiction mais que l'on prend part à l'histoire prend le dessus sur tous le reste. Werner Herzog et Klaus Kinski fait à nouveau des étincelles. La photographie est somptueuse, l'atmosphère enivrante et le fond sonore se minimalise au maximum pour laisser la nature s'exprimer. Un très grand film qui restera graver dans les mémoires.
Ce film peut être perçu comme la longue chute d'un homme mégalomane et fanatique que ses ambitions finiront par user. C'est en 1560 que le conquistador Aguirre part à la recherche de l'eldorado. D'abord simple soldat, il parvient à fomenter une conspiration contre les supérieurs à dessein qu'il puisse menr l'expédition. Rejetant la couronne d'Espagne, ce groupement de 40 hommes vont travailler pour leur propre compte. C'est avec joie que nous retrouvons le duo Herzog-Kinski qui ne cesse d'être à l'origine de chef-d'oeuvre du cinéma. La quête illusoire dans laquelle tous ces hommes entrent, étant fondamentalement voué à l'échec, ne peut nous laisser indifférent. Les affres multiples qui vont assaillir cette troupe est rendu avec un inexorable réalisme qui nous laissera haletant durant l'intégralité du film. Aguirre la colère de Dieu est, certes, dominé par la tonalité tragique. Cependant, les questions qu'il soulève dépasse largement ce cadre réducteur et va même jusqu'à pousser aux extrêmes les forces vitales de l'individu. Le dénouement vient en apothéose nous montrer Kinski sujet à une folie irréversible, seul sur sn radeau et qui s'imagine fonder une race pure avec sa fille défunte. Bouleversant !
Werner Herzog signe un film d'époque à la dimension philosophique. Tout d'abord "Aguirre" est une oeuvre ou la reconstitution, l'ambiance de la conquete des "conquistadores" est parfaitement réalisée. Et cela grâce a une mise en scène privilégiant le réalisme. Ensuite le film à le mérite de retranscrire le XVI ème siècle de façon convaincante d'abord visuellement avec les costumes, plutot réussis, mais aussi par les mentalités des personnages, imprégner des valeurs de 'époque. Et là impossible de ne pas évoquer Klaus Kinski (Aguirre) tout simplement monumental dans son rôle d'homme aux ambitions aussi démesuré que l'existence même de l'Eldorado. En fait il s'agit d'une profonde réflexion sur la soif de pouvoir de l'homme et donc sur l'homme lui même. Et c'est vraiment là que Werner Herzog frappe fort car tout au long du long métrage on sent de plus en plus que cette soif d'or ne les conduiras qu' à leur perte. Cette descente aux enfer de l'équipage est progressive, commençant d'abord par des discordes internes avant de laisser place a l'hostilité d'une nature qui viendra a bout de leur cupidité. Par ailleurs le réalisateur voit juste car une dimension épique est ici bien présente, et retranscris parfaitement le ressentit intérieur de ces assoiffés d'or. Le tout est esthétiser par la musique de Popol Vuh conférant à la nature puissance et grandeur . La nature omniprésente, et dont Werner Herzog nous offre des plans a l'état brut. Au final un film qui a au moins l'immense qualité de se bonifier avec le temps, par la réflexion qu' il suggère et ces déjà beaucoup.
Un chef d'oeuvre : les costumes, la réalisation, l'interprétation, les lieux et conditions de tournages, une fin on ne peut plus troublante et très stylée. La seule chose que l'on pourrait reprocher à ce magnifique film, c'est que les conquistadores espagnols parlent allemand ! Mais ça ne lui enlève en rien sa puissance cinématographique. Un témoignage d'une réalité poignante et peu commune servie par un Kinski irréprochable et alimentée par des séquences superbes du fleuve.
Filmé comme un documentaire (les gouttes d'eau sur la caméra,...) avec une interprétation parfaite et impressionnante, ce film historique a choisi un traitement très original qui fait sa force. Des scènes inoubliables comme le radeau avec les singes, etc... A voir absolument, même si probablement tout le monde n'aimera pas.
Ce film est construit laborieusement par des séquences se suivant sans vraiment de logique en apparence, mais telle la théorie du chaos, l'enchainement est construit de façon à amorcer une scène finale en apothéose, puissante, transcendante, magnifié par le génie de Kinski, imperturbable et perturbant, oppressant, dérangeant par la folie dont il est victime ...et coupable. Un diamant brut inexplicablement beau et troublant.
Largement sur-évalué,le film de Werner Herzog est surtout d'un amateurisme terrifiant.Il est incompréhensible que beaucoup parlent de chef d'oeuvre du 7ème art."Aguirre,la colère de Dieu" ne nous montre quasiment rien durant 90 minutes.Des visages inexpressifs.Une action d'une lenteur confondante.Des doublages ridicules(et des lèvres non postsynchronisées).Des métaphores grossières.Et enfin,une véracité historique prise en défaut.La bérézina.Sur un sujet proche,au moins sur l'époque et les lieux,"Mission" est d'un tout autre gabarit...On vit donc ici l'expédition des Conquistadores,colonisant à feu et à sang l'Amérique du Sud,dégommant les Incas,et cherchant avidement de l'or.Vu comme ça,la nature humaine ne paraît bien fameuse.C'est exactement ce que veut nous montrer Herzog.Aguirre est le paroxysme de cette folie mégalomane qui s'est emparé des hommes.Mon étoile revient donc à Klaus Kinski,hypnotique et effroyable sous son casque de fer et ses bottes prussiennes.En fait,le journal de tournage doit être plus intéressant.Avec une foule d'anecdotes incroyables comme Herzog qui menace son acteur d'une arme à bout portant!Véridique.Un film-ovni prétentieux et antipathique.
Une fable terrifiante. Quasiment un film d’horreur. Ce qu’on voit, c’est l’humanité entière confrontée à un environnement hostile et à elle-même, ce qui est le cas depuis que l’humanité existe. Un raccourci saisissant. Réalisateur génial, acteur génial (et cinglé), donc chef d’œuvre. Le film est en allemand, ce qui est bien étrange pour mettre en scène des espagnols. Dans le film, seul Kinski parle allemand, tous les autres acteurs (péruviens je crois) ont été doublés. J’ai eu l’occasion de voir le film doublé en espagnol, il m’a semblé encore mieux. La VF est à éviter.
La grande force du film est son étrangeté ; de la nature aux acteurs, tout semble hors du temps et hors du monde. Si folie il y a dans cette Colère de dieu, elle se révèle lancinante, omniprésente, souvent menaçante. Elle est à l’image de Klaus Kinski, conquistador fascinant et terrifiant qui erre en claudiquant, présence électrique parmi la passivité des autres. L'oeuvre demeure aussi mythique par son tournage épique et la collaboration, faite de haine et de passion, entre Herzog et Kinski. Très typé années 70 dans sa forme (improvisation, prises sur le vif, musique électronique), Aguirre traverse les ans grâce à son aura morbide et à ses images inoubliables. Pour moi un véritable chef-d'oeuvre.
Pour du bon contemplatif c’est du très bon contemplatif voire de l’excellent contemplatif. Je n’avais pas vraiment cette idée du film avant de le voir mais qu’est-ce que Klaus Kinsky est bon même s’il n’a pas du avoir trop de mal à jouer son personnage ! On a vraiment de très beaux plans. La photographie du film assez ancienne et la façon de réaliser m’ont un peu perturbée au début mais dans l’ensemble je pense que ce film fait partie de ceus qui doivent être vus.
Un film impressionnant ! Cela est surtout permis grâce a une réalisation hyper-réaliste et nous plonge en pleine jungle, de plus Werner Herzog dirige a nouveau son acteur fétiche : Klaus Kinski ... que dire ... sa prestation nous glace le sang. Il incarne un personnage empreint de folie avec brio ! Un très très bon film.
Pur chef d'oeuvre, d'une beauté rare, cette descente aux enfers de Kinski (magnifique), contemplative, lente, belle, folle, torturée, ne laisse pas son spectateur sortir indemne de tant de beauté…
un chef d'oeuvre!!une prouesse visuelle,une expérience extraordinaire et un kinski dans son meilleur rôle totalement habité.C'est l'histoire de la folie d'un homme aguirre"je suis la colère de dieu" dit il les yeux exorbités