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Peter Franckson
52 abonnés
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3,5
Publiée le 23 septembre 2024
Il s’agit du 2e volet cinématographique de la célèbre trilogie théâtrale (1931), centrée sur Fanny (Orane Demazis, 38 ans), écartelée entre son amour pour Marius Ollivier (Pierre Fresnay, 35 ans), parti 5 ans à bord du navire océanographique « La Malaisie » et la bienveillance (certes intéressée) d’Honoré Panisse (Charpin, 45 ans), maître-voilier à Marseille. Le film, plus mélodramatique que le 1er opus, est long (2h20) et a un peu vieilli avec le sujet des filles-mères et leur honneur perdu (l’annonce de sa grossesse par Fanny à sa mère Honorine, est grotesque), même si le vrai sujet est celui de la paternité, biologique ou adoptive, de Marius (égoïste, pensant avoir des droits sur son enfant) et de Panisse (émouvant). Malgré l’ajout de scènes en extérieur (au côté documentaire), la mise en scène de Marc Allégret reste en deçà de celle d’Alexandre Korda. On y retrouve l’alternance de sketches spoiler: tels que celui de la partie de pétanque qui bloque le tramway, le chavirage du bateau Pitalugue, acheté par Aldebert Brun (Robert Vattier, 26 ans) qui ne sait pas nager et la démonstration de l’innocuité hépatique des plantes dans les apéritifs par César.
Marc Allégret (1900/1973), ne fut pas épargné par la nouvelle vague, comme d'autres cinéastes de sa génération.
Connu pour sa liaison avec André Gide, il réalisa notamment la deuxième partie de la trilogie marseillaise de Pagnol qui fait l'objet d'une ressortie en salle.
Le scénario ne propose pas beaucoup de péripéties ( Fanny enceinte de Marius parti autour du monde, accepte le mariage avec Panisse).
C'est ( de mon point de vue) la dernière demi-heure qui offre les meilleurs moments du film. Retrouvailles et confrontations entre tous les personnages principaux, elle permet à tous les acteurs de grandes envolées.
La mise en scène est sans doute trop statique ( les deux autres volets de la trilogie ne le seront pas beaucoup moins) et cette partie est beaucoup moins restée célèbre que la première.
Toutefois malgré sa mise en scène assez plate, la trilogie vaut toujours le coup d'oeil. Ses dialogues sentent bon le midi, fleuris par le vocabulaire populaire de l'époque et par le bon sens commun.
Incroyable, la dextérité et la richesse des dialogues et la quantité de “maximes” provençales qui rendent léger le format de + 2 heures des films de cette trilogie ! Et quel immense amour de l’humain, qui transperce toujours la “violence” verbale des incessantes“ “battles” qui opposent les personnages! Et ta tante Zoé, celle qui oubliait trop souvent de relever son pantalon 😘!
Revu à l Utopia dans cysle marcelpagnol.film ….de son époque avec un scénario lié aux mœurs de époque.mais que ça fait du bien des dialogues incisifs, des decors de l epoque( le marché aux poissons,un pittoresque!). Raimu grand interprète grand acteur.j ai adoré Pierre Fresnay même si son personnage apparaît peu mais oh combien important. Et en fin il y a le port de Marseille dans les années 30 , si pittoresque.une fresque ce film. A voir.
Deuxième volet de la trilogie Marseillaise de Marcel Pagnol, ce « Fanny » est bien supérieur à « Marius ». Alors que ce dernier se limitait à une intrigue pauvre et à la saveur du « folklore » Marseillais, dans « Fanny » fait l’irruption du drame, avec son lot d’humanité et de questions morales et éthiques qui touchent à l’universalité (même si les scènes comiques ont encore leur place). Plusieurs moments ont une intensité remarquable, et sont inoubliables ; Raimu étant absolument monumental.
Le départ soudain de Marius sur le "Malaisie" laisse son père César dans la tristesse et son amoureuse Fanny avec une enfant à naître. Cette deuxième partie de la trilogie de Pagnol reproduit le thème récurrent de l'auteur, l'enfant bâtard objet de honte et de scandale. César, plus irrascible et excessif que jamais depuis que Marius est parti vivre son rêve, Fanny, affligée par sa future condition de fille-mère, et Panisse, qui sauvera la jeune femme du déshonneur en l'épousant et en donnant son nom à l'enfant, sont, en l'absence de Marius, les trois personnages principaux de ce drame sentimental et moral d'un autre temps, au demeurant -et heureusement!- transcendé par la personnalité comique de la plupart de protagonistes. César et Panisse, Raimu et Charpin, font un véritable récital dans la truculence et l'exubérance, dans la verve et les inventions dialectiques du Marseillais vu par Pagnol. Dialogues riches et interprétations exceptionnelles garantissent des séquences de comédie irrésistibles à l'accent décidément savoureux. Car, si Fanny, spoiler: puis à la fin le retour de Marius spoiler: revendiquant, pas gêné, la femme et l'enfant de Panisse, entretiennent la flamme dramatique du film, les joutes verbales entre Panisse et César, notamment sur la légitimité du premier à convoiter Fanny, constituent des scènes épiques et drôles que dissimulent à peine, derrière les exagérations et les figures rhétoriques méridionales, la bonté et la sensibilité de l'un et de l'autre.
Fanny, le deuxième volet de la trilogie constitue une excellente suite, cependant il demeure pour moi un ton en-dessous de Marius. L'aspect dramatique prend à présent clairement le dessus sur l'aspect comique. Les scènes qui opposent Raimu et Charpin restent extraordinaires.
Voilà une MAGISTRALE leçon de cinéma! Partir d'un scénario qui pourrait passer pour anodin, qui tiendrait sur un timbre poste et en faire une fresque digne de Michel-Ange relève du miracle. Les dialogues sont tous admirablement construits, l'accent de Marseille les font chanter et les acteurs sont tous formidables (Peut-être Orane Demazis surjoue-t'elle un peu parfois). On passe du rire au sourire aux larmes, puis on revient au rire. C'est formidable. Un monument du cinéma français. Ce film nous permet d'observer que spoiler: le statut de fille-mère a considérablement changé en 90 ans . A voir par tous, sans exception, et à revoir
Chef-d'oeuvre pagnolesque évidemment dont la fameuse scène du jeu de cartes est devenue culte. Tout comme la célèbre réplique "Tu sais ce qu'elle te dit la marine française ?"
La deuxième partie de la Trilogie marseillaise (« Marius », « Fanny » et « César ») sort en 1932. Cette fois-ci, Marcel Pagnol confie la réalisation à Marc Allégret. Le caractère dramatique et nettement moins comique que le premier volet, donne à ce film une profondeur bouleversante. Le thème des filles-mères et la critiques des mœurs de l’époque sont abordés avec une grande sensibilité. Les différents personnages, grâce à la magnifique interprétation de Raimu, Fernand Charpin et Pierre Fresnay notamment, deviennent encore plus attachants. Bref, certainement le meilleur épisode de la saga du Vieux-Port de Marseille.
Certes on ne voit plus beaucoup Marius (P Fresnay) un personnage un peu absent de la pièce et aussi du film où Raimu s'impose comme un très grand acteur avec un talent remarque qui le fait aimer des Américains et aussi mon grand père maternel parmi les français qui le connaissent ou plutôt le connaissaient. Claudine tante de Fanny fait sa première apparition. La nièce Fanny, enceinte, et privé du père de l'enfant, se marie avec Honoré Panisse (Fernand Charpin) pour redresser la situation d'une famille
Marius parti naviguer en la laissant dans l'embarras, Fanny doit rapidement se marier pour éviter d'être montrée du doigt dans une société rejetant les filles-mères. Ce sujet, dépassé de nos jours, donnait pourtant à cette histoire un ton dramatique à l'époque. Le jeu d'Orane Demazis est lui aussi un peu archaique, avec une gestuelle empruntée au cinéma muet, mais il apporte tout de même un charme désuet au film. Moins de scènes cultes même si le sermon de César à Marius sur le poids de l'amour ("ces cinq kilos de plus, c'est cinq kilos d'amour. Et pourtant c'est léger l'amour") est une nouvelle fois un grand moment de poésie pagnolesque.
Moins culte que "Marius", mais mieux filmé et d’une intensité dramatique bien ficelée. Orane Demazis nettement plus convaincante dans ce qui ressemble avec le temps de plus en plus à une étude de mœurs.
Beau film, très grand classique français où l'on voit une tragédie marseillaise.Le réalisateur nous dévoile la ville et ses habitants de manière très intimiste. Le langage est le point fort chez ce réalisateur. La fin est digne d'une tragédie grecque. A découvrir.
Voir en 2020 un film sorti en 1932 et plonger 90 ans en arrière avec des acteurs de l'époque, des paysages d'époque, des décors d'époque, des attitudes d'époque. L'authenticité qui se dégage rend le film captivant. Les gens qui ont fait ce film étaient des pionniers dans un monde dominé par le film muet. On imagine les difficultés qu'il leur a fallu affronter pour financer sa réalisation, construire les matériels pour le tournage (et surtout capter le son), sonoriser les salles, convaincre les investisseurs et les diffuseurs. Quelle réussite ! Le jeu des acteurs est poignant, meilleur que dans la version 2013 de Daniel Auteuil qui pourtant ne déméritait pas. L'histoire quant à elle est le reflet d'une époque où il ne faisait pas bon tomber enceinte avant le mariage, ou encore pour une femme ne pas être mariée à 25 ans. Il est bon de se rappeler un passé pas si lointain et d'apprécier le monde dans lequel nous vivons. A voir absolument.