Dernier film du grand J. Wayne, qui s'est offert un ultime plaisir, réunissant des potes à lui devant la caméra du réalisateur d'un film qu'il aurait bien aimé faire, en l'occurrence "Dirty Harry", le tout au sein d'une histoire pleine de résonnances avec sa carrière et sa vie, on ne saurait imaginer plus belle sortie. Retrouvant ses potes J. Stewart, R. Boone, J. Carradine et même L. Bacall, plus un petit jeune du nom de R. Howard, Wayne s'offre un baroud d'honneur à l'écran, car tout n'aura pas été calme en coulisses. Fatigué, usé, mais à nouveau la voix assurée et claire, toujours avec cette puissance charismatique qui bouffe l'écran, le vieux géant se fait plaisir dans cette histoire forcément émouvante, forcément méta, qui jette un regard à la fois désenchanté et amer sur une époque qui se termine. Il faut dire que le Nouvel Hollywood avait déjà supplanté les vieilles stars et le système des studios s'était écroulé, mais le film reste intéressant, préférant le propos à l'image, D. Siegel signant un film correct mais manquant d'ampleur, plus intime que spectaculaire. En soi, ça reste un bon film, bien écrit, bien joué, avec des lumières qui font la part belle aux ombres, comme toujours avec B. Surtees, pour un résultat final qui laisse un petit arrière-goût dans la bouche. Un adieu digne du talent de son interprète. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com