Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Benjamin A
717 abonnés
1 922 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 5 juin 2017
Le Dernier des Géants, une oeuvre que j'espérais visionner depuis quelques temps déjà, notamment pour l'aspect crépusculaire et l'adieu de John Wayne au cinéma à travers son rôle de prédilection, accompagné notamment de James Stewart et Lauren Bacall.
C'est Don Siegel qui va mettre ses adieux en scène, s'appuyant avant tout sur l'aspect mélancolique et funèbre, dès le début on sait que John Wayne est mourant à cause d'un cancer, comme dans la vraie vie, et toute l'oeuvre sera axée sur cela. Toute l'oeuvre est plombée par cela, la façon dont Siegel met en avant un homme préférant mourir sous les colts plutôt que terrassé dans un lit.
Il insiste d'abord sur l'aspect légendaire de cet homme, notamment à travers l'introduction puis les réactions des autres personnages à son égard. Il tisse des liens forts entre lui et une veuve qui tient une pension, puis le fils de cette dernière, c'est d'ailleurs là que se trouve la réussite du Dernier des Géants, la façon dont Siegel s'intéresse à de simples moments de vies et la façon dont cet homme mourant va vivre ces derniers jours. Il s'appui sur un scénario assez solide, délaissant l'action pour plus axé sur le côté testamentaire, et ce point-là est particulièrement réussi.
Si l'oeuvre sait parfois se faire émouvante, sans non plus être bouleversante, Siegel reste tout de même assez sobre et il évite tout de même toute longueur ou lourdeur grâce à un indéniable savoir-faire. Le contexte de l'oeuvre est aussi intéressant, et c'est aussi un adieu crépusculaire à un certain cinéma alors que le western et l'âge d'or hollywoodien sont maintenant derrière eux, dont les comédiens, tous parfaits et émouvants, en ont été d'immenses figures.
Don Siegel filme sobrement et avec talent un adieu idéal pour John Wayne au cinéma, mais aussi un adieu à un genre et une époque, et Le Dernier des Géants réalise cela avec pudeur, symbolisme et émotion.
John Books est une légende de l'Ouest, un homme qui a passé sa vie à en ôter d'autres pour survivre. Nous sommes en 1901 et Books se sait mourant. Atteint d'un cancer, il décide de s'arrêter à Carson City pour se préparer à mourir, droit dans ses bottes. C'est donc l'histoire d'un homme face à sa propre légende et à sa propre mort, d'un homme qui entend préparer sa sortie comme il l'entend. Ce n'est donc pas une coïncidence que ce soit John Wayne qui interprète le rôle principal : en 1976, année de sortie du film, il se sait atteint d'un cancer et est conscient de la légende qu'il s'est forgée à Hollywood. Le fait que ce soit son dernier film et qu'il joue un personnage aussi tragique est la grande force du film qui en devient dès lors une œuvre testamentaire, profondément mélancolique. Pour accompagner le Duke dans sa grande sortie, Don Siegel reste sobre dans la mise en scène et convoque Lauren Bacall, James Stewart, Richard Boone ou encore John Carradine. Que des acteurs vieillissants qui sont là pour compléter le tableau excepté Bacall qui se voit dotée d'un très beau rôle et flanquée de Ron Howard dans la peau de son fiston. Très beau film en forme d'hommage et au titre français très bien trouvé ("The Shootist" en vo est plus sobre mais moins classe), "Le Dernier des géants" n'est pas un grand film mais il apparaît comme l'adieu idéal de John Wayne au monde du cinéma et au western. Impossible dès lors de ne pas se sentir ému par la démarche.
Magnifique film du maître Don Siegel. Un hommage émouvant et mélancolique au grand John Wayne, mais au-delà, à un certain âge d'or du cinéma, une certaine façon de faire d'un crépuscule, une aube splendide...
Ce film testament et non seulement celui d'une époque mais surtout celui d'un acteur qui a été la figure emblématique du western américain. John Wayne tourne ici son dernier western,il est atteint du cancer tout comme son personnage et tout comme lui il sait qu'il va droit dans la tombe. La seule façon de mettre un point final à sa carrière et de le faire de la meilleure des façons qui soit,c'est à dire arme à la main pour le personnage et devant la camera pour John Wayne. Don Seigel et le réalisateur qu'il faut pour mettre ces anciennes gloires du western que sont Wayne et Stewart pour un dernier tout de piste,il sait apporter le ton juste aux personnages.
Peut-être pas le meilleur western crépusculaire que je connaisse mais un superbe hommage à toute une génération de vieux monstres sacrés et légendaires que sont John Wayne, Lauren Bacall ou encore James Stewart. Ron Howard se révèle plutôt fin dans son jeu. Le scénario est plutôt bien vu et assez malin. Bon petit film au ton décalé et touchant.
Une œuvre touchante voir émouvante qui clot la longue carrière de John Wayne en 1978 (l'acteur décédera en 1979, je crois) sous forme d'un hommage par le réalisateur Don Siegel !! Le roi des cow-boys incarne un vieux hors la loi qui est une légende dans l'Ouest pour son passé qui apprend par son médecin qu'il a un cancer et en fin de vie. Il s'installe à une résidence sous un faux nom mais sera vite identifié dans le patelin par le fils de la maitresse de maison qu'il sympathise ainsi qu'avec sa mère puis la nouvelle se répet pendant les sept jours qui suivent. Don Siegel a sortit l'artillerie pour le dernier film de John Wayne, il y a au casting Lauren Bacall, James Stewart, John Carradine, Richard Boone, je jeune Ron Howard et à la musique Elmer Bernstein. Un long métrage qui allie humour, sympathie, un peu d'action et une fin qu'on pourrait qualifier de logique. John Wayne termine sa carrière d'acteur avec classe et attachement de même que les acteurs secondaires qui sont excellents. Les fans seront comblés.
Dernier film de John Wayne, cette œuvre est un hommage à sa carrière. Sous la houlette de Don Siegel, dont ce fut la seule collaboration avec l'acteur, "The Duke" est entouré d'une pléiade d'artistes chevronnés, en tête, la sublime Lauren Bacall, la célèbre madame Bogart, ensuite, James Stewart, le spécialiste des westerns moraux, Richard Boone, le pro des rôles de méchants, notamment avec Wayne. Ajoutons-y John Carradine pour faire bonne mesure. Pour ma part, "The Schootist" n'est pas l'un des meilleurs westerns qu'il ait tourné mais il reste d'un bon niveau pour autant. Si l'on veut une petite comparaison, l'histoire est presque comparable à "Mon nom est Personne" avec Henry Fonda, qui, à l'inverse, partira sur ses deux pieds. Wayne apparait toujours aussi machiste avec Lauren Bacall, son hôte dans le film et la meilleure actrice du plateau. Une fois de plus, elle crève l'écran alors que Wayne et Stewart sont sur leur déclin. Un honnête western, sans plus, où Wayne incarne quasiment sa propre fin, car déjà atteint d'un cancer décelé en 1964.
Curieux film, c’est le moins que l’on puisse en dire. Il ne s’imposait pas et n’apporte strictement rien au genre western, tout au mieux s’en sert-il mais maladroitement. Savoir en plus que c’est le dernier film du Duke rend sa vision douloureuse quelque soit le soin que Siegel à mis dans sa réalisation. Les couleurs sont superbes, les intérieurs soignés et les tout petits tramways de Carson Cityt tirés chacun par un cheval ont un charme fou. Le scénario est forcement très lourd et la bataille finale on ne peut plus fabriquée. Voir Steward et Wayne 14 ans seulement après ‘’L’homme qui tua Liberty Valance’’ et les vieillir encore un peu plus n’est pas une bonne idée. Heureusement , une bonne surprise attend les inconditionnels de Lauren Bacall. A 52 ans, elle crève l’écran et ses yeux bleus prennent encore plus de force derrière ses rides...Ce western ne vaut que par elle, Siegel a du s’en rendre compte une fois le film terminé, il y avait là une occasion de lui donner un rôle avec plus d’ampleur ________________________________________________________
C’est avec Don Siegel que John Wayne a fini sa carrière de cowboy de cinéma dans un film où son destin personnel rejoint celui du héros qu’il interprète une dernière fois à l’écran. Dans un Ouest finissant déjà gagné par le progrès qui avance, John Bernard Brooks célèbre gâchette se trouve cloué au sol par un sale cancer qui est train d’avoir sa peau. C’est dans la petite ville de Carson City qu’il a décidé de terminer son chemin après que son vieil ami le docteur Hostetler, joué par James Stewart avec lequel Wayne avait été à l’affiche du mythique « L’homme qui tua Liberty Valence » (John Ford 1962), lui ait annoncé la mauvaise nouvelle. Wayne qui est lui-même malade incarne Brooks avec une humanité et une simplicité qui inondent l’écran. Le héros est fatigué et il n’hésite pas à faire part de ses doutes sur la façon dont il doit aborder cette étape ultime de sa vie, acceptant sans fausse pudeur de descendre de son piédestal face à plus fort que lui . Madame Rogers sa logeuse (Lauren Bacall) va l’accompagner dans cette attente du moment redouté où le corps se refusera à avancer. Cette rencontre qui se fait sur le tard avec cette veuve et son fils laisse entrevoir au vieux cowboy solitaire ce qu’aurait pu être sa vie s’il avait consenti à poser plus tôt ses valises. Mais il est dit que les héros de l’Ouest ne peuvent mourir paisiblement dans leur lit, dès les premières rumeurs sur la présence en ville du grand John Bernard Brooks les vautours sont déjà en train de roder autour de sa future carcasse pas encore refroidie. Que ce soit le journaliste qui souhaite faire le récit de la fin du héros, l’ancienne prostituée qui veut se marier pour hériter de la légende ou le maire qui se réjouit de la publicité faite à sa ville qui pourra afficher à son frontispice « Dans cette ville est mort John Bernard Brooks en l’an … », tout le monde entend tirer profit d’une petite partie de la gloire du mercenaire agonisant quitte à lui pourrir ses derniers jours. Don Siegel ne lésine pas sur la peinture du cynisme de ces « faux amis », tous corrompus par un capitalisme déjà envahissant. Seul épargné, le croque-mort interprété par un John Carradine de plus en plus filiforme, aux doigts déformés par l’arthrite qui sans artifice présente à Brooks les options qui s’offrent à lui pour ses funérailles et dont la franchise désarme Brooks qui se refuse à l'éconduire comme les autres. Ayant compris que jusqu’au bout rien ne lui sera épargné, Brooks va offrir au public ce qu’il demande et finir comme tous les autres de son espèce avant lui, les armes à la main. Ce n’est pas à cheval mais dans le petit train qui sillonne la ville que Brooks effectue son dernier voyage, non sans avoir transmis auparavant une part de son savoir au jeune Gillom Rogers (Ron Howard). Le grand livre de l’histoire du western selon John Wayne se referme donc dans ce saloon avec une balle dans le dos du plus grand cowboy de l’écran. L’introduction de Siegel montrant le héros à plusieurs étapes de sa carrière à l’aide d’extraits de films insiste bien sur l’hommage que le metteur en scène veut rendre à l’acteur emblématique d’un genre qui se meurt après avoir connu un dernier soubresaut venu d’Italie. Bertrand Tavernier qui n’apprécie pas beaucoup Don Siegel, lui reprochant un manque de style au-delà d'un savoir-faire reconnu n'est guère enclin à reconnaître quelconque qualités au "Dernier des géants" qu'il trouve trop référentiel et dénué d'émotion. Tous les goûts sont dans la nature.
Beau film, western crépusculaire, un peu comme un requiem. Très émouvant dans le sens où le personnage tout comme son acteur principal sont tous deux malades dans ce film. C'est un peu comme si John Wayne jouait son propre rôle, et c'est la dernière fois que l'on voit ses beaux yeux bleus au cinéma.
6 années après avoir réalisé un western "sierra torride" avec Eastwood, Don Siegel décide de remettre ça, cette fois-ci avec une autre énorme pointure : John Wayne, la légende. Ce film est un adieu de ce magnifique acteur, qui à cette époque est touché d'un cancer. Etonnant car le film met en scène tout justement la dernière semaine d'une légende de l'ouest qui est en phase terminale d'un cancer... On ne peut être qu'ému avec ce dernier film cet adieu d'un acteur incroyable, alors forcément on manque de subjectivité en analysant cette oeuvre. Dans le film le héros meurt le jour de son anniversaire, étrangement John "THE DUKE" Wayne est décédé une quinzaine de jours après son véritable anniversaire à l'age de 72 ans. Bref, c'est touchant, en plus pour son adieu au 7ème art John nous a livré une prestation magnifique et très touchante.
Dernier tour de piste pour John Wayne avec cette mise en abîme émouvante, l’acteur étant au moment du tournage atteint d’un cancer tout comme son personnage. Il c’est également entouré d’un casting 4 étoiles composé de vieilles et de jeunes gloires : Lauren Bacall, James Stewart, John Carradine, Richard Boone et Ron Howard…. Pourtant la star et Don Siegel ne s’entendirent pas vraiment sur le tournage, le rythme de certaines scènes en pâtis un peu. Cela reste tout de même un bel hommage crépusculaire proche par moment dans sa thématique du « Impitoyable » de Eastwood.
Entourés d'un casting imposant, où l'on retrouve John Wayne, Lauren Bacall, Ron Howard ou encore James Stewart, le réalisateur Don Siegel nous propose un bien sympathique western car il possède une mise en scène suffisamment énergique pour que l'on ait pas le temps de s'ennuyer. Par contre, il est vrai que l'histoire n'est pas forcément toujours très intéressante.
Western crépusculaire et très émouvant. John Wayne tourne son dernier film. Le titre Le Dernier Des Geants est un de ces westerns auquel on s'attache très vite. Bref un très bon film...
The Shootist est un film très dur à regarder sachant que John Wayne , à l'instar de son personnage , combattait le cancer depuis déjà une dizaine d'années , ce qui fait de cet oeuvre de Don Siegel une sorte d'autobiographie , de testament d'un des grands noms du cinéma . Le film se déroule au début du XXème siècle dans un ouest des USA en plein changement , en pleine modernisation et où la loi et l'ordre s'imposent peu à peu , les légendes d'une époque d'anarchie révolue comme le personnage incarné par Wayne effraient et fascinent à la fois les citoyens , 1901 dans le film et 1976 au moment de son tournage sont le crépuscule de ces géants du western dont John Wayne est le dernier . Le titre français du film est pour une fois très bien trouvé et incarne à merveille ce western poignant et très humain , dernier d'un genre qui semblait à l'époque devenu sans intérêt . Note: 8,5/10