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    Ushpizin
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ushpizin" et de son tournage !

    Note d'intention du réalisateur

    Giddi Dar explique ses intentions avec Ushpizin : "J'ai fait deux films avec Shuli Rand par le passé. Il est le meilleur acteur avec lequel il m'ait été donné de travailler. Puis il est devenu ultra-orthodoxe, avec la barbe, la kippa, les vêtements noirs et blancs, et il a quitté le business... Huit ans plus tard, je lui ai suggéré que nous fassions un autre film. Etant donné que nous développions l'histoire ensemble, il semblait clair que ce film serait différent. Cela impliquait que deux perspectives différentes émergent du film : une axée sur le religieux, et une autre davantage axée sur une approche psychologique. Cette approche psychologique est moins apparente. Elle sonde l'esprit du croyant et tente de comprendre sa façon d'aborder la réalité et Dieu. En tant que réalisateur, mon but n'était pas de critiquer cette communauté, mais plutôt de délivrer un portrait fidèle du quotidien de ces croyants. L'histoire est donc entièrement axée autour d'un test sur la foi."

    Les influences du réalisateur

    La problématique principale a été de trouver un moyen de retranscrire l'atmosphère presque irréelle qui règne dans cette communauté de Juifs ultra-orthodoxes sans pour autant tomber dans le documentaire. Giddi Dar a considéré que le sujet abordé était si spécial qu'il nécessitait d'être traité avec un maximum de transparence. Il s'est un peu inspiré des films de Billy Wilder, dans lesquels l'émotion est privilégiée par une mise en scène simple et discrète. "L'essentiel étant de ne pas tomber dans un exercice de style qui étoufferait l'histoire", explique-t-il. Et d'ajouter : "Tous les grands réalisateurs que j'admire, comme Luis Buñuel, Ingmar Bergman, ou Federico Fellini se sont un jour intéressés au thème de la religion. J'ai toujours admiré ces réalisateurs qui même lorsqu'ils traitent du présent, restent connectés à l'histoire et la culture de l'endroit où ils tournent."

    Shuli Rand, entre cinéma et religion

    Shuli Rand et Michal Bat-Sheva Rand, qui interprètent le couple central du film, sont mari et femme dans la vie. Acteur israélien très connu dans les années 90, vu notamment dans La Vie selon Agfa, il a ensuite totalement disparu des écrans pour devenir religieux. Ha'ushpizin marque son grand retour au cinéma après sept ans d'absence.

    Récompenses

    Shuli Rand a été sacré Meilleur acteur par l'Académie du cinéma israélien, le film recueillant par ailleurs deux nominations, Meilleur scénario et Meilleur second rôle pour Shaul Mizrahi.

    Contraintes de tournage

    Réaliser ce film impliquait de s'immerger dans la communauté des Juifs ultra-orthodoxes et de se soumettre à leurs règles durant le tournage. Bien que laïc, Giddi Dar a donc dû s'y plier car c'était le seul moyen d'obtenir une image fidèle de leur communauté, d'autant plus qu'aucune caméra ne s'était jamais aventurée jusque-là auparavant. Comme l'explique le cinéaste, "il s'agit d'un monde isolé qui vit exclusivement selon les règles de la Torah."

    La sortie du film en Israël

    Dans son contrat, Giddi Dar avait promis de ne pas diffuser le film pendant le shabbat (en Israël uniquement), uneclause plus que risquée étant donné que près de 40% des recettes totales d'un film sont générées par les fréquentations des vendredi et samedi (ce qui correspond à samedi soir et dimanche en France...) Bien qu'aucun exploitant n'ait eu jusqu'alors à se plier à ce genre de requête, tous ont cependant accepté les termes du contrat.

    La fête religieuse de Sukkoth

    La fête religieuse de Sukkoth, aussi appelée "la fête des cabanes", est la célébration par les Juifs des 40 années passées par le peuple hébreu dans le désert du Sinaï entre l'Egypte et la terre d'Israël, avant la réception de la Torah par Moïse.En commémoration des miracles survenus pendant ces 40 années, les repas sont pris et les prières sont faites sous une cabane construite en cet honneur, symbole d'un toit dans la nomadité.La religion impose également que 4 aliments soit présents dans la cabane : une branche de palmier, une branche de saule, une branche de myrte et un citron. Chacun de ses végétaux ayant une valeur symbolique particulière.Le terme Ushpizin, qui donne son titre au film, signifie "invités" en araméen. Il désigne et célèbre aussi la coutume juive d'hospitalité qui consiste à recevoir des invités dans la cabane pendant Sukkoth.

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